Conférence de Rio + 20 : un « green » new deal ?
Véronique Smée
www.novethic.fr/novethic/ecologie,institutions,institutions_internationales,conference_rio_20_green_new_deal,134456.jsp – 06.07.11
« On va vers plus de nucléaire, mais un nucléaire plus sûr »
Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva
Le Monde du 07.07.11
Fukushimak 100 egun beranduago irakiten darrai
Pello Zubiria
www.argia.com/argia-astekaria/2282/fukushimak-100-egun-beranduago-irakiten-darrai
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Conférence de Rio + 20 : un « green » new deal ?
Véronique Smée
www.novethic.fr/novethic/ecologie,institutions,institutions_internationales,conference_rio_20_green_new_deal,134456.jsp – 06.07.11
Vingt ans après le Sommet de la terre à Rio en 1992, dix ans après le Sommet mondial du développement durable à Johannesburg en 2002, les Nations unies organisent la conférence internationale Rio + 20, qui se tiendra à Rio au Brésil du 4 au 6 juin 2012. L’économie verte et la gouvernance mondiale du développement durable seront au cœur de cette conférence.
En 1992, le Sommet de la Terre de Rio aboutissait à l’adoption du programme Action 21, soit environ 2 500 recommandations et trois grandes conventions – la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CLD).20 ans plus tard, force est de constater que ces différents engagements n’ont été que partiellement appliqués. S’agissant de l’érosion de la biodiversité notamment, les objectifs sont loin d’être atteints. 2010, qui a été l’année internationale de la biodiversité, s’est en effet achevée sur un constat d’échec ; l’objectif visant à stopper la régression de la biodiversité d’ici 2010 n’ayant pu être atteint. D’autre part, les négociations climatiques qui se sont déroulées dans le cadre de la CCNUCC se sont soldées par le « non accord » de Copenhague et laissent sceptiques aujourd’hui sur l’avenir du Protocole de Kyoto, dont la première période d’engagement expire fin 2012 sans qu’une « suite » ne se dessine. Rappelons que le protocole est à ce jour l’unique instrument juridique imposant des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à 37 pays développés. Enfin, les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sont encore très loin d’être atteints. Environ 1,4 milliard de personnes vivent toujours dans des conditions de pauvreté extrême.
Qu’attendre de Rio + 20 ?
Cette conférence, qui rassemblera acteurs publics, privés et société civile, pourra-t-elle relancer la dynamique internationale sur les questions de développement durable ? Plusieurs crises ont surgi ou se sont accélérées au cours de la décennie écoulée : climat, biodiversité, énergie, denrées alimentaires, eau, crise financière internationale… Les préoccupations ont donc changé depuis 20 ans. La prise de conscience, l’expertise et les solutions « vertes » aujourd’hui identifiées peuvent faire de Rio un sommet de transition vers une économie plus soutenable… à condition que les décisions politiques suivent.
Pour l’heure, les Nations unies, qui attendent entre 35 000 et 50 000 participants et 100 à 120 chefs d’Etat à Rio, ont fixé pour objectifs d’assurer le renouvellement des engagements internationaux envers le développement durable et d’évaluer les progrès réalisés au cours des vingt dernières années – un rapport, publié en mai 2010, fournit déjà une évaluation des progrès et des lacunes dans la mise en œuvre du Sommet de Rio depuis 1992, voir lien-. Deux grands sujets seront abordés : l’économie verte dans le contexte du développement durable et l’éradication de la pauvreté, la gouvernance et le cadre institutionnel pour le développement durable.
Le rapport du PNUE publié en février dernier intitulé « Pour une économie verte » a évalué les investissements nécessaires au plan mondial entre 1,05 et 2,59 mille milliards de dollars, soit moins d’un dixième du total de l’investissement mondial annuel. Ce scénario vert serait donc possible avec l’équivalent de 2% du PIB (1300 milliards de dollars par an) investis dans dix secteurs clés entre 2010 et 2050. Reste que les Etats décideront ou non de faire ces choix et de lancer les financements innovants pour les pays en développement.
