Une étude prédit un effondrement planétaire irréversible imminent
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www.bulletins-electroniques.com/actualites/70447.htm
Et si on avait trop de pétrole ?
Maxime Combes, Economiste, membre de l’Aitec
www.liberation.fr/economie/2012/06/28/et-si-on-avait-trop-de-petrole_829856
Doit-on couper l’éclairage public de nuit ?
Audrey Garric
Le Monde du 04.07.2012
Shock Doktrina
Josebe Iturrioz
Argia 2328 alea 24.06.2012
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Une étude prédit un effondrement planétaire irréversible imminent
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www.bulletins-electroniques.com/actualites/70447.htm
En se basant sur des théories scientifiques, des modélisations d’écosystèmes et des preuves paléontologiques, une équipe de 18 chercheurs, incluant un professeur de la Simon Fraser University (SFU, Vancouver), prédit que les écosystèmes terriens vont faire face à un effondrement imminent et irréversible.
Dans un article récemment publié dans Nature, les auteurs examinent l’accélération de la perte de biodiversité, les fluctuations climatiques de plus en plus extrêmes, l’interconnexion grandissante des écosystèmes et le changement radical dans le bilan énergétique global. Ils suggèrent que tous ces éléments constituent des précurseurs à l’apparition d’un état planétaire de seuil ou encore d’un point de basculement. Si cela s’avérait exact, ce que les auteurs prédisent pour le siècle en cours, les écosystèmes de la planète, en l’état de connaissances actuelles, pourraient rapidement et irréversiblement s’effondrer.
« Le dernier point de basculement dans l’histoire de la Terre est apparu il y a 12.000 ans, lorsque notre planète est passée de l’âge de glace, qui a duré 100.000 ans, à un état inter glacial », dit Arne Mooers, professeur de biodiversité à SFU. « Alors, des changements biologiques les plus extrêmes menant à notre état actuel sont apparus en seulement 1000 ans. C’est comme passer de l’état de bébé à l’âge adulte en moins d’une année. Et la planète est en train de changer encore plus vite aujourd’hui ».
« Il y a une probabilité élevée que le prochain changement d’état global sera extrêmement perturbateur pour nos civilisations. Souvenez-vous, nous sommes passés de l’état de chasseurs-cueilleurs à celui capable de marcher sur la Lune dans une des périodes les plus stables et anodines de toute l’histoire de la Terre », précise Moeers. « Lorsque le seuil sera atteint, ce sera un point de non-retour. La planète ne possède pas la mémoire de son état précédent ».
Ces projections contredisent une croyance populaire répandue selon laquelle la pression de l’Homme sur le changement climatique qui détruit notre planète est encore contestable, et qu’un effondrement serait alors graduel et étalé sur plusieurs siècles. L’étude conclut que nous serions avisés de ne pas transformer la surface de la Terre de plus de 50%, ou nous ne serions plus capables d’inverser ce processus. Nous avons aujourd’hui atteint 43% de ces changements, en convertissant les paysages en zones agricoles et urbaines. « En un mot, les hommes n’ont rien fait réellement d’important pour éviter le pire car les structures sociales existantes ne sont juste pas les bonnes », dit Mooers. « Mes collègues qui étudient les changements climatiques induits à travers l’histoire de la Terre sont plus qu’inquiets. En fait, ils sont terrifiés ».
– Article paru sur le site internet de l’Université Simon Fraser : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/7Avu8
– Article publié dans la revue Nature : http://www.nature.com/nature/journal/v486/n7401/full/nature11018.html
Et si on avait trop de pétrole ?
Maxime Combes, Economiste, membre de l’Aitec
www.liberation.fr/economie/2012/06/28/et-si-on-avait-trop-de-petrole_829856
« Historique« . C’est ainsi qu’avait été saluée la découverte de pétrole au large de la Guyane. Suspendues par Nicole Bricq à son arrivée au ministère de l’environnement, les autorisations pour réaliser des premiers forages et études sismiques ont finalement été délivrés, après un arbitrage gouvernemental qui lui a valu son maroquin.
Après être montés au créneau, Shell, Total et les associations de pétroliers se sont réjouis de ce revirement aussi brutal qu’inattendu. Présenté comme un « potentiel économique majeur », ce pétrole est supposé faire d’une pierre deux coups : réduire la très forte dépendance aux importations de pétrole de la métropole et offrir emplois et revenus à la Guyane. Quel soulagement ! Comme si le pic pétrolier ou les défis climatiques ne nous concernaient plus. Mais ce gisement est-il de nature à faire reculer le pic pétrolier et/ou assouvir les besoins hexagonaux ?
