L’ Affaire du siècle se réglera devant les tribunaux
FNH, Greenpeace, Notre Affaire à tous et Oxfam
https://laffairedusiecle.net/l-affaire-du-siecle-se-reglera-devant-les-tribunaux
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Face à l’attentisme du gouvernement, FNH, Greenpeace, Notre Affaire à tous et Oxfam restent déterminées à mettre fin à l’inaction climatique de l’Etat.
Malgré une absence de réponse sur le fond des carences identifiées dans le recours de l’Affaire du siècle, lors de l’échange avec le premier ministre ce matin, nos quatre ONG attendent la réponse écrite du gouvernement, avant le 18 février.
Après un silence de plus de huit semaines, et à quelques jours seulement du délai de réponse à la demande préalable adressée le 18 décembre, le Premier ministre a consenti à rencontrer ce matin les quatre organisations requérantes de l’Affaire du siècle. C’est la reconnaissance que l’engagement de plus de 2 millions de signataires est enfin entendu. Elles ont pris note de l’engagement par le premier ministre d’une réponse écrite de l’Etat avant la date butoir du 18 février. Le dépôt du recours en justice contre l’Etat pour inaction climatique tiendra compte des éléments qui figureront dans cette réponse.
Les quatre organisations ont présenté au chef du gouvernement les carences reprochées à l’Etat dans la lutte contre les changements climatiques, détaillées dans le courrier qui lui a été adressé le 18 décembre dernier.
Aujourd’hui, l’Etat français ne tient pas les objectifs qu’il s’est lui-même fixés sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France, le développement des énergies renouvelables ou l’amélioration de l’efficacité énergétique. L’apathie de l’Etat expose les Françaises et les Français, ainsi que des millions de personnes vulnérables à travers le monde, à la multiplication des événements climatiques extrêmes, à la baisse des rendements agricoles et à la dégradation de leurs conditions de vie.
Loin des tergiversations et des effets d’annonce d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, les solutions pour limiter le dérèglement climatique sont pourtant connues et portées depuis de nombreuses années par la société civile. L’Etat français doit adopter une fiscalité socialement juste au service de la lutte contre les changements climatiques, mettre en place un service public de la rénovation des logements, donner à toutes et tous la possibilité de se déplacer sans polluer, de se nourrir de manière saine et durable. L’intérêt général doit enfin primer sur les cadeaux aux grandes entreprises.
Le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement français ne semblent aujourd’hui pas prêts à un changement courageux et immédiat. Les mobilisations citoyennes autour du climat et le recours juridique de l’Affaire du siècle sont absolument nécessaires pour qu’au plus haut niveau de l’État, on entende l’urgence au-delà des formules choc et des sommets creux.
- Fondation pour la Nature et l’Homme : Manuela Lorand
- Greenpeace France : Cécile Genot
- Oxfam France : Noélie Coudurier
- Notre Affaire à Tous : Antonin Laurent
Grève scolaire pour le climat : « Personne n’a envie d’étudier ou de travailler pour un futur qui n’existera pas »
Par Collectif
www.bastamag.net/Greve-scolaire-pour-le-climat-Personne-n-a-envie-d-etudier-ou-de-travailler
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Parti de Suède en août, le mouvement des grèves scolaires pour le climat s’étend progressivement en France. Des étudiants et lycéens de divers établissements de la région parisienne ont décidé de lancer une grève pour le climat, tous les vendredis à partir du 15 février. Le 15 mars, journée de grève scolaire mondiale pour le climat, plus de 40 mobilisations sont déjà prévues dans toute la France. Voici l’appel national qui vient d’être lancé par Youth For Climate France, incarné par dix jeunes de dix villes différentes, de Brest à Marseille, de Bayonne à Nancy, ainsi que la carte des grèves scolaires prévues.
Collégien.ne.s, lycéen.ne.s, étudiant.e.s, nous appelons à faire grève pour le climat le 15 mars.
Depuis des années notre planète vit une crise sans précédent. La biodiversité s’effondre, les catastrophes liées au climat sont de plus en plus nombreuses, des millions de personnes sont obligées de migrer vers d’autres territoires et dans le même temps la température atteint -48°C à Chicago et +49°C en Australie… L’humanité court à sa perte. Depuis plus de 50 ans, les scientifiques alertent sur la catastrophe qui nous guette mais les puissants de ce monde, pouvoirs publics et multinationales, continuent leur course à la croissance, agissant comme si l’urgence climatique ne les concernait pas. Aujourd’hui nous assistons à ce qui s’annonce comme étant la sixième extinction de masse.
