Ce vendredi 14 mars, la ressourcerie Konpon Txoko et l’association Bizi! ont envoyé un courrier aux sénateur·ices du territoire pour demander d’inscrire à l’ordre du jour du Sénat la proposition de loi contre l’impact environnemental de l’industrie textile. Celle-ci est en effet bloquée au Sénat un an après son adoption en première lecture à l’Assemblée nationale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation hexagonale « Stop fast fashion ».
Un modèle de consommation à bout de souffle
Chaque année, 150 milliards de vêtements sont produits dans le monde, représentant jusqu’à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cette surproduction effrénée entraîne non seulement une pollution massive, mais aussi des violations des droits humains, comme le travail forcé et des conditions indignes. En France, en 2022, 3,3 milliards de vêtements ont été vendus, soit 48 vêtements par habitant par an. « Pourtant, pour respecter l’Accord de Paris et limiter le réchauffement à 1,5°C, on devrait ne pas dépasser 5 vêtements neufs par habitant par an ! » explique Elise Robert-Loudette de l’association Bizi!.
Face à ce constat alarmant, la loi votée le 14 mars 2024 à l’Assemblée nationale propose notamment une interdiction de la publicité pour la fast fashion et un système de bonus/malus sur les produits neufs. Pourtant, un an plus tard, cette avancée est bloquée au Sénat et risque de ne jamais voir le jour sans une mobilisation citoyenne et politique.

Un appel aux sénateurs à soutenir la loi
Ce vendredi 14 mars, une dizaine de réseaux (Emmaüs, Amis de la Terre, Zero Waste, Réseau national des Ressourceries et Recycleries…) se sont mobilisés partout dans l’hexagone pour interpeller les politiques et exiger l’examen de cette loi essentielle. Localement, la ressourcerie Konpon Txoko et Bizi! ont envoyé une lettre aux sénateurs du Pays Basque — Max Brisson, Denise Saint-Pé et Frédérique Espagnac — pour les appeler à inscrire ce texte à l’ordre du jour du Sénat.
Consommer autrement, rendez-vous à Konpon Txoko pour une mode durable
La meilleure réponse à la fast fashion est de privilégier le réemploi et la seconde main, en achetant dans des ressourceries. « En donnant une seconde vie à des vêtements en les achetant à Konpon Txoko, on réduit son empreinte carbone, on soutient une économie circulaire et solidaire qui crée des emplois locaux, et on lutte contre la surproduction textile et la pollution qui en découle » développe Evelyna Dreiseitlova, bénévole à Konpon Txoko.
Le samedi 29 mars après-midi, Konpon Txoko organise une « braderie » : l’occasion parfaite pour découvrir la nouvelle collection de vêtements de seconde main de la ressourcerie.
Bizi! et Konpon Txoko