Selon les dernières données de Shell, le bassin pétrolier guyanais comporterait 700 millions de barils dont 300 pourraient être extraits. Ce champ offshore est supposé être le miroir géologique du champ Jubilee, découvert en 2007 au large du Ghana, qui recèlerait 1,4 milliards de barils. Plus hypothétique encore, les industriels parient sur un bassin d’hydrocarbures environnant pouvant contenir jusqu’à 5 milliards de barils. Soit, selon les estimations retenues, entre 0,025 % et 0,4 % des réserves mondiales prouvées actuelles.
Puisque la France consomme environ 2 millions de barils par jour, le gisement guyanais représente tout au plus une poignée d’années de consommation française. Rien qui ne puisse changer durablement la donne. Dans son rapport de l’automne 2010, l’Agence internationale de l’énergie estime que la production des champs de pétrole conventionnel existants devrait chuter de près de 30 %, soit 20 millions de barils par jour, d’ici à 2020. Dit autrement, pour maintenir la production de pétrole conventionnel d’ici 2020, ce sont deux Arabie Saoudite qu’il faudrait découvrir et mettre en exploitation. A cette aune, les découvertes supposées en Guyane sont infimes. Négligeables disent les économistes. En tout cas, loin d’être « historiques ».
Sans doute est-ce la raison pour laquelle les prospections et exploitations de pétrole non-conventionnel s’emballent. Exploitation en eaux profondes, pétrole issu de sables bitumineux ou de schiste, exploration en Arctique, l’industrie pétrolière est désireuse de forer toujours plus loin et plus profond. En Guyane, il s’agirait de creuser à 6000 mètres de profondeur, tout près d’une des dernières grandes mangroves de la planète jusqu’ici à peu près préservée. Au risque de conséquences écologiques gravissimes, comme la marée noire du Golfe du Mexique. Au mépris également des exigences climatiques.
Sur la base d’une étude du Postdam Institute for Climate Impact Research, l’ONG Carbon Tracker a calculé qu’il ne faut pas émettre plus de 565 gigatonnes de CO2 ou équivalents CO2 d’ici 2050 pour avoir 4 chances sur 5 de ne pas dépasser les 2°C d’augmentation de la température globale au delà desquels les dérèglements climatiques ne seraient plus maîtrisables.
Or, la combustion de toutes les réserves prouvées de pétrole, charbon et gaz de la planète engendrerait 2795 gigatonnes de CO2. Soit 5 fois plus. Dit autrement, 80 % de ces réserves ne doivent pas être extraites et consommées si l’on veut respecter les préconisations des scientifiques du climat. Bien-entendu, ces résultats, comme toute recherche scientifique, peuvent être discutés et précisés. Mais les ordres de grandeur sont là. A échéance d’un demi-siècle, nos sociétés ne sont donc pas confrontées à une pénurie de pétrole, mais à un trop-plein.
Pourquoi donc continuer à forer et creuser sans tenir compte de ces réalités si ce n’est pour assouvir l’avidité d’industries pétrolières et gazières dont les valeurs boursières et les triple AAA délivrés par les agences de notation sont basés sur le maintien et l’accroissement de ces réserves ? Réserves qui n’ont plus guère de valeur si nous ne pouvons en utiliser qu’un cinquième. En ce sens, la recherche et l’extraction de ressources énergétiques fossiles peuvent-elles être laissées à la seule appréciation du secteur privé alors que de leurs décisions dépend la possibilité ou non d’assurer une certaine stabilité climatique, bien commun de l’humanité ?
Sauf à verser dans le climato-scepticisme ou la destruction programmée de la planète, la lucidité imposerait donc de stopper les explorations en cours, Arctique compris. Une sorte de moratoire international que la France pourrait initier avec les gisements en Guyane. Pendant ce temps, place serait faite à des politiques locales, nationales et internationales pour une véritable transition énergétique, permettant de ralentir considérablement les extractions actuelles, en commençant par les plus polluantes, afin de concentrer nos efforts sur la sobriété et l’efficacité énergétiques, et le développement des énergies renouvelables.
Laisser le pétrole dans le sol, voilà une idée à creuser.
Doit-on couper l’éclairage public de nuit ?
