Climat: la France mal engagée pour atteindre ses objectifs à long terme
Valéry Laramée de Tannenberg
www.journaldelenvironnement.net/article/climat-la-france-mal-engagee-pour-atteindre-ses-objectifs-a-long-terme
Le changement climatique est le terreau du terrorisme, constate un rapport d’experts
Marie Astier
https://reporterre.net/Le-changement-climatique-est-le-terreau-du-terrorisme-constate-un-rapport-
Le programme de Macron « ne tient aucun compte ni des contraintes écologiques, ni des besoins sociaux »
Le Collectif des Economistes Atterrés
www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/18/le-programme-d-emmanuel-macron-ne-tient-aucun-compte-ni-des-contraintes-ecologiques-ni-des-besoins-sociaux_5113020_3232.html
Climat: la France mal engagée pour atteindre ses objectifs à long terme
Valéry Laramée de Tannenberg
www.journaldelenvironnement.net/article/climat-la-france-mal-engagee-pour-atteindre-ses-objectifs-a-long-terme
Quatre ans après un premier audit, le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) confirme l’insuffisance des moyens mis en œuvre par la France pour diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre.
Cela ne pouvait pas plus mal tomber. Mercredi 19 avril, la ministre de l’environnement s’en est donné à cœur joie. Dans l’une de ses ultimes communications faites au gouvernement, Ségolène Royal s’est fait un devoir de dire tout le bien qu’elle pense de l’application de SA loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).
«Cette loi fixe l’objectif d’atteindre 40% de renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030» (anticipant l’objectif du paquet Energie Climat 2030 européen); «la stratégie nationale bas carbone (SNBC) a été publiée en novembre 2015» (mais la programmation pluriannuelle de l’énergie -PPE- ne parle pas d’énergie nucléaire qui représente 40% de l’énergie primaire); lancement de 554 territoires à énergie positive; émission de 7 milliards d’obligations vertes. En résumé: «Ces résultats sont une force pour continuer à assumer un leadership sur l’application de l’Accord de Paris».
Objectifs de Paris
Est-ce si sûr? Et bien non. Quatre ans après une première étude, le CGEDD a évalué nos chances d’atteindre, précisément, nos ‘objectifs de Paris’. Dit autrement, la France est-elle capable de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050?
Rien n’est moins sûr. Certes, les auteurs reconnaissent que les temps sont désormais plus cléments qu’en début de mandat de François Hollande: entrée en vigueur de l’accord de Paris, stratégie européenne (toujours pas formellement adoptée par les 28), «y participent, ainsi que la LTECV et la SNBC».
A cet éclaircissement du ciel réglementaire s’ajoutent les progrès de la technologie: diminution (non anticipée) du coût des énergies renouvelables et des moyens de stockage de l’énergie, notamment.
INDC insuffisantes
Pour autant, les obstacles restent nombreux. Globalement, la concentration de GES dans l’atmosphère ne cesse de progresser, rendant toujours plus importants les efforts à produire pour stabiliser à 2°C. Résumées dans les INDC, les promesses faites par près de 200 Etats avant la COP 21 restent très insuffisantes. «Les INDC permettent de faire la moitié du chemin qui nous sépare de l’objectif des 2°C», rappelait Pascal Canfin, le directeur général du WWF-France.
Voilà pour le global. En France, il y a beaucoup à faire aussi, reconnaissent les experts du CGEDD. Et cela ne date pas d’hier: «La plupart des recommandations du rapport de 2013 restent valables, quoique non nécessairement reprises dans le présent rapport d’actualisation, et peuvent parfois être complétées.»
En gros, nous ne savons toujours pas décarboner l’agriculture et la sylviculture, lesquelles représentent tout de même 20% de nos rejets de GES. Sujet régulièrement cité dans leur discours par les candidats mais toujours oublié par les ministres et les présidents: l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments est à la remorque.
