Appel à manifester le samedi 1er Mai à Bayonne dans le cortège festif et combatif de Bizi !
par
Xabi Betelu, ouvrier ; Bart Camedes-Casse, intérimaire ; Xalbat Daguerressar, langile ; Fabienne Deyris, médecin ; Mendi Esteban, étudiante ; Marie-Pierre Lamarque, employée ; Magali Lartigue, employée ; Marie Larzabal, chômeuse ; Eric Lecoutre, employé ; Adrien Pinsolle, chômeur ; Jean-Louis Piquet, retraité ; Patxi Queheille, professeur des écoles ; militant(e)s de Bizi !
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Travailler le dimanche, travailler plus d’années pour financer les retraites, travailler plus pour gagner plus.
Travailler plus… Essaie-t-on seulement de comprendre ce que cela peut vouloir dire, au delà du stress, de la fatigue, de l’usure de nos corps et de nos têtes, ce dont ce « toujours plus » est responsable ?
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Travailler plus, c’est consommer plus d’énergie, de matières premières, plus de ressources diverses, rejeter plus de déchets et de pollutions.
Un mode de vie insoutenable :
Tout le monde sait aujourd’hui que le mode de vie d’un français moyen « consomme » l’équivalent de trois planètes. Or, nous n’en n’avons qu’une !
Ce que nous prélevons en trop, nous le faisons au détriment des pays du sud, au détriment de nos enfants et de nos petits enfants, en mettant sérieusement en danger l’existence même de conditions de vie civilisées sur terre.
Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Nous n’en n’avons tout simplement pas le droit.
Pour s’attaquer à la pauvreté, au chômage, aux problème des retraites (proportionnellement moins d’actifs pour financer les revenus de plus de retraités), il faut s’appuyer sur d’autres logiques que celle du « travailler plus », écologiquement criminel, socialement inefficace et moralement inacceptable.
Nous devons recentrer le débat politique, orienter les mobilisations sociales et syndicales autour du « répartir plus et produire autrement ».
Produire autrement :
Produire autrement, c’est mettre fin aux productions inutiles, écologiquement nuisibles. C’est privilégier le collectif à l’individuel (au niveau transports, logement , loisirs, équipements divers) et en finir avec l’obsolescence programmée des produits (devant être rapidement jetés, remplacés, ne pouvant pas être réparés etc…). C’est également regagner du terrain sur la marchandisation chaque jour croissante de nos vies et de nos sociétés, avec comme première des batailles le refus du travail le dimanche.
Répartir plus :
Répartir plus, en réduisant et partageant le travail pour en finir avec le chômage, facteur d’exclusion sociale. Pour que les réductions de productions inutiles et nuisibles soit possibles sans aggravation de ce chômage.
Répartir plus les richesses produites, par exemple pour résoudre le problème des retraites : pour maintenir le taux en cours de retraite avec un PIB qui n’augmenterait plus d’ici 2050, il faut prélever autour de 4 points de PIB. Ce chiffre est à comparer avec l’explosion des dividendes des actionnaires, du capital financier, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Où est donc ce terrible problème des retraites dont on nous rabat les oreilles ? Dans un choix politique, qui se résume à la question suivante : appauvrit-on les retraités, ou les actionnaires de la bourse ?
Cortège festif et combatif le 1er Mai à Bayonne :
Nous devons remplacer le « travailler plus pour gagner plus » par le « répartir plus et produire autrement ». Cela nécessite à la fois un combat sur le terrain des idées, du débat, et des luttes s’inscrivant concrètement dans cette logique d’urgence à la fois écologique et sociale.
C’est le cas aujourd’hui du combat contre l’ouverture des grandes surfaces le dimanche ou de la lutte des cheminots contre le démantèlement du Fret ferroviaire.
Il faut plus que jamais encourager cette voie là du combat syndical et social, et pour faire reculer le gouvernement et le MEDEF dans leur offensive criminelle contre nos vies et notre société.
Nous avons nos vies à gagner, et le monde de nos enfants à préserver. Ce combat est essentiel : soyons nombreux(ses) à animer le cortège festif et combatif organisé par Bizi ! pour défendre le « répartir plus et produire autrement » au sein du mouvement social et syndical local.