Ce vendredi 26 avril à Bayonne, une conférence exceptionnelle (avec une dirigeante du Parti de Gauche et une euro-députée Verte) décortiquera les enjeux sociaux et écologiques de la notion de revenu maximum autorisé. Le mercredi 1er mai à Bayonne à 11H00, Bizi organise un défilé festif et revendicatif pour défendre la même revendication, et demander au mouvement social, syndical et aux partis politiques de s’en emparer également.
Nous entendons régulièrement les mêmes arguments pour défendre les Bernard Arnaud, Gérard Depardieu et autres Alain Afflelou : les fortunes qu’ils ont, ils les méritent de par leur talent ou leur travail.
Mais quel talent, quel travail, quelle prise de responsabilité, quel niveau d’étude peuvent venir justifier le fait qu’un être humain puisse consommer 10 000 fois plus de ressources de la planète que son voisin ?
Quelle carrière, quelles études, quel génie des affaires ou habileté sportive peuvent donner le droit de rejeter 10 000 fois plus de gaz à effet de serre ou d’autres types de déchets que son voisin ?
Le nombre de jets privés atterrissant à l’aéroport de Biarritz a été multiplié par 3 en quelques années, transportant tel dirigeant du CAC40 ou tel oligarque russe (et bien sûr régulièrement Alain Afflelou et son Falcon 50 !), et 2 millions d’euros de travaux sont actuellement investis pour les accueillir dans des conditions plus luxueuses, dans l’espoir d’en attirer encore plus. Déjà, voyager en avion représente un bilan très négatif en termes de gaz à effet de serre, mais voyager seul dans son propre avion est une aberration criminelle au regard du basculement climatique qui nous menace aujourd’hui ! Comment peut-on non seulement accepter de tels comportements, mais en plus les encourager ?
Tout n’est pas permis :
Il y a des lois qui interdisent de rouler à plus de 130 km à l’heure pour ne pas mettre en danger la vie d’autrui sur les routes. Pourquoi n’y aurait il pas de lois qui empêchent les gens d’avoir des niveaux de consommation et de pollution qui menacent les équilibres écologiques de notre planète et les équilibres sociaux de l’humanité ?
La revendication de revenu maximum autorisé doit nous servir à reposer les termes du débat global sur de bonnes bases, quand aux solutions à imaginer face à aux crises sociales, économiques, financières, écologiques et climatiques que nous avons aujourd’hui à affronter.
L’enjeu est central : il s’agit de réintroduire dans le débat public la légitimité et la nécessité de poser des limites à un système tout entier construit sur l’absence de limites : le capitalisme.
Un système qui promeut la démesure, l’accumulation, l’« illimitation », ne peut que nous emmener à la catastrophe. Nous devons dire ça suffit et commencer à poser des limites, comme on le fait dans l’éducation des enfants.
Malika Abidallah, animatrice danse, Bayonne ; Lison Boué, étudiante moniteur éducateur, Hendaye ; Xabi Camino, étudiant, Saint Pée sur Nivelle ; Séverine Duchêne, professeur des écoles, Bayonne ; Marie Erramouspe, sans emploi, Anglet ; Gautier Henaff, informaticien ; Saint Jean de Luz ; Cyrille Hvostoff, électricien, Anglet ; Mathieu Iriart, ingénieur énergéticien, Anglet ; Magali Lartigue, employée, Espelette ; Marion Real, salariée, Anglet ; Gilles Texier, étudiant, Urepel.