L’Europe prône la réglementation et le marché
Au niveau européen, la Commission a présenté le 20 juin dernier sa feuille de route pour Rio + 20, qui expose les conditions et les moyens nécessaires à la transition vers une économie verte. Elle plaide pour « la mise en place, à l’échelle de la planète, des conditions de marché et de l’environnement réglementaire adéquats ». La Commission propose également des écotaxes, la suppression des subventions nuisant à la protection de l’environnement et, plus classiquement, la mobilisation de financements publics et privés. Coïncidence : c’est le Danemark qui présidera l’UE au moment de Rio, comme ce fut le cas pour le sommet de Copenhague…
En France, deux comités s’organisent : d’une part le comité « officiel » Rio +20 qui réunit les différentes parties prenantes sous la tutelle des ministères de l’Ecologie et des Affaires étrangères, et d’autre part le « collectif Rio +20 », qui rassemble les ONG sous la houlette de Pierre Radanne (ancien négociateur lors du Sommet de Copenhague). Comme pour les autres Etats, les travaux sont à peine lancés, explique Brice Lalonde, ex-ministre de l’environnement et coordinateur exécutif du sommet Rio+20. « L’ONU attend des propositions, des initiatives, le processus est très participatif, a –t-il assuré lors d’une conférence du Comité 21. Il n’y aura pas, cette fois, de texte de 300 pages décidé à l’avance et que tout le monde fait semblant de découvrir…. Nous laisserons le processus de négociations ouvert». Un « document politique » devrait, quoi qu’il en soit, être adopté à l’issue du sommet. « Ne pensez surtout pas que des tas d’initiatives sont en train d’être lancées par les gouvernements pour préparer l’événement, c’est faux. Ils n’ont pas avancé sur le sujet » a également fait savoir Brice Lalonde, appelant à la mobilisation de la société civile et rappelant que 2012 serait également l’année des élections présidentielles aux Etats-Unis et en France, ce qui ne simplifiera pas le contexte.
« On va vers plus de nucléaire, mais un nucléaire plus sûr »
Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva
Le Monde du 07.07.11
Y a-t-il un avenir pour le nucléaire après la catastrophe de Fukushima, le 11 mars au Japon ?
La situation est très différente de l’après-Tchernobyl. Aujourd’hui, les énergies fossiles sont chères, l’indépendance énergétique est devenue un enjeu stratégique et la nécessité de développer des énergies sans CO2 contre le réchauffement climatique est capitale.Il y aura du nucléaire dans les grands pays émergents et les pays industrialisés. On va vers plus de nucléaire, mais un nucléaire plus sûr. Dans ce contexte, Areva aura un rôle essentiel à jouer.On m’a reproché les réacteurs très sûrs, trop sûrs, de la troisième génération. Ils correspondent au monde post-Fukushima. Je me suis toujours battue sur un triptyque simple : sûreté, sécurité et transparence. Il n’y a pas de compromis possible sur la sûreté. J’étais alarmée, ces dernières années, par cette mode d’un nucléaire pour n’importe qui et à n’importe quelles conditions. Cela a été un des principaux points d’opposition avec les dirigeants actuels d’EDF, qui considéraient que sûreté et sécurité étaient certes importantes, mais qu’on pouvait faire plus simple et moins cher pour de nouveaux pays nucléaires. On ne peut faire du nucléaire sans avoir le sens du tragique. Le nucléaire n’est pas fait pour tous les pays. Il aurait été irresponsable de vendre des centrales à la Libye du colonel Kadhafi.
Les Français ne sont plus hostiles à une sortie progressive du nucléaire…
La réaction des Français n’a pas été très différente de celle, très émotionnelle, des Allemands, alors que les Britanniques ont pris le sujet avec plus de pragmatisme. Le nucléaire sera très présent dans la campagne présidentielle. Le débat va devoir tenir compte de l’émotion, mais aussi de la raison : le CO2, le prix de l’électricité, l’indépendance énergétique, la force de nos entreprises dans ce secteur, les 400 000 emplois français. Je comprends bien évidemment l’émotion, mais j’en appelle à la raison.