« Nos leaders se comportent comme des enfants »
« Puisque nos leaders se comportent comme des enfants, nous sommes obligés d’assumer la responsabilité qu’ils auraient dû endosser il y a bien longtemps ». C’est ce qu’a déclaré Greta Thunberg, une jeune suédoise de 16 ans qui, depuis le mois d’août dernier, mène une grève de l’école chaque vendredi. Alors que l’école est censée lui permettre de préparer son avenir, Greta, qui est à l’origine du mouvement Fridays For Future, nous interpelle sur le fait que son avenir est justement mis en péril par l’aggravation du dérèglement climatique qu’on ne se donne pas les moyens d’empêcher.
Les mots de Greta font écho aux derniers rapports scientifiques, notamment celui du GIEC. Une hausse de la température de 1,5°C aurait déjà un impact terrible sur les conditions de vie de l’Humanité, mais il est encore temps d’éviter le pire et l’augmentation de 3 à 4°C vers laquelle nous nous dirigeons. Pour cela, nous devons collectivement impulser un changement massif et sans précédent du fonctionnement de toute notre société.
« Nous devons collectivement impulser un changement massif et sans précédent de toute notre société »
Depuis les premières grèves de l’école en Suède, les jeunes de nombreux pays se sont aussi mis en grève. De l’Europe à l’Australie en passant par les États-Unis, les mobilisations se mettent en place. Récemment en Belgique et en Suisse plus de 30 000 lycéen.ne.s se sont réuni.e.s dans les rues en réponse à cet appel. Relevons le défi lancé par Greta Thunberg et lançons la mobilisation en France !
Dans l’Hexagone, les conséquences du dérèglement climatique ont été particulièrement visibles depuis cet été, et suite à la démission de Nicolas Hulot, la mobilisation pour le climat n’a cessé de grandir. Des mouvements citoyens sont nés ou se sont développés, et les climatologues s’engagent de plus en plus dans leurs discours. Une procédure sans précédent, “L’Affaire du siècle”, a été engagée pour porter plainte contre l’État pour inaction face au dérèglement climatique. Elle est aujourd’hui soutenue par plus de deux millions de personnes.
« Si les adultes ruinent nos espoirs par leur inaction, nos efforts auront été inutiles »
Nous, collégien.ne.s, lycéen.ne.s et étudiant.e.s, avons notre mot à dire face à l’inaction de la majorité de nos aînés. C’est notre avenir qui est en jeu. Un appel a été lancé par la jeunesse à une grève internationale pour le climat le vendredi 15 mars. Nous nous devons de répondre à cet appel, car personne n’a envie d’étudier ou de travailler pour un futur qui n’existera pas. Chacun peut participer à son échelle, mais si les adultes ruinent nos espoirs par leur inaction, nos efforts auront été inutiles. Même le regret sera impossible.
L’inaction nous mène vers la fin de l’humanité, agissons ensemble et mettons le climat au cœur des discussions. Contactons les Conseils de vie lycéenne et toutes les Commissions de développement durable de nos établissements et universités, organisons des débats, des conférences, des actions… Défendons notre avenir et soyons nombreux.ses à rejoindre cette mobilisation internationale pour envoyer un message fort à nos dirigeant.e.s. Construisons et exigeons une société plus respectueuse de l’Humanité et de la seule planète dont elle dispose, organisons une mobilisation historique sur notre territoire pour ce vendredi 15 mars 2019 !
