Stop à la répression des mouvements écologistes et à la restriction des libertés associatives !

Mardi 7 novembre, quatre militant·es d’Ostia ont été interpellé au petit matin pour leur participation à une action symbolique et non-violente dans l’agence Bouygues immobilier à Anglet, dans le cadre de la lutte pour la protection des terres agricoles de Marienia.

Bizi dénonce les moyens employés – arrestation à domicile à 6h du matin, détention en garde à vue pendant 9h pour une action survenue en décembre 2022 – et redit sa solidarité avec les militant·es concerné·es.

Une répression accrue contre les mouvements écologistes dans l’hexagone

La surenchère et la volonté d’intimidation, voire de neutralisation, est manifeste à plus large échelle dans l’État Français. Deux exemples nous l’ont rappelé dans la même semaine.

Lundi 6 novembre, une équipe d’activistes de Greenpeace a été arrêtée lors d’une action devant le ministère de la transition écologique (renommé pour l’occasion ministère de la trahison énergétique). Les activistes ont passé 48h en garde à vue et se sont vu·es infliger pour la première fois des restrictions de liberté inédites pour des modalités d’action pourtant courantes.

Cette semaine nous a aussi révélé le périmètre réel de la loi Séparatisme votée en 2021. La dissolution des Soulèvements de la Terre a été annulée jeudi 9 novembre, une décision importante et un désaveu pour le ministre de l’intérieur. Pour autant, les motivations du Conseil d’État sont inquiétantes : elles ouvrent désormais la possibilité de dissoudre des associations pratiquant la destruction de biens matériels, si elles sont d’une importance suffisante pour que la dissolution soit proportionnée…

Et pendant ce temps-là…

L’État français, lui, a été condamné à deux reprises pour inaction climatique en 2021 et ne semble toujours pas mettre les moyens en œuvre pour respecter la trajectoire de réduction des gaz à effets de serre.

Au Pays Basque nord, des maires enfreignent depuis des années sans aucune poursuite l’article L228-2 du code de l’environnement en ne réalisant pas les aménagements cyclables obligatoires lors des rénovations des routes en agglomération. Des manquements à la loi qui retardent cruellement la sortie du tout voiture, première cause d’émission de gaz à effets de serre sur la côte basque.

Le sous-préfet Fabrice Rosay, pour sa part, nous avait annoncé lorsque nous l’avions rencontré en mai qu’il ne souhaitait pas contrôler le respect de cet article de loi. Il serait trop occupé à en faire respecter d’autres, et celui-ci ne serait pas prioritaire… Le respect de la loi, oui, mais à géométrie variable.

D’un côté, la plus grande fermeté envers les mouvements écologistes ; de l’autre, la plus grande clémence envers les élu·es. Difficile de ne pas le voir alors que l’urgence écologique est chaque jour plus criante.

Dans ce contexte, Bizi! réaffirme sa détermination à œuvrer dans le sens de la légitimité, même lorsque cela implique de désobéir de manière non-violente aux lois injustes, et rappelle la nécessité de garantir le respect des droits et des libertés, notamment des libertés associatives.