Un monde où le président de la première puissance mondiale sort de l’Accord de Paris sur le climat, fait de “drill, baby, drill” son mantra en misant à fond sur les énergies fossiles, alors que les catastrophes climatiques se multiplient et frappent de plein fouet les plus pauvres.
Un monde où, pour accaparer les ressources stratégiques du XXIè siècle, Trump mène une guerre commerciale qui déstabilise l’économie mondiale, laisse libre cours à ses délires expansionnistes, de l’annexion du Groënland au canal du Panama en passant par la transformation de la bande de Gaza en “riviera du Moyen-Orient”, favorisant les visées colonialistes de ses alliés, de la Russie à Israël.
Un monde dans lequel les droits des travailleurs, la démocratie, l’humanisme, la science sont bafoués : licenciements par dizaines de milliers du jour au lendemain, déportation des migrants à la frontière, droits des femmes bafoués, mesures anti-transgenres, coupes drastiques des moyens de la fonction publique, des universités et de la recherche, tout en soutenant la machine à désinformation et le complotisme.
Partout dans le monde, les dirigeants réactionnaires, soutenus par les plus grandes fortunes, dressent les peuples les uns contre les autres et désignent des boucs émissaires pour assurer leur pouvoir, imposer leurs valeurs et briser les garde-fous de nos sociétés démocratiques. Malgré les promesses électoralistes trompeuses, les classes populaires seront toutes victimes de cette fuite en avant.
Les tensions géopolitiques ont ainsi poussé l’Europe à accorder 800 milliards d’euros pour “réarmer l’Europe”. La France, qui consacre déjà 2,1 % de son PIB à la défense, vise les 3,5 %. Alors qu’une renégociation de la loi sur les retraites est en cours, face à ce nouveau contexte belliciste, des voix s’élèvent pour maintenir voire reculer encore l’âge de départ à la retraite au nom d’un effort général pour assurer la hausse des dépenses militaires.
Pendant que le budget est réorienté vers une économie de guerre et que les milliardaires accaparent une part toujours plus grande des richesses, nous nous éloignons des véritables priorités : financer l’action pour lutter contre le changement climatique, répartir les richesses pour lutter contre les inégalités, investir dans l’éducation, la santé ou le logement, tout en défendant une politique alternative de défense.
Le Pays Basque, laboratoire d’alternatives et de luttes, est un territoire de résistance face au monde de Trump et de ses amis. Organisation collective dans les syndicats, agriculture paysanne, monnaie locale, préservation de nos terres agricoles, réemploi et réparation, collectifs de quartier, énergie renouvelable et citoyenne, coopératives locales : privilégions les alternatives locales pour ne plus dépendre du monde de Trump.
N’attendons pas que la solution vienne d’en haut : ici, construisons l’alternative pour un modèle de société soutenable, souverain, basé sur la paix et la solidarité !
Bizi! et Alda donnent rendez-vous jeudi 1er mai à 10h45 à Bayonne, place de la République, pour la manifestation du 1er mai !