Biarritz: Qui choisir ?

Parallèlement au travail réalisé par Bizi auprès de toutes les listes se présentant aux élections municipales en Pays Basque nord, l’antenne Biarrote de notre association a lancé une démarche spécifique et originale sur sa ville. Il s’agissait pour elle d’interroger les candidats de Biarritz sur un certain nombre de thématiques spécifiques de cette ville.

Sur le modèle des tests comparatifs du magazine Que Choisir, l’antenne locale de Bizi a donc interviewé en vidéo 7 candidats aux élections municipales de Biarritz.

Après analyse des divers projets de campagne, l’antenne locale Biarrote a établi un tableau résumant les différentes positions sur l’Environnement à Biarritz.

Transports

Il y a ceux qui refusent que Chronoplus One débarque en Centre Ville ( St Cricq, Tardits) préférant une desserte Aguilera-Kleber, et les autres qui verraient bien ce bus-tram rejoindre le Jardin Public (le Hub de Lafite) où se croiseraient toutes les navettes. Tous s’accordent pour irriguer tous les quartiers avec ces mêmes navettes, Veunac et Brisson étant pour supprimer leur gratuité.

Tous se disent favorables au développement du vélo: certains pour une pratique au quotidien avec pistes cyclables et les autres (St Cricq) en ont une approche plus touristique de balade en bord de mer. Si l’agglo ACBA met en place un plan vélo avec une aide conditionnelle à l’achat de vélo électrique, Barucq avance la nécessité d’installer des bornes de recharge.

Seul Veunac défend le double projet de parking Beaurivage-St Joseph. Brisson, tient lui deux discours : il nous affirme que celui de la Côte des Basques « n’a aucun sens » tant que la promenade vers Marbella en pied de falaise n’est pas réalisée (ce qui n’est pas pour demain) mais, dans sa plaquette électorale, il écrit (pg 52) que la réalisation du parking est un « préalable à l’aménagement de ce site d’exception qui constituera la seconde étape »! Lafite (pour une création sous le jardin public) veut réaliser une étude sur les besoins réels de stationnement des habitants du quartier Bibi. Les autres candidats sont opposés au percement de la falaise et déclarent qu’il faut arrêter les véhicules au niveau d’Ilbarritz en aménageant là des parkings de dissuasion, tout comme à Aguilera (sauf Lafite) et à Iraty (avec une signalisation efficace) tous reliés au Centre Ville par navette.

Quant au financement d’une éventuelle LGV Bordeaux-Hendaye, seuls Veunac, Brisson et Lafite y participeraient alors que St Cricq la stopperait à Bayonne.

Cantines

Tous dénoncent la vétusté des réfectoires et beaucoup, un manque d’encadrement. Lafite ne prône pas le recours au Bio (trop cher) contrairement à ses collègues partisans d’une amélioration des assiettes par le recours aux circuits courts. Tardits souhaite qu’à l’instar des USA, les élèves soient autorisés à apporter leur panier-repas. Quant à la polémique sur le soutien communal aux ikastola, seul Accoh oppose le principe argent public-école publique mais en considérant que Seaska, avec ses établissements, fait oeuvre de service public d’enseignement; les autres votent pour la continuité de la prise en charge des bâtiments.

Energie

Consensus pour réaliser le bilan-carbone de tous les bâtiments publics, pour l’installation sur les toitures de panneaux photovoltaïques et pour la priorité à l’achat de véhicules non-polluants lors du renouvellement du parc municipal. Barucq relève qu’il n’y à Biarritz, en dehors du Leclerc d’Iraty, aucune borne de recharge publique pour véhicule électrique, alors que c’est un « engagement national » de Vinci ! Les dernières tempêtes ont inspiré les candidats qui avancent des propositions pour des recherches appliquées en matière d’énergie houlomotrice soit à la technopole Izarbel soit sur le terrain de l’ancien Leclerc de la Milady. Pour la plupart il s’agit là d’une sortie par le haut de l’échec de la Cité de l’Océan

 La mer polluée

L’installation d’un réseau séparatif pour les eaux de pluie n’est plus tabou: même les plus réticents auparavant admettent que dans certains quartiers comme St Charles, il est temps de s’y mettre. Unanimité sur la création de bassins-tampons supplémentaires et doublement de la capacité des pompes de refoulement vers la station de Marbella qui doit être agrandie. Quasi unanimité pour augmenter la fréquence des contrôles et leur prolongement au delà de la Saison. Barucq, le plus en pointe sur la question, et aussi St Cricq en partie, s’engagent à étendre les investigations sur d’autres éléments comme les staphylocoques et la pollution chimique. Tous, sauf Tardits qui craint une mauvaise publicité, s’engagent sur la transparence des résultats d’analyse.

 Espace verts

Unanimité pour tendre vers une suppression des produits chimiques dans le traitements des espaces verts (et pour le nettoyage des rues pour Barucq) et aussi des golfs, que Brisson et Tardits verraient bien concourir pour l’obtention d’un label écolo. Ils considèrent inadmissible qu’on continue à arroser le parcours du Phare avec de l’eau potable. Barucq et Tardits pensent qu’il est également nécessaire d’éduquer les propriétaires de jardins qui sont souvent la main lourde en matière de désherbants. Quant aux jardins familiaux, et au delà d’un apport économique pour les plus démunis, Accoh y voit un vecteur de cohésion sociale et de transmission aux plus jeunes.

Collectivité spécifique Pays Basque

Brisson et Veunac restent fidèles à leur soutien au projet et sont rejoints par Tardits, Barucq et St Cricq, convaincus de la nécessité d’une reconnaissance administrative de ce territoire en vue de tisser des liens économiques avec les provinces du Sud. Quant aux candidats de gauche, Lafite et Accoh, ils pensent que le développement de l’ACBA et son extension au Pays de Seignanx est un projet suffisant.

Le groupe local Bizi! Biarritz