Inondations : Bizi! alerte sur les conséquences du dérèglement climatique

Suite aux inondations de ce vendredi 18 octobre 2024, des activistes de Bizi ont sorti leurs accessoires de plage et de sport d’eau pour une virée aquatique dans les rues du petit Bayonne. Par cette image insolite, ils dénoncent l’inaction climatique et alertent sur l’urgence de la situation.

Après deux jours de crue de l’Adour et de la Nive, les activistes de Bizi ont appelé à l’action, montrant l’urgence de la situation. Bouée de plage, masque et tubas, maillots de bain étaient de sortie en ce vendredi 18 octobre dans une rue du Petit Bayonne, laissant penser qu’ils se baladaient en bord de plage. Ces activités estivales ont interpellé les passants, qui pouvaient ensuite lire “Aujourd’hui les pieds dans l’eau, demain jusqu’où ?”, ou encore “l’urgence climatique, c’est maintenant” sur les pancartes des activistes. 

 “Le dérèglement climatique, c’est concret, c’est déjà visible, et ça ne va pas aller en s’arrangeant. L’urgence climatique, c’est maintenant. Jusqu’où l’eau montera dans 10, 20, 30 ans ? C’est dès à présent qu’il faut des solutions, ça commence par des investissements publics, il faut de l’argent pour une métamorphose écologique et sociale.” affirme Lilas Dinclaux, porte-parole de Bizi. 

Les conséquences visibles localement ne sont qu’une partie des dégâts causés par les inondations qu’a subi l’État français ces derniers jours. Les événements climatiques extrêmes s’intensifient partout à travers le globe, comme l’ouragan aux Etats-Unis qui a fait fuir les habitants de la Floride.

Alors que les intempéries seront toujours plus fortes et plus récurrentes, Bizi dénonce les coupes budgétaires annoncées pour 2025, qui n’épargneront pas la transition écologique, et réclame une somme à la hauteur des enjeux pour le climat. L’association rappelle que, dans un rapport évaluant les besoins pour répondre à l’urgence climatique, les économistes Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz estiment qu’il faut investir jusqu’à 34 milliards d’euros supplémentaires d’argent public par an. Pour limiter la dette écologique vis-à-vis des générations d’aujourd’hui et de demain, et mettre en œuvre une métamorphose écologique juste socialement, l’association appelle à des investissements publics au niveau des enjeux.

La population subit les conséquences de ces évènements climatiques extrêmes qui ne feront que se multiplier et s’intensifier dans les prochaines années sans changement de direction. Bizi engage le gouvernement français à ne pas sacrifier l’écologie et les moyens pour préserver des territoires habitables au bénéfice des personnes les plus riches. Un sacrifice jugé complètement irresponsable par les militants de Bizi, qui appellent à se mobiliser à leurs côtés.