Articles du Vendredi : Sélection du 26 octobre 2012 !

Quand un riche «voyou du climat» veut manipuler les océans

Sophie Chapelle
www.bastamag.net/article2719.html

Et si notre pays devenait le roi du pétrole…

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www.capital.fr/enquetes/economie/et-si-notre-pays-devenait-le-roi-du-petrole-767911

Quand un riche «voyou du climat» veut manipuler les océans

Sophie Chapelle
www.bastamag.net/article2719.html

Un businessman californien a joué les apprentis sorciers cet été, au large du Canada. Il a mené en toute illégalité une expérience visant à faire croître le plancton, qui se nourrit de CO2, sur une zone de 10 000 km2. Le but : monnayer ensuite des « droits à polluer » en échange du carbone ainsi séquestré. Qui arrêtera ces « géo-pirates » ?

100 tonnes de sulfate de fer ont été déversées dans l’océan Pacifique, au large des côtes orientales du Canada, en Colombie-Britannique. Objectif : provoquer une prolifération rapide de plancton sur une zone un peu plus grande que la Corse (10 000 km2). Et par conséquent lutter contre le réchauffement climatique. Le plancton se nourrit de gaz carbonique (CO2) et le séquestre au fond des océans. Le faire croître artificiellement pour augmenter sa capacité d’absorption de CO2 est l’une des techniques envisagées à grande échelle pour manipuler le climat. Ces techniques, appelées géo-ingéniérie, consistent par exemple à envoyer des nanoparticules dans l’atmosphère ou à recouvrir les déserts de plastique blanc pour réfléchir les rayons du soleil (lire notre précédent article). Mener des expériences de géo-ingéniérie à grande échelle est interdit depuis octobre 2011.

Problème : l’expérimentation qui a eu lieu au large du Canada en juillet relève d’une initiative totalement privée. Sans aucun contrôle, réalisée en toute illégalité, elle ne s’appuie que sur la recherche de profits. Le projet a été mené par Russ Georges, un homme d’affaires californien, qui espère qu’en retirant du CO2 de l’atmosphère, il pourrait vendre des « droits à polluer » sur le marché du carbone. C’est l’organisation canadienne ETC Group qui a découvert le pot-aux-roses et averti le journal britannique The Guardian, qui a mené l’enquête.

Des communautés autochtones dupées

Pour trouver les 2,5 millions de dollars nécessaires à la réalisation de son expérience, l’entrepreneur s’est adressé à une communauté amérindienne vivant sur l’archipel Haida Gwaii, au large de la Colombie-Britannique. Il leur a vendu un « projet de restauration des populations de saumons », lesquelles déclinent dans cette région du Pacifique.

Pour leur vendre son idée, Russ George s’est servi d’une étude parue dans la revue Fisheries Oceanograph. Cette étude montre que des cendres volcaniques provenant d’Alaska, et très riches en fer, auraient favorisé l’éclosion de phytoplancton dans le fleuve Fraser, qui se jette à Vancouver. Et contribué à la multiplication des saumons. Le Conseil de la communauté a donc accepté d’emprunter deux millions et demi de dollars sur son fonds de réserve pour mettre sur pied la société Haida Salmon Restoration Corp. (HSRC) afin de financer le projet.

Aucune autorisation ni étude d’impact préalable

En dépit d’un moratoire international sur les expériences de géo-ingénierie, Russ Georges a mené son expérience sans aucune autorisation, ni aucune étude d’impact préalable. Car l’expérience contrevient à la Convention de l’Onu sur la diversité biologique et à la Convention de Londres qui interdisent la fertilisation des océans dans un but lucratif.

Après la révélation de l’affaire, le directeur général de la société HSRC, John Disney, a affirmé que plusieurs organismes gouvernementaux canadiens étaient au courant du projet. Le ministre de l’Environnement canadien a répondu qu’une enquête a été lancée dès le 30 août et que le déversement de sulfates de fer serait déclaré illégal s’il avait effectivement eu lieu.