« Areva aurait pu rêver d’un Etat plus constant »
Présidente du directoire du groupe nucléaire Areva depuis 2001, Anne Lauvergeon n’a pas été reconduite pour un troisième mandat en juin. Le gouvernement lui a préféré un de ses adjoints, Luc Oursel. Dans un entretien au Monde, elle dresse son bilan, critique l’absence de stratégie de l’Etat et dénonce les attaques incessantes dont elle a été l’objet.
Vous n’avez pas été reconduite. Jugez-vous la décision injuste ?
Anne Lauvergeon : Je n’ai pas à juger une décision du président de la République. Il m’a été dit que la même règle s’appliquait au président de la République et à la présidente d’Areva : deux mandats seulement. L’autre raison que l’on m’a donnée concernait mes relations avec Henri Proglio, le PDG d’EDF.
Des relations incompatibles avec un fonctionnement harmonieux ?
Ce n’est pas une querelle de personnes, mais bien deux conceptions différentes de l’industrie nucléaire, de son marché et des intérêts stratégiques de notre pays. Dès sa nomination, fin 2009, Henri Proglio a dit que l’idée même d’une entreprise intégrée [présente sur la mine, les réacteurs et le cycle du combustible nucléaire] était une erreur et qu’il fallait démanteler Areva. Je n’ai fait que défendre les intérêts d’une entreprise devenue en dix ans numéro un mondial du nucléaire grâce à son modèle intégré. Tout démantèlement se serait fait au détriment de son développement et de ses salariés.
Le ministre de l’industrie, Eric Besson, juge que votre bilan est bon…
Je l’en remercie. En 2001, le nucléaire était en déclin, notre chiffre d’affaires a progressé de 30 % en dix ans. Les activités connexes (connectique, transmission et distribution) ont été redressées et cédées avec de fortes plus-values. Avec Areva, on est sorti de la culture de l’opacité et du secret qui dominait. Le groupe est devenu numéro un mondial et réalise la majeure partie de son activité à l’international. Nous avons recruté 30 000 salariés et sauvé un outil industriel en déclin. L’action a progressé de 75 % en dix ans quand le CAC40 a perdu 10 %. Un modèle social fort fondé sur le dialogue a été mis en place. Sans parler de nos efforts en faveur de la diversité, de la parité et de la formation.
Un exemple parmi d’autres : dix crèches ont été installées en France pour les salariés. Les équipes d’Areva peuvent être fières de ce que nous avons accompli. Le comité de groupe européen a réclamé ma reconduction, c’est assez rare pour être souligné. Le bilan ne doit pas être si mauvais que cela, puisque l’Etat m’a remplacée par un de mes proches collaborateurs.
Vous ne parlez pas de la dérive des coûts de l’EPR finlandais.
Il aurait été plus simple de construire le premier EPR en France, avec EDF. Les politiques n’ont pas fait ce choix. Mais la Finlande est une vitrine : sans elle, Areva n’aurait pas remporté ce contrat géant en Chine. Par nature, la réalisation d’un prototype industriel complexe entraîne des dépassements de coûts. Le délai de quatre ans était imposé par notre client finlandais et accepté par nos concurrents russes et américains. Les derniers réacteurs français d’EDF ont été construits en 129 mois. L’EPR finlandais le sera en 92 mois et les deux tranches chinoises en 46 mois.
On vous a aussi reproché le rachat coûteux du canadien UraMin…
Nous sommes passés du quatrième au premier rang mondial des producteurs d’uranium entre 2001 et 2009. Cette croissance a été réalisée grâce à l’exploration et au développement de nos gisements. Nous n’avons fait qu’une seule acquisition, en 2007, à un coût élevé, car le cours du minerai était alors proche de ses sommets. Aucun groupe minier n’avait anticipé la forte baisse des matières premières en 2008-2009.