Ils et elles lancent l’appel :
Clervie Guyard, lycéenne 17 ans, 1ère L, Ancenis
Gabrielle Jossaud, 17 ans, Terminale L, Poitiers
Idris Bensari,18 ans, 1ère année de Bachelor en Gestion et Valorisation de la Nature, Alfortville
Johan Rivière, 17 ans, Terminale S, Bayonne
Lucie Fortanier, 16 ans élève de première, Nantes
Lunell Oudelin -Toussaint, Terminale Scientifique, Marseille
Maël Gauduchon, 19 ans élève de Terminale, Nancy
Marin Bisson, 15 ans, élève de Seconde, Lyon
Pimprenelle Pouillot-Chevara, 19 ans, L1 de Biologie et Géosciences à Sorbonne Université, Paris
Solenn Marc, 20 ans, L2 de psychologie à l’UBO, Brest
Climat: la présidente du HCC parle
Valéry Laramée de Tannenberg
www.journaldelenvironnement.net/article/climat-la-presidente-du-hcc-parle,96151
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Climatologue, spécialiste de la quantification des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, Corinne Le Quéré a été nommée, fin novembre, à la présidence du Haut Conseil pour le climat, instance consultative chargée de conseiller le gouvernement sur ses choix climatiques. Pour le JDLE, l’ancienne directrice du centre Tyndall pour les recherches sur le climat dévoile les priorités qu’elle souhaite donner au HCC.
Comment avez-vous été nommée ?
J’étais présidente de l’initiative Make our planet great again, visant à attirer en France des climatologues étrangers. A ce titre, j’étais en relation avec le ministère français responsable de la recherche. L’automne dernier, ce ministère m’a contacté pour me demander des précisions sur le mode d’opération du Committee on Climate Change britannique. Ils m’ont proposé ensuite la présidence du Haut conseil pour le climat (HCC) qui s’en inspire un peu.
Ce Haut conseil pour le climat est une nouveauté dans le paysage institutionnel français. A quoi va-t-il servir ?
Nous vivons un curieux moment. D’un côté, nous avons signé l’Accord de Paris. Nous nous engageons à la neutralité carbone pour 2050. De l’autre, les émissions de gaz à effet de serre stagnent, voire augmentent. Alors que tout le monde semble d’accord, que les solutions existent, je ne comprends pas ce hiatus, notamment pour ce qui concerne les transports et le bâtiment. Donc, pour répondre à votre question, le HCC va publier, chaque année, un rapport sur la politique climatique française. Tous les 5 ans, nous ferons aussi le point sur l’état d’avancement et le développement de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Nous pourrons aussi nous autosaisir, non pas sur une question d’actualité, mais sur une thématique sur laquelle nous aurions déjà réfléchit. Ce travail devant permettre la publication d’avis thématiques entre deux rapports.
Quels sont vos moyens ?
L’équipe permanente est de trois personnes pour le moment. Elle travaille avec les 13 membres du comité[1]. Nous pouvons faire appel aux expertises et institutions existantes, comme France Stratégie ou le Citepa.
Avez-vous participé à la sélection des membres du HCC ?
Non, c’est le gouvernement qui s’en est chargé. Et son choix est judicieux. Il a réussi un bon panachage entre les scientifiques, les personnes ayant un profil plus politique et les associatifs. La diversité de leurs compétences fait que nous pouvons couvrir toutes les thématiques sous de nombreux angles.
Quelles sont vos priorités ?
D’abord, lancer la rédaction du premier rapport. J’espère que nous pourrons le publier à la fin du premier semestre. J’aimerai que l’on puisse aussi se focaliser sur les verrous économiques, sociétaux, techniques qui nous empêchent d’avancer. Il est important que l’on puisse assister dans les 5 prochaines années à une baisse des émissions. Après ce premier rapport, j’entends pouvoir intégrer un peu plus l’adaptation dans nos réflexions. Pour faire en sorte notamment que les politiques d’atténuation et d’adaptation soient complémentaires et pas antinomiques : c’est la base !
L’adaptation, c’est la grande question des territoires. Comptez-vous travailler avec en régions ?
Bien sûr. Car, plus on met en œuvre une politique climatique ambitieuse, plus le public doit être impliqué. C’est lui qui devra s’adapter à la fin. Donc, il est important d’aller sur place et d’échanger, mais comment exactement ça reste à déterminer.
Le gouvernement a décidé d’engager la France sur la voie de la neutralité carbone. Qu’en pensez-vous ?