«Le secteur du bâtiment est très en retard par rapport aux ambitions affichées en matière de rénovation, il souffre de l’insuffisance de données fiables sur l’effet des rénovations effectuées et nécessite un accompagnement, voire quelques obligations», osent les auteurs.
Le déploiement des énergies renouvelables se fait à un rythme bien trop lent. Pis, les réseaux de transport et de distribution d’électricité ne sont pas prêts à intégrer ces nouvelles sources de production d’énergie, souvent intermittentes.
Trop sur la voiture électrique
Autre critique: la stratégie de décarbonation des transports (29%). Pour les spécialistes, on peut réduire les émissions en mettant sur le marché des carburants moins (ou pas) carbonés, en améliorant l’efficacité des véhicules et en proposant de nouvelles formes de mobilité. Or les deux dernières administrations ont tout misé ou presque sur le développement de la voiture électrique. Mais pas assez, au hasard, sur la fiscalité des carburants et du transport routier.
En résumé, pour atteindre le fameux Facteur 4 climatique, nous devons limiter à 137 millions de tonnes équivalent CO2 nos émissions annuelles en 2050. Ce qui nous oblige à les réduire de plus de 3% par an, deux décennies durant: un rythme «à peu près respecté sur les années récentes mais qui devient de plus en plus difficile à tenir et n’est pas garanti pour les années à venir, compte tenu du contexte macro-économique» (évolution des prix du pétrole, par exemple).
Bref, pour conquérir le leadership climatique, cher à Ségolène Royal, la France doit poursuivre et renforcer ses efforts. Par exemple, en réduisant toujours plus notre demande d’énergie, d’eau et de matières premières. Mais aussi en verdissant notre production d’énergie et notre mobilité. En portant un coup d’arrêt définitif à l’artificialisation des sols, source d’émissions indirectes et réductrice des puits de carbone agricoles et sylvicoles. Sans oublier, évidemment, l’amélioration de la dizaine de millions de logements où vivent, tant bien que mal, les ‘précaires énergétiques’. Plus qu’un programme électoral, un projet de société.
Le changement climatique est le terreau du terrorisme, constate un rapport d’experts
Marie Astier
https://reporterre.net/Le-changement-climatique-est-le-terreau-du-terrorisme-constate-un-rapport-
Le changement climatique est un des facteurs qui facilite le développement du terrorisme et du crime organisé, selon un rapport allemand publié ce jeudi. L’étude met notamment en avant la vulnérabilité des États qui se retrouvent incapables de pallier les conséquences des changements environnementaux pour leur population.
Terrorisme et changement climatique ? Les deux n’ont apparemment rien à voir. Et pourtant, un rapport publié ce jeudi 20 avril par le think tank allemand Adelphi [1] est clair : « Le changement climatique ne crée pas les terroristes, mais il contribue à créer un environnement favorable à son développement ».
Plus largement, le document, intitulé Insurrection, terrorisme et crime organisé face au réchauffement climatique, s’intéresse aux « organisations armées non étatiques ». Parmi elles, des groupes terroristes tels que l’État islamique, Boko Aram ou les talibans, mais aussi le crime organisé avec les mafias ou les réseaux internationaux de trafic de drogue. Malgré des objectifs et des modes d’action très divers, on peut trouver quelques points communs : l’usage de la violence — qui fait concurrence à celle de l’État — et la mise en place d’activités illégales comme source de revenus — trafic de drogue et d’êtres humains ou exploitation illégale des ressources naturelles par exemple.
Même si le terrorisme ou la mafia ne datent pas d’hier, le rapport remarque d’abord que l’implication de ces groupes armés non étatiques dans les conflits est croissante. « Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la nature des conflits a changé, passant d’une prédominance de conflits entre États à des guerres civiles ou à des conflits armés à l’intérieur des États », note-t-il. « On ne sait pas si les organisations armées non étatiques font de plus en plus de morts. Mais ce dont on est certain, c’est qu’elles sont de plus en plus nombreuses, et qu’elles sont de plus en plus impliquées dans les conflits dans le monde », explique à Reporterre Lukas Rüttinger, auteur du rapport et responsable de projet chez Adelphi.