L’enjeu est majeur et stratégique : contrôler le plus de ressources possibles dans un portefeuille géographiquement diversifié. Qui peut le contester sérieusement?
A partir de là, des rumeurs ont couru sur une exposition d’Areva à de forts risques financiers…
Areva a fait l’objet de multiples campagnes de déstabilisation indignes. Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy a confié à René Ricol une mission d’audit approfondie de l’ensemble de nos comptes 2010-2011, dont les conclusions ont démontré l’inanité de ces attaques.
Comment jugez-vous l’attitude de l’Etat, actionnaire à 90 %, au cours de ces dix années?
Nous aurions pu rêver d’un Etat plus constant ! Dans une entreprise publique, l’actionnaire doit être un grand stratège. Reprenons le film des événements : 2003, l’Etat veut fusionner Areva et Alstom pour sauver ce dernier de la faillite ; 2004, il promet une ouverture du capital à 40 % et y renonce en 2005 ; en 2006, on nous refuse d’acquérir une mine représentant 35 % des réserves mondiales d’uranium parce qu’on juge insupportable qu’un groupe australien possède 8 % d’Areva ; en 2007, nouveau projet de fusion avec Alstom ; en 2009, il faut de nouveau démanteler Areva. L’Etat nous a aussi refusé un développement dans l’éolien au prétexte que les énergies renouvelables n’avaient pas d’avenir !
Dans ce contexte, on ne peut que me reprocher d’avoir voulu garder une ligne simple et constante: maintien du modèle intégré, développement des énergies sans CO2 et augmentation de capital, finalement obtenue en 2010… Sept ans après la première demande ! Cette constance est indispensable dans le secteur de l’énergie. En 2050, le monde aura besoin de deux fois plus d’électricité avec deux fois moins de CO2.
La France a la chance d’avoir des champions mondiaux comme Total, GDF Suez, EDF, Areva. Il faut jouer cette carte, c’est un grand enjeu national. Areva est l’héritier d’une stratégie très forte conduite durant quarante ans. André Giraud, Marcel Boiteux ou Georges Besse ont fait une œuvre considérable. Nous sommes leurs héritiers. Ceci nous oblige.
Vous avez été constamment déstabilisée. Par qui ? Et avec quels objectifs ?
Dans cette stratégie fluctuante de l’Etat et alors que des intérêts particuliers souhaitaient prendre tout ou partie du leadership de la filière nucléaire française, vous avez raison, des opérations ont été tentées pour nous déstabiliser. J’ai estimé de mon devoir de défendre les intérêts français publics face à ces groupes de pression.
D’où venaient ces groupes ?
C’est une galaxie étonnante avec des relais inattendus. Je suis assez fière d’y avoir résisté avec la seule conviction de défendre, à travers Areva, cinquante ans de politique énergétique de la France.
M.Sarkozy a laissé courir les rumeurs de votre départ, sans y couper court…
Ah bon ?
Comment voyez-vous votre avenir ?
A court terme, vacances. Lors de mon départ, les délégués du personnel m’ont offert un pendentif en jade représentant un phénix. Le symbole me plaît…
Fukushimak 100 egun beranduago irakiten darrai
Pello Zubiria
www.argia.com/argia-astekaria/2282/fukushimak-100-egun-beranduago-irakiten-darrai
Arnie Gundersen energia atomikoan aditu eta aholkulariak grafikoki esplikatu du egoera: Fukushima Daiichiko lau erreaktore eta piszinetako batean, gutxienez, txingarrak gori daude eta tarteka sutzen dira. Hasieran jaurtitako kutsadura barreiatuz doa munduan, kutsadura gehiago isurtzen da… baina, batez ere, ongi erreparatu 4. unitateari.
