Réunion publique LGV – 3 avril à Senpere

Réunion publique NON LGV le jeudi 3 avril 2025 à 19h la Maison pour Tous de Saint Pée sur Nivelle.

La LGV est de nouveau sur les rails !

Pour rappel, le projet de LGV qui passe au Pays basque est le tronçon reliant Bordeaux à la frontière avec le Pays basque Sud. Il fait partie d’un ensemble dénommé GPSO (Grands Projets du Sud Ouest) porté par Réseau Ferré de France. Les opposants et opposantes, dont nous faisons partie, dénonçons l’inutilité de nouveaux équipements et réclamons la remise en état des voies existantes car ce projet reste une aberration sur plusieurs points :

Du point de vue écologique : Ce projet va détruire des milliers d’hectares de terres (agricoles, forêts et zones humides), fragmenter des écosystèmes et fragiliser encore plus la biodiversité (dont plusieurs sites Natura 2000) ;

Du point de vue du climat : Le chantier de ce projet aura émis, avant que le premier train ne roule, plusieurs millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère et nous aura privé de milliers d’hectares de forêt reconnus comme puits de carbone. Dans le même temps, le report modal tant attendu ne fait l’objet d’aucune étude ou quantification précise pour le justifier ;

Du point de vue démocratique : Ce projet piétine les enquêtes publiques qui lui sont défavorables à plus de 90%, ainsi que de multiples rapports soulignant sa non-pertinence voire son incohérence. Il est passé en force sous Déclaration d’Utilité Publique malgré les nombreux recours au tribunal administratif ;

Du point de vue économique et financier : Ce projet coûte 14 milliards d’euros (en attente de ré-actualisation) et repose sur un financement conjoint de l’État (40%), des collectivités qui prélèvent une taxe supplémentaire auprès des habitants et habitantes (40%), et de l’UE (20%) qui n’a pourtant jamais confirmé prendre sa part ;

Du point de vue énergétique : Ce projet suppose la construction de nouvelles infrastructures énergétiques pour alimenter la course au « toujours plus vite ». Le GIEC nous recommande pourtant de stopper rapidement : rouler plus vite implique de consommer plus ;

Du point de vue social : Ce projet favorise les cadres et métropolitains, et celles et ceux parmi eux qui ont les moyens de s’acheter un billet de TGV, par rapport aux populations des plus petites communes, toujours plus dépendantes de la voiture et de ses coûts ;

Du point de vue sociétal : Ce projet entretient une société basée sur le développement et la croissance économique, quand bien même les limites planétaires sont dépassées les unes après les autres et que les crises éco-systémiques se multiplient.

Le CADE a démarré l’opposition en 2009, et a su mobiliser la majeure partie de la population locale, agriculteurs, cheminots, associations dont Bizi! et plusieurs élu·es. Plusieurs manifestations marquantes ont eu lieu en 2010 puis 2012 à Bayonne durant lesquelles la détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’à l’arrêt définitif de ce grand projet inutile et imposé a été réaffirmé.

Le CADE avait initié un texte fondateur de cette solidarité des luttes, la Charte d’Hendaye. Celle-ci, a été signée lors de la manifestation d’Hendaye du 23 janvier 2010 par de nombreuses associations et collectifs. Et dernièrement c’est « L’Appel d’Irun », cet appel des trois maires de Bayonne, Bordeaux et Irun, créé et signée par 628 élu.e.s pour la modernisation de la ligne existante, dont la vitesse peut être améliorée, et qui, contrairement aux mensonges d’Alain Rousset, n’est pas saturée !

Malgré cela le projet n’a cessé de continuer et aujourd’hui s‘accélère. Il est donc primordial et urgent de se mobiliser à nouveau en sensibilisant la population et en informant les nouveaux habitants et habitantes.

Sources et informations auprès des organismes ci-dessous :