La neutralité carbone est un objectif plus ambitieux que la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre, qui est l’objectif actuel de la politique climatique française. Lui seul est compatible avec l’ambition de stabiliser le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, ce qui est l’une des ambitions de l’accord de Paris. Techniquement, nous savons décarboner de nombreux secteurs d’activité, mais pas tous. Difficile d’imaginer une agriculture, une industrie, une aviation complètement zéro carbone. Donc, il faut pouvoir disposer de puits de carbone pour absorber et stocker dans le sol ces émissions résiduelles. C’est ça le principe de la neutralité carbone.
Néanmoins, la gestion des puits (forêts, prairies) est un exercice délicat.
C’est exact. Il faut bien les gérer dans un contexte de réchauffement climatique. Mais le principe qu’il faut retenir, c’est que plus on réduira les émissions, moins au aura besoin des puits de carbone.
[1] Les membres du HCC sont Corinne Le Quéré (université d’East Anglia), Valérie Masson-Delmotte (LSCE), Laurence Tubiana (ECF), Katheline Schubert (économiste), Marion Guillou (Agreenium), Céline Guivarch (Cired), Jean-François Soussana (Inra), Pascal Canfin (WWF), Alain Grandjean (Carbone 4), Jean-Marc Jancovici (Carbone 4), Michel Colombier (IDDRI), Pierre Larrouturou, Benoît Leguet (I4CE)
La disparition accélérée d’insectes est aussi inquiétante que celle des grands mammifères
Éditorial
wwww.lemonde.fr/idees/article/2019/02/13/la-disparition-acceleree-d-insectes-est-aussi-inquietante-que-celle-des-grands-mammiferes_5422963_3232.html
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Au rythme actuel, la plupart des insectes pourraient avoir disparu de la planète d’ici un siècle. Face à cette menace majeure sur la biodiversité, l’impuissance des autorités publiques est aussi évidente qu’accablante.
Editorial du « Monde ». Evidemment, la menace de disparition des éléphants ou des rhinocéros des savanes africaines provoque davantage d’émotion que le déclin rapide des mouches, pucerons, fourmis ou coléoptères sur la surface de la planète. Il n’empêche : la disparition accélérée, depuis quelques décennies, de toutes sortes d’insectes est largement aussi inquiétante – et plus problématique – que celle des grands mammifères.
Tel est le cri d’alarme lancé, après bien d’autres, par des chercheurs australiens. Ils ont compilé et synthétisé quelque soixante-dix études à long terme, menées par des scientifiques du monde entier, sur l’évolution des populations d’insectes. Ce premier rapport mondial sur le sujet vient d’être publié. Ses conclusions sont impressionnantes : au total, de l’ordre de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin continu depuis une trentaine d’années et leur taux d’extinction est beaucoup plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux ou des reptiles.
Au rythme actuel, estiment les chercheurs, la plupart des insectes pourraient avoir disparu de la planète d’ici un siècle, si l’on n’y prend garde. Le phénomène est général puisqu’on l’observe aussi bien en Australie qu’en Allemagne, à Porto Rico qu’en France – où tout automobiliste d’un certain âge peut constater que son pare-brise n’est presque plus moucheté, comme autrefois, d’insectes écrasés.
Des conséquences catastrophiques
La belle affaire ! diront les âmes sensibles ou aseptisées, débarrassées de ces petits animaux agaçants, urticants ou piquants. Réaction à très courte vue si l’on veut bien se rappeler que les insectes sont des acteurs essentiels de la biodiversité, car ils sont à la base de très nombreux écosystèmes naturels : leur disparition ne manquerait pas d’avoir des conséquences catastrophiques à la fois sur les autres espèces qui s’en nourrissent (oiseaux, reptiles, amphibiens, etc.) et seraient menacées à leur tour, mais aussi sur nos productions et régimes alimentaires.
Les cultures pollinisées par les insectes assurent plus du tiers de l’alimentation à l’échelle mondiale. L’exemple des abeilles est bien connu, mais il est très loin d’être le seul. Pour la communauté scientifique, l’origine de ce problème planétaire ne fait guère de doute : l’urbanisation, la déforestation et la pollution sont dévastatrices pour les insectes. Mais, plus encore, l’intensification de l’agriculture depuis un demi-siècle et l’utilisation généralisée de pesticides, en particulier les néonicotinoïdes massivement répandus depuis une vingtaine d’années.
