1ère cause d’érosion de la biodiversité, l’artificialisation des sols doit être freinée pour préserver les habitats du vivant. Le maintien de sols vivants permet aussi de réduire les risques d’inondation par ruissellement et de limiter le dérèglement climatique en captant du carbone : 1 ha d’étalement urbain entraîne l’émission de 190 à 290 tCO2.
Enfin, la bétonisation menace notre souveraineté alimentaire. 24 000 ha de terres disparaissent tous les ans sur le territoire français, soit près de 5 terrains de football par heure ! Au Pays Basque, 130 ha de terres sont consommées tous les ans depuis 10 ans. Pour concilier enjeux écologiques et agricoles avec les enjeux d’urbanisme, la France a décidé de viser une « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN) en 2050, avec un objectif intermédiaire de diminuer de moitié la consommation des terres entre 2021 et 2031 par rapport à la décennie précédente.
L’objectif est atteignable en densifiant les villes, en réhabilitant les friches et en renaturant certains sols. Une commune moins étalée diminue les temps et coûts de transport, limite la facture énergétique ; elle réduit aussi ses dépenses publiques par la réduction des réseaux à entretenir et l’optimisation des équipements.
Une territorialisation des ambitions est prévue, soit une modulation du rythme d’artificialisation des sols, en particulier selon les efforts passés et l’équilibre du territoire, notamment son maillage et ses centralités. La Côte a beaucoup construit par le passé et la résilience du Pays Basque nécessite un nouvel équilibre entre une côte saturée et la Soule en déprise démographique. Le ZAN peut donc également devenir un outil de solidarité du Pays Basque, si la volonté politique est présente.
Pour rejoindre les sentinelles écologiques et participer à la métamorphose du territoire, cliquer ici ou nous contacter par mail à hitzahitz@bizimugi.eu pour plus d’informations.