Le président de la communauté qui a financé l’expérimentation a défendu ses habitants, arguant que la communauté autochtone n’avait pas été prévenue que le projet comportait des risques et qu’il violait des traités internationaux. « Notre peuple et l’humanité toute entière dépendent des océans et ne peuvent laisser leur sort aux caprices de quelques-uns », ont déclaré dans un communiqué paru le 18 octobre, le président et les chefs du conseil de la communauté.

Quelles conséquences pour l’écosystème ?

Cette « fécondation » artificielle des océans affectera-t-elle l’écosystème local ? « Il est difficile, sinon impossible, de prévoir ou détecter les effets qui se manifesteront dans les mois ou les années qui viennent », répond l’océanographe John Cullen dans le Guardian. Certains effets possibles, comme la raréfaction de l’oxygène ou l’altération des chaines alimentaires, devraient nous dissuader de manipuler l’océan de cette façon. L’histoire est riche d’exemples de manipulations écologiques qui se sont retournées contre nous ».

Des images de la NASA ont confirmé une croissance du plancton sur la zone de 10 000 km2. «  C’est normal d’en voir en cette période de l’année », temporise ETC Group. L’Administration américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA), qui avait accepté de prêter vingt balises flottantes pour traquer l’évolution du plancton, assure de son côté avoir été « dupée », ne sachant pas que des dizaines de tonnes de sulfates de fer seraient déversées.

Les recherches menées en 2005 par une mission océanographique internationale (KEOPS) avaient déjà émis de sérieux doutes « sur les propositions de certaines sociétés de géo-ingénierie climatique qui prétendent pouvoir remédier à l’augmentation du CO2 atmosphérique par une manipulation délibérée de la pompe biologique, via un ajout artificiel en fer ». L’ajour artificiel de fer n’a pas les mêmes conséquences qu’un « apport continu et naturel de fer aux eaux de surface ».

« Ingénieur voyou »

« Ce n’est pas la première fois qu’un géo-ingénieur voyou tente de tirer profit de la pollution des communs, dénonce Neth Daño d’ETC Group. Et ce ne sera pas la dernière tant que les gouvernements n’interdiront pas toutes les activités de géo-ingénierie et ne tiendront pas leurs contrevenants responsables ». La géo-ingénierie n’est pas seulement une distraction dangereuse de quelques riches illuminés. Elle constitue aussi une excuse pour éviter de réduire sérieusement les émissions de combustibles fossiles.

Et qu’en est-il des millions de dollars escomptés par la vente de crédits carbone soi-disant produits par l’expérience ? « Il ne va pas obtenir un sou de crédits carbone, car il n’y a aucune preuve que le carbone va rester là où il est », estime le climatologue Andrew Weaver de l’université canadienne de Victoria. Aucun dispositif n’existe à ce jour pour évaluer le nombre de crédits carbone correspondant à ce type de manipulation.

Et si notre pays devenait le roi du pétrole…

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Selon certains experts, les gisements découverts l’an dernier au large de la Guyane pourraient renfermer des milliards de barils. Une manne inespérée…

 

A l’aéroport de Cayenne, la moiteur équatoriale pénètre la chemise des voyageurs dès la descente d’avion. En dehors des quelques touristes venus visiter les anciens bagnes et la mangrove infestée de serpents, les rares étrangers qui s’aventuraient jusqu’à présent dans ce territoire filaient au centre spatial de Kourou, l’unique pôle d’attraction économique local. Mais, depuis que l’odeur du pétrole s’est mise à flotter sur la Guyane, géologues, ingénieurs, techniciens et autres spécialistes venus du monde entier débarquent à jet continu sur le tarmac de l’aéroport. Et une noria d’hélicoptères font la navette avec la zone d’exploration, située à 150 kilomètres des côtes. «Ça n’arrête pas. On a l’impression que notre pays se réveille enfin», exulte un chauffeur de taxi, dont les recettes ont progressé d’environ 20% en l’espace de quelques semaines. A l’hôtel Amazonia, en plein centre de la ville, où un groupe d’experts pétroliers termine de régler sa note, on affiche le même sourire de ravissement : «Cette nouvelle clientèle va compenser le creux de la saison.»