De sévères sécheresses ont provoqué un rétrécissement du lac Tchad, où prospère Boko Haram
Ces dernières années, les rapports pointant les liens entre changement climatique et menaces sur la sécurité se multiplient. C’est en partant de ces deux constats qu’Adelphi a décidé de se demander comment le changement climatique pouvait contribuer au développement de ces groupes armés. Pour cela, il a mené plusieurs études de cas dans des régions touchées par le changement climatique.
Par exemple, de sévères sécheresses ont provoqué un rétrécissement du lac Tchad, ressource essentielle pour les populations qui vivent autour au Niger, au Nigeria, au Tchad et au Cameroun. Ceci, allié à une croissance de la population, à une surexploitation des sols et de l’eau, et à une pauvreté extrême des populations, a donné « un terreau fertile au développement de groupes (…) tels que Boko Haram », notent les auteurs. Dans la région, le groupe terroriste n’a ainsi pas de mal à recruter. « Les jeunes peuvent se sentir marginalisés et délaissés par l’État, alors que les groupes armés leur offrent une sécurité économique et une possibilité de s’identifier », estime Lukas Rüttinger.
La région du lac Tchad connaît une crise humanitaire alors que la violence provoque des déplacements importants de population.
En Syrie, là encore, le changement climatique a tari les ressources en eau, par ailleurs mal gérées, alors que la population croissait. « 10 des 12 hivers les plus secs depuis le début du XXe siècle ont été observés durant ces 20 dernières années », note le document.
Or, « quand les manifestations de contestation du régime ont démarré, la Syrie subissait la sécheresse depuis cinq ans, rappelle le chercheur. C’est la plus longue que le pays ait connue depuis qu’existent les mesures. Cela a conduit à un exode rural. Les villes ont dû faire face à un afflux de population alors qu’elles accueillaient déjà les réfugiés irakiens. Le changement climatique a été l’un des facteurs de pression qui ont amené à l’éclatement du conflit syrien. » Une situation dont a su profiter l’État islamique, qui a pris le contrôle de la précieuse ressource en eau. Cela lui a permis de se substituer à l’État en offrant des services à la population et en la recrutant dans ses rangs, mais aussi d’utiliser cet or bleu « comme une arme, notamment en endommageant les infrastructures, en provoquant des pertes de récoltes ou en empoisonnant l’eau », précise le rapport.
Autre région étudiée : le Guatemala, en Amérique centrale. Le pays est l’un des dix pays les plus touchés par des événements climatiques extrêmes dans le monde. Tant les sécheresses que les inondations vont être de plus en plus fréquentes à cause du changement climatique, alors que l’économie repose notamment sur les cultures d’exportation telles que le café et la canne à sucre. Les réseaux de criminalité organisée, depuis les gangs dans les quartiers jusqu’aux trafics de drogue internationaux, y ont bénéficié de « niveaux bas de développement rural, de la dégradation de l’environnement, de la dépendance à des récoltes sensibles au climat qui ont rendu la population vulnérable au changement climatique », estime le document. L’exode rural, en alimentant les villes, a aussi nourri les gangs qui y recrutent.
« Le changement climatique agit comme un multiplicateur de menaces »
Ainsi, « le changement climatique agit comme un multiplicateur de menaces. Il interagit et converge avec d’autres risques dans un contexte donné et peut accroître la probabilité de fragilité ou conflit violent », résume le rapport. Il distingue deux mécanismes par lesquels le changement climatique peut avoir un impact. Tout d’abord, il peut aggraver les conflits autour des ressources naturelles dans les zones où les États sont déjà fragiles. Ensuite, il risque de limiter l’accès à l’eau et à la nourriture dans certains pays ou régions du monde, rendant les populations vulnérables au recrutement par les organisations qui contrôlent ces ressources. Plus de conflits et plus de personnes recrutées : voici comment le terrorisme et le crime organisé peuvent se développer.