Audrey Garric
Le Monde du 04.07.2012
Halte à la pollution lumineuse, c’est l’heure de l’extinction des feux. Depuis le 2 avril, la ville de Ballancourt (Essonne) se retrouve dans une obscurité complète passé minuit. Les 1 300 lampadaires se rallument avant les premières lueurs du jour, à 5 heures. Dans la foulée de 5 000 autres communes, cette ville de 7 400 habitants expérimente pendant six mois la coupure de l’éclairage public la nuit. Une mesure économiquement et écologiquement avantageuse, qui fait néanmoins débat au sein de la population.
A l’origine de cette décision, la volonté de réduire les nuisances lumineuses, objectif du Grenelle de l’environnement. « Jusqu’à présent, les villes considéraient l’éclairage comme un acquis, signe de progrès. Aujourd’hui, l’on commence à prendre conscience que la lumière a un coût, économique et énergétique, et des conséquences sur le vivant », explique Anne-Marie Ducroux, présidente de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (Anpcen), qui milite depuis quinze ans pour réduire l’intensité lumineuse des villes.
« L’augmentation continue de la lumière, en entraînant une rupture de l’alternance jour-nuit, a un impact sur la faune et la santé humaine, comme le déplacement et la reproduction des animaux ou le sommeil des hommes et la récupération de leurs défenses immunitaires », poursuit-elle.
UNE FACTURE ÉNERGÉTIQUE RÉDUITE DE 30 %
Mais si l’expérimentation tente les élus, c’est surtout pour réduire la facture énergétique, en temps de crise économique. Car l’éclairage public des collectivités représente près de la moitié de leurs dépenses d’électricité, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
« L’an dernier, notre budget éclairage a bondi de 70 000 à 100 000 euros, en raison du raccordement de nouveaux lotissements et des taxes qui ont augmenté, explique Jacques Mione, premier adjoint au maire de Ballancourt. En coupant les lampadaires pendant cinq heures, nous avons réduit la facture de 30 %. » Une économie non négligeable pour les communes de petite taille.
UN SENTIMENT D’INSÉCURITÉ ACCRU
Le couvre-feu n’a toutefois pas été du goût de tous. Ces dernières semaines, l’opposition a mené une opération visant à demander le rétablissement de l’éclairage public et remis une pétition de 700 signatures lors du conseil municipal, lundi 2 juillet, raconte Le Parisien. L’objet du mécontentement : le sentiment d’insécurité né de l’absence de lumière dans les rues.
« Il existe une anxiété des habitants, mais pas une insécurité réelle », tempère Jacques Mione. Si la période de temps est trop courte pour produire des statistiques pertinentes, les chiffres de la gendarmerie sur les délits commis au milieu de la nuit pour les mois d’avril à juin tendent au contraire à démontrer une baisse des cambriolages et vols de voitures entre 2011 et 2012. « Nous ferons le point en octobre, à la fin de l’expérimentation, et nous verrons si les habitants se sont habitués à l’absence de lumière la nuit », conclut l’adjoint au maire.
ÉCLAIRAGE PARTIEL
« L’enjeu n’est pas de basculer dans le noir complet à tout prix, prévient Anne-Marie Ducroux. Il s’agit plutôt de s’interroger sur la pertinence d’éclairer certains endroits. Un éclairage partiel peut être la solution, soit géographique, soit temporel. Et il ne demande aucun investissement financier. »
D’autres communes ont opté pour des dispositifs plus sophistiqués. A Lyon, par exemple, certains quartiers ont développé l’éclairage à distance et installé des détecteurs de présence. D’autres villes, comme Préfailles (Loire-Atlantique), testent plusieurs systèmes d’éclairage à la carte, comme l’extinction de deux candélabres sur trois dans certains îlots d’habitation ou un système d’éclairage des luminaires en moins de trois secondes sur simple appel d’un numéro gratuit.
Mais tout cela a un coût, surtout pour les petites communes. Pour soutenir leurs efforts, l’Ademe a dégagé, en février, une subvention de 20 millions d’euros destinée aux 32 000 communes de moins de 2 000 habitants qui souhaitent entreprendre des travaux pour réduire leur consommation d’électricité et la pollution lumineuse.