 

Eh bien, ça promet ! Un an à peine après la découverte d’une poche d’hydrocarbures au large de Cayenne par la société britannique Tullow Oil, les Guyanais ne jurent déjà plus que par le pétrole. Certes, ils avouent avoir eu quelques frayeurs lorsque Nicole Bricq, la ministre de l’Environnement du premier gouvernement Ayrault, a annoncé la suspension du permis d’exploration pour des motifs écologiques. «L’arrêt, même temporaire, du projet aurait été une catastrophe pour nous», transpire Jocelyn Ho Tin-Noé, le premier vice-président de la région. Fort heureusement pour lui – et pour le lobby pétrolier – Nicole Bricq a été priée d’abandonner son maroquin pour celui, moins sensible, du Commerce extérieur. Et Shell, qui mène le consortium constitué avec Hardman Petroleum (27,5%) et Total (25%), a pu reprendre ses forages exploratoires. Toute la question est en effet de savoir sur combien de barils est assise la Guyane. Est-on en présence d’un «big cat», comme les professionnels appellent les gisements de plus de 300 millions de barils ? D’un «élephant» (plus de 500 millions) ? Ou d’un gisement bien plus gros encore, capable à lui seul de booster notre économie et nos finances publiques, comme certains l’imaginent déjà ?

 

Pour le moment, Shell se montre ultradiscret. Il suffit de se rendre dans l’antenne locale de la société, à quelques kilomètres de Cayenne, pour s’en rendre compte. En bas du petit immeuble quasiment neuf, c’est l’anonymat le plus total : aucune plaque n’indique la présence du groupe. Et Bruno Thomé, le responsable, refuse de donner le moindre chiffre. «On ne pourra rien dire avant la fin du forage en cours, prévue pour début octobre», se borne-t-il à répondre. Son sourire en coin laisse toutefois penser qu’il a quand même une petite idée… Quelques estimations circulent d’ailleurs, de-ci de-là. D’après l’Union française des industries pétrolières (Ufip), le premier champ découvert, baptisé Zaedyus, pourrait receler plus de 400 millions de barils exploitables, ce qui permettrait de produire 120 000 barils par jour pendant dix ans. Ce serait déjà énorme : «Cela représenterait dix fois notre production actuelle, et près de 7% de notre consommation», calcule Jean-Louis Schilansky, le président de l’Ufip.

 

 

Les explorations ont repris cet été au large de la Guyane

 

Mais ce chiffre est un minimum. Certains experts évoquent une quantité deux fois plus importante pour ce seul champ offshore. Et rien ne dit qu’il ne s’en cache pas d’autres, tout aussi imposants, sous les eaux guyanaises. «Il est impossible de rien prévoir, mais je doute que l’on puisse extraire plus de 500 000 barils par jour de cette région», tempère Olivier Appert, le directeur de l’Institut français du pétrole Energies nouvelles (Ifpen). Tout le monde n’est pas de cet avis. Après son premier forage l’année dernière, Tullow ne s’était-il pas laissé aller à annoncer «plusieurs milliards de barils potentiels» dans les eaux françaises ? Dans notre ­scénario le plus optimiste, notre pays pourrait ­produire 800 000 barils par jour, de quoi subvenir à près de la moitié de nos ­besoins pendant dix ans.

 

Si les spéculations vont bon train sur le pétrole guyanais, c’est que ce département d’outre-mer, grand comme le Portugal, est ­situé sur un point stratégique du globe. Il y a une centaine de millions d’années, le bassin géologique sur lequel il est campé était en effet rattaché à celui de l’Afrique de l’Ouest, au niveau du Ghana. Or, en 2007, la société Tullow Oil a découvert du pétrole au large des côtes de ce petit pays. Et dans des volumes considérables. Selon les estimations moyennes, le champ de Jubilee recèlerait 1,4 milliard de barils. Par déduction, les géologues de Tullow ont conclu que les eaux guyanaises, qui se trouvent dans une zone «miroir» des puits ghanéens, devaient, elles aussi, contenir de l’or noir. Et ils ont vu juste. Leur découverte n’a d’ailleurs pas surpris les Guyanais, car les deux Etats voisins, le Suriname et surtout le Brésil, abritent eux aussi des gisements au large de leurs côtes. «Les gens racontaient en ­riant que les Brésiliens venaient discrètement nous piquer notre brut en forant dans notre mer !», sourit la députée du cru, apparentée socialiste, Chantal Berthelot.