À noter que ces mécanismes peuvent toucher des États fragiles, mais aussi des États qui paraissent stables. « La Syrie était présentée comme l’État le plus stable de la région, avant que le conflit n’éclate », rappelle Lukas Rüttinger.
Pour briser ce cercle vicieux, le rapport en appelle à la prise en compte du changement climatique dans les politiques internationales, à travers une analyse multifactorielle des situations. « Le problème est que le changement climatique est un risque de long terme, alors que la sécurité internationale fonctionne plutôt à très court terme, par réponses à une crise », raconte le politologue.
L’idée fait cependant son chemin. Le rapport a été réalisé de façon indépendante, mais s’inclut dans une série d’analyses demandées par le ministère des Affaires étrangères allemand. Par ailleurs, en novembre 2016 à l’occasion de la COP22, ce sont 26 personnalités de haut rang impliquées dans les questions de sécurité et de défense dans leurs pays respectifs (Australie, États-Unis, Pakistan, Royaume-Uni, Suède, Pays-Bas, etc.) qui ont signé un texte commun affirmant que « le changement climatique est un risque pour la paix et la stabilité internationale ».
[1] Spécialiste des politiques publiques en matière d’environnement, de climat et de développement, le think tank Adelphi se décrit comme indépendant : « Notre mission est d’améliorer la gouvernance mondiale grâce à la recherche, le dialogue et la consultation. »
Le programme de Macron « ne tient aucun compte ni des contraintes écologiques, ni des besoins sociaux »
Le Collectif des Economistes Atterrés
www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/18/le-programme-d-emmanuel-macron-ne-tient-aucun-compte-ni-des-contraintes-ecologiques-ni-des-besoins-sociaux_5113020_3232.html
Dans une tribune au « Monde », le collectif des Economistes atterrés considère que le soutien apporté par 40 économistes au candidat d’En Marche ! part d’une erreur de diagnostic sur les causes du chômage et des difficultés de la zone euro.
Dans Le Monde du 13 avril, 40 économistes ont annoncé leur soutien à Emmanuel Macron. Pourtant, son programme ne tire aucune leçon ni des déséquilibres économiques qui ont abouti à la crise financière de 2008, ni des politiques « austérité/réformes structurelles » qui, sous la férule des institutions européennes, ont maintenu les pays de la zone euro dans la récession.
Selon ces 40 économistes, le fort taux de chômage en France s’explique uniquement par les rigidités du marché du travail et par l’inadéquation des salariés.
Il faudrait donc amplifier ce qui a déjà été entrepris : plus de flexibilité de l’emploi, moins de protection des salariés, mise en cause du droit du travail et du paritarisme. Ils avancent qu’« il est capital d’offrir aux entreprises et aux travailleurs à la fois plus de flexibilité et de protection ».
Or, depuis 1980, la flexibilisation du travail est en marche : le recours aux emplois temporaires a été multiplié par 5 pour l’intérim, par 4 pour les contrats à durée déterminée et par 3 pour les stages et les contrats aidés. Pas moins de 17 réformes sur la protection de l’emploi ont été réalisées en France de 2000 à 2013.
Un problème de formation ?
Résultat : le chômage et la précarisation de l’emploi n’ont cessé de progresser. En Italie (47 réformes sur la même période), Espagne (39) ou en Grèce (23), le chômage a aussi atteint des niveaux record. Et l’Allemagne, qui a certes diminué son taux de chômage, l’a fait par des gains de compétitivité qui ont déstructuré la zone euro, par l’extension de la pauvreté au travail et par la décrue démographique.
Ils écrivent que « sans une réforme profonde de la formation professionnelle, les travailleurs seront démunis face aux transformations qui viennent ». Comment peut-on prétendre que le 1,5 million de chômeurs supplémentaires depuis 2008 serait dû à un problème de formation ? Surtout, quand nombre d’emplois sont pris par des individus surqualifiés.