« Estrontzioa aurkitu omen dute Fukushima inguruetan”, argitaratu dute egunkariek ekainaren 13an eta beste lauzpabost egunez ez duzu hango berri gehiago izanen. Hedabide handietako zuzendariek arrazoi dute: estrontzioak ez du ematen ez irudi deigarririk, ez mahai-inguru trumoitsuak antolatzeko mamirik.
Txernobylekoa bezala Fukushimakoa benetan gertakizun historikoa dela sinetsirik honen jarraipena egin nahi duenak Interneten dauzka iturriak. Ez eguneroko anekdotak, hori baita errazena gaur hainbeste Twitter eta ixtoriorekin, informazioa ondo murtxikatuta eskaintzen duten galbaheen emaria baizik.
Hauetako bat da Greenaction erakundeak Japoniakoaren jarraipena egiteko sortu duen zerbitzua (fukushima.greenaction-japan.org), ingelesez bertako militanteek elikatua, sarritan japonierazko dokumentuak itzuliz. Iturri ezin hobea da lekuan bertan erradioaktibitatearekin borrokan bizi den gizarte baten tenperatura neurtzeko: erradiazioen neurketak egiten dituzten pertsona eta talde independenteak, haurren osasuna defendatzeko mobilizatzen diren gurasoak…
Frantsesez irakurtzeko gai denak ondo egingo du Kokopelli elkartearen bloga (www.kokopelli-blog.org) egunero ikuskatuta. Bioaniztasuna eta ortuetako baratzeen hazi patenterik gabeak defendatzen dituen elkarte frantses honetako militanteek serio hartu dute Fukushimakoak sortu informazioa biltzea, albiste nagusiak, iturriak, analisiak eta erreferentziak.
Krisi atomikoak ezagutarazi dizkigun jakitunen artean balio du aipatzea Arnie Gundersen, emazte Margaret Maggierekin batera Fairewinds Associates aholku agentzia kudeatzen duena. 25 urtez egin zuen lan zentral nuklearretan, harik eta kanporatu zuten arte salatu zituelako ikusitako segurtasun arazoak. Geroztik, erakundeei eta talde antinuklearrei aholkuak emateaz gain, Fisika eta Matematikak irakatsi ditu.
Zerbait izatekotan Gundersen, jakintsuaz gain, komunikatzaile ona da. www.fairewinds.com blogean idazteko ordez bideoz eskaintzen ditu hitzaldi laburrak, oso xehe azalduz zentral nuklearren gorabehera teknikoak. Webgunean eskaintzen dituzten agirietan azkenetakoa da Chris Martenson-ek, hau ere aholkularia, egin dion elkarrizketa, entzun eta irakur daitekeena.
“Fukushimakoaren arriskuak uste duguna baino larriagoak dira eta luzaroago iraunen dute” titulua daraman elkarrizketan Gundersenek laburbildu du egoera, eta gomendio oso praktikoak eman erradiazioak eragindako jendeei.
Hona lau erreaktoreen gaurko egoera. 1. eta 2. erreaktoreek 70 zulo inguru dauzkate. Barnean dituzten erregai urtuak urez hozten saiatu dira, baina hala ere barruan 2.700 º ko beroa eduki behar dute. “Horiek ez dira erreaktoreak, presioko eltzeak dira”. Goitik ura bota ahala azpitik ateratzen zaie, barruan dauden uranioa, plutonioa, zesioa eta estrontzioa ukituta, erradioaktibitatea inguruan zabalduz.
Txernobylgoa baino okerragoa
3. unitateko erregaia ez dakigu ziur urtu den ala ez, agian zati bat osorik dago. Baina bada seinale txar bat: inguruetan behin eta berriro iodo asko aurkitzen denez, pentsatu behar da edo 3. unitatean edo erregai usatua dagoen lau piszinetakoren batean tarteka erreakzioa “berpiztu” egiten dela; edozein suteren ondoren errautsen azpiko pindarrekin gertatzen den gisan. Gundersenen aburuz, 3. unitateko erreaktorean erregaiaren hamarrena ari da “arnaska”, orain sutu, orain amatatu.