 

Elle et ses collègues en sont en tout cas convaincus : Shell et ses associés ne dépenseraient pas autant pour aller récupérer du pétrole à presque 6 000 mètres de profondeur (2 000 mètres sous la mer et 4 000 sous la croûte terrestre) si le butin promettait d’être maigre. A lui seul, le «Stena Icemax», le bateau de forage sur lequel travaillent en permanence 160 personnes, est loué près de 800 000 euros par jour (équipage compris) à la société suédoise Stena. Au total, le consortium prévoit de débourser près de 500 millions d’euros pour les quatre forages prévus d’ici un an. Mais ce n’est qu’un début, car d’autres percements suivront sans doute dans la zone. Trois nouvelles demandes de permis d’exploration ont d’ailleurs été récemment déposées au ministère de l’Environnement. «A priori, il n’y a aucune raison pour que l’Etat refuse de donner son feu vert», assure Anne Duthilleul, qui suit le dossier au secrétariat à l’Outre-mer. Et cette fois, c’est Total (il en a déposé deux sur trois) qui est sur le coup. «On aurait aimé avoir une part de gâteau plus importante dans le premier projet, car on croit au potentiel de la zone, mais on est arrivé tard», reconnaît-on chez le pétrolier français.

 

Inutile de dire que ces perspectives mettent aux cent coups les associations écologistes locales. La campagne sismique, qui doit permettre de connaître la composition du sol grâce à des ondes envoyées à partir d’un bateau, va en effet perturber la faune marine et les forages provoquer des rejets d’hydrocarbures en mer. Surtout, on n’est pas à l’abri d’une marée noire. Et Shell est la première à le savoir, qui vient d’être condamnée à payer 4 milliards d’euros pour un accident en décembre dernier au large du Nigeria. «Non seulement la société ne dit pas précisément ce qu’elle ferait si cela se produisait ici, mais elle ne serait pas tenue de rembourser tous les dégâts», maugrée Christian Roudgé, le responsable de Guyane Nature Environnement.

De fait, le Code minier actuel, qui date de 1810 et que Nicole Bricq voulait absolument réformer avant le commencement des opérations, ne l’y obligerait pas… «Ce texte n’est plus adapté et il va falloir le modifier», concède ­Denis Labbé, le préfet.

 

Ces menaces sur l’environnement n’empêchent pas la population de s’enthousiasmer sur les possibles retombées économiques de cette folle aventure. Pour ce département de 230 000 habitants frappé par une pauvreté massive – près d’un jeune sur deux est au chômage et une famille sur quatre sous le seuil de pauvreté – l’arrivée de l’or noir est évidemment une chance inespérée. Selon les premières estimations, le projet devrait générer 800 postes de travail (dont 160 emplois directs) d’ici quatre ans environ. La préfecture et la région planchent d’ailleurs déjà avec Shell sur le profil des besoins à venir. «Il y a pour l’instant un vrai problème de formation. Nous allons devoir créer de nouvelles filières», reconnaît le préfet. La chambre de commerce et d’industrie (CCI) est, elle aussi, sur le pont. «Il va nous falloir revoir l’organisation de l’aéroport afin qu’il puisse faire face au trafic d’hélicoptères», annonce Jean-Paul Le Pelletier, son président. Autre chantier, l’aménagement du port de Dégrad-des-Cannes. «Nous sommes en train de regarder ce qu’on pourrait faire avec Shell, mais les besoins ne sont pas encore très clairs.» Tout le monde espère que le ravitaillement des bateaux qui travaillent au large, actuellement assuré par l’île de Trinidad, pourra l’être bientôt par la Guyane. Dans l’excitation générale, certains évoquent même l’installation d’une future raffinerie aux portes de la forêt amazonienne… «Ce ne serait pas raisonnable, tempère Anne Duthilleul. Le raffinage est en surcapacité dans le monde, et il y a déjà une unité en Martinique.» Dans tous les cas, l’économie locale fera un grand bond en avant. Même limitée à 120 000 barils par jour, la production représenterait en effet, à elle seule, 50% de plus que le PIB actuel…