« Plus de la moitié du parc actuel, qui représente 9 millions de lampes, est composée de matériels obsolètes et énergivores : 40 % des luminaires en service ont plus de vingt-cinq ans, et un tiers du parc héberge des lampes à vapeur de mercure, la moins efficace des sources d’éclairage public, explique l’Ademe. Le potentiel de réduction de la consommation d’énergie est de 50 à 75 %. »
Extinction des enseignes lumineuses la nuit
Depuis dimanche 1er juillet, les enseignes lumineuses, dans les villes de moins de 800 000 habitants, devront être éteintes la nuit, entre 1 heure et 6 heures du matin. Ce nouveau règlement s’applique d’abord aux nouvelles installations, néons, panneaux ou publicités lumineuses, avant de s’imposer progressivement aux 3,5 millions d’enseignes existantes d’ici 2018. A terme, cette mesure devrait permettre d’économiser 1 térawattheure par an, soit la consommation annuelle de 370 000 ménages.
Des dérogations ont toutefois été accordées aux panneaux lumineux ayant une « utilité publique », comme les pharmacies ou affichages des communes, ainsi qu’à certains événements exceptionnels tels que la Fête des lumières de Lyon ou le Festival de Cannes.
Un second arrêté pourrait être pris par le gouvernement d’ici la fin de l’année, pour éteindre les bureaux, vitrines et commerces éclairés la nuit. Selon l’Ademe, il permettrait de nouvelles économies d’énergie, évaluées à 2 térawattheures par an.
Shock Doktrina
Josebe Iturrioz
Argia 2328 alea 24.06.2012
Internen dabilen bideo bati izena lapurtu diot, idatzi honi izenburua emateko. Gure gizarteak horrelako dokumental asko behar ditu. Informazioa eta formazioa behar ditugu, engainatuak bizi garelako.
Krisi hau erabat sortua da, kapitalismo fundamentalistak sortutako krisia da. Proposatzen diren erreformak, murrizketak, aldaketak… ez dira gure onerako, kapitalen kontzentraziorentzat dira onak, ez gizartearentzat, ez herritarrentzat.
Dokumentalak indar militarra, elektro-shocka, terapiak, futbola, kapitalismo fundamentalista eta egungo egoera uztartzen ditu. Ondo erantzuten die hurrengo galderei: zergatik jasaten du jendeak? Nola iritsi gara horrelako sistema kaotiko, tiraniko eta bortitza onartzera? Beraien metodologia sinplea da: jendea astindu, eskubideak murriztu eta futbol asko Chicagoko eskola ekonomikoak, eta haien buru izan zen Milton Friedmanek, 50eko hamarkadan psikiatriak erabilitako elektroshock terapia hartu zuten paradigma.
Elektroshock terapien helburua jendearen erresistentzia guztiak hondatzea eta haien nortasuna birmoldatzea zen. Hortaz, ez da harritzekoa terapia hauek gehienbat lesbianei, homosexualei, emakumeei, komunistei, anarkistei eta beste erresistente batzuei ezartzea. Terapia hauek ez dute inoiz inor sendatu, bere helburua ez zelako sendatzea.
Makroekonomian, karga elektrikoak erabili beharrean, gerrateak, atentatuak, estatu kolpeak eta horrelakoak erabiltzen dituzte, askotan hondamendi naturalak ere birziklatu egiten dituzte. Beraien metodologia sinplea da: jendea astindu, eskubideak murriztu eta futbol asko. Eskola psikopata honek bezeroen artean, Pinochet, Margaret Thatcher, Ronald Reagan, Bush –aita eta semea– dauzkagu. Beraien politika ekonomikoak mundu osoa kutsatu du. Hauen ustez, merkatuek bakar-bakarrik kudeatu beharko lukete mundua. Gizartearen bizi baldintzak ziurtatuko lituzketen interbentzio guztien kontra daude.
Egun bizi ditugun murrizketa eta erreskate guztien helburua ez da gizartea salbatzea. Neurriek, erreskateek eta Europak kapital handien lehentasuna bermatzen dute, eta gure bizitza kapital neoliberalen zerbitzura jartzen dute. Hobe da ulertzea dirua ez dela jaten. Gure gizarteen lehentasunak bizi baldintzak ziurtatzea izan beharko luke. Egungo kapitalismoa oso arkaikoa eta basatia da.
Gizakiak gai izan beharko luke gizarte orekatu, justu eta berdinzalea eratzeko. Dena dela, egun daukagun kapitalismo kaotiko hau baino zerbait hobe egiteak erraza izan beharko luke.
Bideoa ikusi: www.youtube.com/watch?v=CgMMC2lpHcM