La France ne fait pas exception
Le cercle vicieux est redoutable : plus l’agriculture moderne utilise de pesticides pour améliorer ses rendements et nourrir l’humanité, plus elle fait disparaître les puissants mécanismes naturels de pollinisation par les insectes – et favorise, en outre, le développement d’insectes ravageurs, résistants aux insecticides et qui s’attaquent aux cultures.
Face à cette menace majeure sur la biodiversité, l’impuissance des autorités publiques est aussi évidente qu’accablante. La France ne fait pas exception, loin de là. Le plan Ecophyto, adopté en 2008, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, prévoyait de diviser par deux, en dix ans – « si possible », était-il prudemment précisé –, l’usage de pesticides. Le constat d’échec est patent : en 2018, loin de diminuer, leur utilisation a augmenté de 22 %. Les palinodies des gouvernements successifs sur la suppression du glyphosate confirment cette coupable cécité.
Bizkaiko egoitzetako greba, 2016-2017 – Zergatik izan zen hura borroka feminista
Onintza Irureta Azkune
www.argia.eus/argia-astekaria/2632/bizkaiko-egoitzetako-greba-2016-2017
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2016ko martxoan hasi zen. Ia bi urtez luzatuko zen borroka, 378 egun greban. Bizkaiko zaharren egoitzetako langileak kokoteraino zeuden. Ia langile guztiak emakumeak ziren, zaintza lanak egiten dituzten gerokultoreak, lan baldintza kaskarretan. Ustekaberik ez, zaintza beti bezala emakumeen ardurapean, ordainik gabe edo gaizki ordainduta. Bosgarren hitzarmena sinatzea garaipena izan zen, baina borroka hark lan baldintzak hobetzea baino dezentez gehiago lortu zuen: emakumeak ahaldundu ziren, zaintza erdigunean jarri zuten, gizartea sentsibilizatzea lortu zuten, eta beste sektore feminizatu prekarioentzat eredu eta hauspo izaten ari da. ELA sindikatuaren Manu Robles-Arangiz Institutuak eta ARGIAk elkarlanean, Berdea da more berria liburua argitaratu dugu, borroka haren giltzarriak grebalarien ahotik kontatuz.
Sektoreko patronalari oilo ipurdia jarri zitzaion ELAko ordezkari sindikalek bosgarren hitzarmenerako eskatu zituzten hobekuntzak entzundakoan. Baina sinatu zituzten: urtean 140 euroko igoera soldatan; urtean 106 lanordu gutxiago 1.592 ordura iritsi arte; 20 minutuko atsedena; bajak ehuneko ehun kobratu; igandetako eta gaueko plusaren igoera. Ugazabak ez zeuden ohituta emakumeek gizonen pareko lan baldintzak eskatu eta lortzera.
Su geldian landutako garaipena izan zen, eta lan baldintzez harago, grebak urte luzez sindikatuak landutako hainbat lorpen eta indargune lehen lerrora ekarri zituen. Motz geratzea litzateke esatea lan gatazka hutsa izan zela borroka hura. Emakume grebalari askoren sentsazioa izan da adar asko izan dituela greba luzeak. Hasteko, 2016a baino dezentez lehenago ELA Bizkaian egituratzen hasi zen sektorean, ehunka emakumek sare indartsua osatzea lortu zuten. 2016ko udaberrian, feminismoan eta lan gatazketan zaildutako langileak zein eskarmentu gutxi eta protestarako beldur handia zuten beharginak elkartu ziren. Ahalduntze prozesu indibidual eta kolektibo indartsuak bideratzea lortu zuten. Sektorearen hamarkadetako ibilbidean inoiz ez bezala, ordezkari sindikal multzo batek protagonismo erabatekoa hartu zuen, ia denak emakumeak ziren. Negoziazio mahaietan emakumeak nagusi ziren, patronal ia guztiz maskulinoaren aurrean. Maiz sutu ziren emakumeok, aurpegiratu zietenean sindikatuaren txotxongilo zirela.
Elkarren artean antolatzen ikasi zuten eta inoiz baino garbiago izan zuten jomuga: ugazaben pentsaera matxistaren lekuko izan ziren negoziazio mahaietan eta erakunde publikoek aspalditik abian zuten pribatizazio politikaren ondorioak ulertu eta jasan zituzten.