 

Mais les Guyanais ne sont pas les seuls à rêver de plates-formes et d’oléoducs. A Bercy aussi, on se pourlèche déjà les babines. Car, pour pouvoir tirer des richesses de son sous-sol, les pétroliers exploitants vont devoir verser une redevance à la France. De combien au juste ? La seule chose à peu près sûre pour le moment, c’est que les Guyanais et l’Etat se répartiront à part égale cette manne financière. Pour le reste, tout est encore à négocier avec les compagnies. Fin 2011, le Parlement a arrêté dans l’urgence un taux de 12% du chiffre d’affaires, comme l’y contraint le fameux Code minier. Mais les élus guyanais jugent ce pourcentage «ridicule». «On sait très bien que Shell minimise le ­potentiel du gisement pour mieux négocier la part qu’elle devra ensuite ­reverser», peste Jocelyn Ho Tin-Noé. Le directeur de la CCI locale est ­encore plus énervé : «On nous mène en ­bateau ! 50% de redevance, c’est le taux minimum de tous les accords que je connais !» De fait, bon nombre de pays producteurs ponctionnent plus de la moitié du chiffre d’affaires des ­com­pagnies sous forme de redevances, la Norvège taxant pour sa part à 75% les bénéfices réalisés.

 

Shell dispose toutefois d’un bon argument à faire valoir : ce pétrole qui se trouve à près de 6 000 mètres de profondeur sera cher à exploiter. «Les barils produits au large du Brésil, sous environ 2 000 mètres d’eau, coûtent près de cinq fois plus que ceux prélevés en mer du Nord, à 150 mètres de la surface», rappelle l’économiste Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières. Au total, la redevance pourrait naviguer autour de 20% du chiffre d’affaires, estime Anne Duthilleul. Si l’on table sur une production de 120 000 barils par jour, soit près de 3,5 milliards d’euros de recettes annuelles au cours actuel, cela ferait tout de même 700 millions d’euros de bel argent prélevé tous les ans, dont 350 millions pour les Guyanais.

 

Avec une hypothèse de 800 000 barils par jour, la recette atteindrait 4,8 milliards d’euros par an. Cela ne suffirait certes pas à ­résorber notre dette publique (1 800 milliards d’euros), mais les sommes récoltées, équivalentes au produit de l’ISF, seraient loin d’être négligeables. «On pourrait s’inspirer des Norvégiens, qui gardent leurs recettes dans un fonds pour les générations futures», suggère Philippe Chalmin.

 

Autre avantage pour notre pays, l’extraction de brut à l’intérieur de nos frontières va permettre de diminuer notre dépendance et d’apporter une bouffée d’oxygène (24 milliards d’euros par an dans l’hypothèse la plus optimiste) à notre commerce extérieur, qui en a bien besoin. Ce sera toujours ça de pris. Inutile, par contre, d’espérer un miracle sur les prix à la pompe : la mise en exploitation du gisement guyanais, prévue à partir de 2019, ne les fera pas baisser d’un centime, puisqu’ils dépendent des cours du brut, fixés par le marché mondial. Et que ceux-ci vont sans doute continuer de flamber. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux…

 

Prendre quelques minutes de plus pour lire le texte suivant sur le même thème :

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Et si on avait trop de pétrole ?

Maxime Combes, Economiste, membre de l’Aitec

www.liberation.fr/economie/2012/06/28/et-si-on-avait-trop-de-petrole_829856