En fait, les entreprises profitent du chômage de masse pour augmenter leurs exigences à l’embauche alors que jadis elles acceptaient de former les salariés embauchés aux compétences requises. Plus que de formation hors des entreprises, les salariés, les jeunes en particulier, ont aujourd’hui besoin de créations d’emplois.
Contrôle accru des chômeurs
Jugeant « l’extension de l’assurance-chômage à tous les travailleurs comme une mesure puissante de justice sociale et d’efficacité économique », les signataires oublient de préciser qu’Emmanuel Macron envisage d’économiser 10 milliards sur l’assurance-chômage, ceci essentiellement par un contrôle accru des chômeurs. Ce serait inique : dans une économie où il manque plus de 4 millions d’emplois, le contrôle des chômeurs conduirait à plonger nombreux d’entre eux, et leurs familles, dans la précarité.
De la même façon, les 40 économistes n’indiquent pas que remplacer les cotisations salariales à l’assurance-chômage par de la CSG vise à affaiblir la légitimité du droit aux prestations chômage et à exclure les représentants des salariés de toute voix au chapitre.
Les 40 économistes admettent des « erreurs collectives dans la gestion de la crise de la zone euro ». Dès 2011, de nombreux économistes, dont les Economistes atterrés, avaient alerté sur les dangers de l’austérité en période de faible activité économique. Or, Emmanuel Macron, conseiller de François Hollande puis ministre de l’économie, a refusé de remettre en cause les règles européennes.
Sous les fourches Caudines de Bruxelles et de Berlin
S’il a reconnu dans Les Echos (23 février 2017) que « l’Europe s’est enfermée dans une politique économique inadaptée s’engageant dans une politique d’austérité à contretemps », son programme prône toujours des coupes budgétaires, poursuivant la logique austéritaire qui a fait de la zone euro le malade de l’économie mondiale.
Pire, son objectif consiste à se couler dans les contraintes européennes, en réduisant le déficit public français (pourtant inexistant si on raisonne, comme il se doit, en solde structurel hors dépenses d’investissement) et en lançant le programme de réformes structurelles demandé par la technocratie européenne. Qui peut croire qu’après être passé sous les fourches Caudines de Bruxelles et de Berlin, le gouvernement français aurait la volonté et le poids pour demander une réorientation de la politique européenne ?
Enfin, nos économistes avancent que « la nouvelle croissance se fondera sur la transition énergétique et environnementale, c’est-à-dire sur un renouvellement radical de nos façons de produire et de consommer ». Peut-on espérer un tel « renouvellement radical » avec un plan d’investissement public en faveur de la transition de 15 milliards d’euros sur 5 ans ?
Défenseur de l’exploitation du gaz de schiste
Rappelons que la loi Macron visait à « simplifier » le droit de l’environnement, et qu’Emmanuel Macron, quelques mois après la conférence de Paris sur le climat, défendait l’exploitation du gaz de schiste. Pour permettre « un renouvellement radical », la transition énergétique ne pourra pas se faire uniquement via des incitations (fiscales ou subventions), mais bien par des investissements massifs et par la refonte d’un projet industriel adapté aux enjeux environnementaux.
Le programme Macron repose sur la foi en une croissance portée par des innovations perpétuelles impulsées par de courageux entrepreneurs, passant par des destructions d’emplois et financés par un système bancaire et financier libéralisé. Ce schéma ne tient aucun compte ni des contraintes écologiques, ni des besoins sociaux. Plaisants économistes qui ne veulent pas voir les impasses sociales et écologiques où nous plongerait ce programme.
Aller plus loin dans l’impasse serait mortifère. Nous préconisons un changement de trajectoire qui tire toutes les leçons de la crise financière, économique et écologique.
Le Collectif des Economistes Atterrés est un groupe de chercheurs et d’experts en économie.