Hedabideetan eta kalean indar erakustaldia egin zuten, batez ere Bizkaian. Gaia oso hauskorra zen, epe luzeko greban pertsona zaurgarriak, zaharrak eta arazo psikiatrikoak zituztenak, zaintza egokirik gabe geratuko ziren. Urte askotan egindako lanuzteetan oso ohikoa zuten ‘krudelak’ eta ‘kriminalak’ zirela entzutea: zaharrak abandonatzea egozten zieten langileei. Tortillari bira ematea lortu zuten, ordea, azken greban. Sozializazio eta sentsibilizazio kanpainen bidez mezua gizartean sartzea lortu zuten: egoiliarrak ez daude ondo zainduta langileek lan baldintza duinak ez badituzte. Zaintza lanak balioan jartzeko garaia zen. Langileek zuzenean lotu zituzten haien egoera laborala eta egoiliarren bizi kalitatea. Grebalariek sarritan salatua zuten pertsonak makinak moduan tratazera behartzen zituztela. Hala esan zion ordezkari sindikal batek zuzendariari: “Zaharrak kroketak moduan dira, arrautza-irinetan pasatzen ditugu: ri-ra, ri-ra, hurrengoa!”. Sektorearen historian lehen aldiz egoiliarren senideek elkartea sortu zuten grebalariak babesteko.
Bide-erakusle izango ote da 2016ko greba?
Lehen lerroan aritu ziren ordezkari sindikalek ELAren babesa aipatu dute. Giza baliabideak, egitura juridiko sendoa, eskarmentua, eta erresistentzia kutxa. Greba luzea izan zen, besteak beste, sektore feminizatua zelako, emakumeen borroka izan zelako. Bada, gero eta gatazka gehiagok dute emakume aurpegia. Patronalek aintzakotzat hartzeko imintziorik ez badute egiten, gatazkek gogorrak eta luzeak izateko aukera asko dituzte. Nola euts dakieke, eta batik bat, nola irabaz daitezke halako demak egitura sindikal indartsu bat izan ezean?
Langile grebari greba feminista ere deitu zaio. Nola eragingo dio aurrerantzean borroka mota honek gatazka gidatu duen ELA sindikatuari? Sindikalismoak eredu maskulinoa izan du eta hala izaten jarraitzen du. Borroka honetan, eredu hori pitzatzeko pausoak ikus daitezke. Greba hau eta gero, sindikatuak bere buruari klase-sindikatu feminista deitu dio. Azkenaldian kudeatzen ari den gatazka askotan emakumeak ari dira borrokan, eta ELAn gero eta emakume gehiago ari dira izena ematen. Jada afiliatuen %45 emakumeak dira. Baina ELAtik harago, nola eragingo ote du 378 egun iraun dituen borroka feminista honek, orokorrean, sindikalismoan? Eta lan-harremanak ulertzeko moduan? Zaintzari gizarteak ematen dion balioan?
Berdea da more berria. Bizkaiko egoitzetako grebalarien testigantzak liburuan greba bere dimentsio zabalean ulertzeko pistak eman ditugu, emakume borrokalarien eskutik.
“Berdea da more berria. Bizkaiko egoitzetako grebalarien testigantzak” liburuaren nondik norakoak
Liburuko protagonistak emakume grebalariak dira. Zortzi borrokalari elkarrizketatu ditugu: Maribel Sampedro Martínez, Ainhoa Menéndez Llamosas, Marina Costa Bonome, Verónica Aguado Otero, Lara Góngora Góngora, Marisol Rueda Espinha eta Aitziber Tolosa Contreras. Haien ahotik kontatzen da 2016ko greba handia. Halako indar erakustaldia ez da, ordea, hutsetik sortu. Liburuaren lehen zatian, 1980ko urteetara egin dugu atzera. ELA sindikatuak sektorean egindako apustuaren giltzarriak azaldu ditugu eta egoitzetako emakume zaintzaileen hazte prozesua kontatu.
Egilea: Onintza Irureta Azkune.
Hitzaurrea: Irantzu Varela Urrestizala.
Argia liburuak, 2019, 144 orrialde
Liburu aurkezpenak
Otsailak 20, Bilbo · 19:00 Bira Kultur Gunea
Martxoak 7, Baiona · 20:00 Manu Robles-Arangiz Fundazioaren egoitzan