Arriskua badago, ez estatistikoki handia baina, 3. unitatearen azpialdea erabat hondoratu eta lehen gertatu zitzaion bezala berriro hidrogenozko leherketa eragiteko. Horrez gain, kezkarik handiena 4. unitateak ematen dio. Tsunamia jazo zenean geldialdi teknikoan zegoen, baina bere erregai guztia gaineko piszinan ipini berria zeukaten; beraz, inolako babesik gabe. Hori da orain lanjerrik handiena Gundersenentzako, piszinako erregai horrek su hartuko balu airera jaurtiko lukeelako plutonioa, uranioa, zesioa eta estrontzioa.
Gundersenek eta beste zenbait jakitunek uste dute Fukushimakoa dagoenekoz Txernobylgoa baino okerragoa dela. Lehen bi-hiru asteetan sekulako erradiazio pila aireratu zuen, haizeak itsasotik lehorrera jo izan balu Japonia belauniko ipiniko zuena. Geroztik haizeak aldatu dira eta “zientzia inoiz heldu ez den eremu batean gabiltz, erregai nuklearra zoruan eta berotzen, hau inoiz inork kalkulatu gabeko egoera zen”. Horregatik garbi gomendatu die Tokion dituen lagunei: 4. unitatea hondoratzen dela ikusten baduzue, egin ihes azkar. Denek ezingo dute.
Lehen asteetako kopuruetan ez izanik ere, Fukushimako zentrala oraindik erradiazioa isurtzen ari da, batik bat zesioa eta estrontzioa. Hozteko ahaleginean usatutako ehundaka mila tona ur erradioaktibo daude, filtratzen oso zailak. Barruan langileak baldintza ikaragarrietan ari dira lanean. AEBetan langile bati bost urterako onartzen zaion gehienezko erradiazioa Fukushiman 10 minututan hartzen dute. Horietako askok edukiko dute minbizia.
Inguruan barreiatutako kutsadurari dagokionez, Gundersen nagusiki partikulez dago kezkatua. Erradiazioaz egiten diren neurketek zenbatzen dituzte ingurumenean diren alfa, beta eta gamma izpiak. Baina gizakiak arnasarekin barneratu dituen 10 mikrometroko [mikrometroa = 0,001 milimetroa] partikulak ez dira kontrolatzen eta horiek biriketan, gibelean, hezurretan edo giharretan instalatuta egin ditzaketen kalteak izugarriak dira.
Japoniako herritarrei, –AEBetako Itsas Barearen ertzean bizi direnei ere bai, 4. unitatea sutzen bada– gomendio zehatzak eman dizkie Gundersenek: oinetakoak etxera ez sartu, etxeetan haizea garbitzeko HEPA filtroak erosi (hegazkinetan-eta usatzen direnak), aire egokituaren filtroak sarri aldatu, etxe edo bulegoetakoak bezala autoetakoak… Ez ireki leihoak etxeko airea berritzeko, kanpoan partikulak dabiltza.
Japoniarrek erne jokatu behar omen lukete esnekiekin, behiek iodina pilatzen dutelako, hasierako hiru hilabeteetan. Barazkiak ondo garbitu, noski. Baina batik bat kasu eman arrainari, jatekotan Japoniako itsasokoa bai (Txina aldera daukatena) baina ez Itsas Barekoa, ez behintzat Fukushimatik 100 mila baino urrutiago harrapatua ez bada.
Arrainek barreiatuko dute Fukushimako erradioaktibitatea nagusiki, pixkanaka: arrain txikiz elikatzen diren handiagoek partikulak pilatzeko denbora behar dute. Zesioa mamian, estrontzioa hezurretan. Atunak joko digu alarma nonbait, beranduago, 2013 aldean, migrazioz AEBetako kostara hurbildu ahala.
Hori dena gutxi balitz, martxoko lurrikarak oihartzuna eduki lezake laster. Oraindik askotan hitz egin behar dugu Fukushimakoaz