Articles du Vendredi : Sélection du 24 mai 2013

Consensus chez les climatologues: le réchauffement climatique est réel et de notre faute

Phil Plait
www.slate.fr/life/72657/consensus-climatologues-rechauffement-climatique-cause

Réchauffement climatique. Le plaidoyer de Jean Jouzel

.Ronan Larvor
www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/bretagne/rechauffement-quand-la-mer-monte-17-05-2013-2104806.php

Un million d’emplois par l’écologie : le mouvement est lancé à Cluny


www.reporterre.net/spip.php?article4287

Sabino Ormazabal: “Desobedientzia zibila oraina da, baina batez ere, etorkizuna”

ALander Arbelaitz
www.argia.com/blogak/lander-arbelaitz/2013/05/21/sabino-ormazabal-desobedientzia-zibila-oraina-da-baina-batez-ere-etorkizuna/

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Consensus chez les climatologues: le réchauffement climatique est réel et de notre faute

Phil Plait
www.slate.fr/life/72657/consensus-climatologues-rechauffement-climatique-cause

Une nouvelle étude analysant près de 12.000 articles de revues scientifiques professionnelles sur le réchauffement climatique vient de paraître. Ses conclusions: parmi les articles scientifiques qui se prononçaient sur la question, 97% concluaient que le réchauffement climatique est une réalité et que les humains en sont responsables.

Quatre-vingt-dix-sept. C’est ce qui s’appelle un consensus, mes amis.

L’étude est intelligente. Les chercheurs ont trouvé les articles en cherchant à la fois les termes «réchauffement climatique» et «changement climatique».

Après avoir compilé la liste d’articles, ils ont regardé les abstracts (les courts résumés des résultats que les scientifiques mettent en haut de leurs articles) pour voir si l’article parlait des causes du réchauffement climatique. C’était le cas pour environ 4.000 articles.

Cela peut paraître peu, mais la plupart des articles analysent les mesures et les effets du climat, pas les causes du réchauffement, de la même manière par exemple que la plupart des articles d’astronomie sur les galaxies ne s’intéressant pas à la manière dont elles se forment, mais à leur structure, leur contenu etc. Il y a aussi un tel consensus sur le réchauffement que les scientifiques ne ressentent généralement pas le besoin de mentionner ce qui est évident dans leurs abstracts.

En examinant ces 4.000 articles, les auteurs de l’étude ont déterminé que 97,1% d’entre eux approuvaient le consensus sur le fait que les humains sont la cause du réchauffement climatique. Et voici la partie de leur travail vraiment intelligente: ils ont contacté 8.500 auteurs des articles en questions pour leur demander de s’auto-évaluer. Ils ont obtenu des réponses de 1.200 auteurs (une belle fraction) et, en utilisant les mêmes critères que l’étude, il apparaît que 97,2% des auteurs approuvent le consensus.

C’est un consensus remarquable! Et ce n’est pas une surprise. Plusieurs travaux ont montré presque exactement la même chose. Cette nouvelle étude est intéressante de par sa méthodologie, et le fait qu’elle est si solide.

Conclusion: la vaste majorité des scientifiques qui font des recherches climatologiques et publient leurs résultats dans des revues scientifiques professionnelles estiment que les humains provoquent le réchauffement climatique. Il n’y a fondamentalement pas de polémique parmi les vrais scientifiques du climat sur cette question.

 

 

Bien sûr, si vous lisez le Wall Street Journal ou certains blogs, bous pouvez penser que la controverse parmi les scientifiques est plus importante que cela. Mais vous remarquerez que la vaste majorité des personnes qui écrivent ces articles, ou qui y sont cités, ne sont pas des climatologues. Vous remarquerez également que beaucoup, y-compris les hommes politiques qui nient si énergiquement le réchauffement climatique, sont lourdement financés par les groupes d’intérêt des combustibles fossiles, ou dirigent des instituts qui sont financés de cette manière.

C’est parce que les climatosceptiques ont tendance à se retrouver dans les pages d’opinion et à la télévision plutôt que dans les revues scientifiques que l’opinion publique est parfois biaisée en leur faveur; les gens pensent que la controverse est plus importante qu’elle ne l’est vraiment. La polémique est fabriquée de toutes pièces; fabriquée par les gens qui se basent sur l’idéologie plutôt que sur les faits, les preuves et la science. Ce n’est pas simplement mon opinion; cette affirmation est soutenue par des faits, des preuves et la science.

Le réchauffement climatique est réel. Le changement climatique est en marche. Le dioxyde de carbone augmente dans l’air, et n’a jamais été à un niveau aussi élevé depuis trois millions d’années. Le dioxyde de carbone nous réchauffe: la température augmente plus rapidement qu’au cours des 11.000 dernières années, et sans doute plus longtemps que cela même.

Et c’est de notre faute. Il est grand temps d’y faire quelque chose, et nous devons dépasser cette fausse controverse. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du Consensus Project, et voyez ce que vous pouvez changer.

Réchauffement climatique. Le plaidoyer de Jean Jouzel

.Ronan Larvor
www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/bretagne/rechauffement-quand-la-mer-monte-17-05-2013-2104806.php

Le climatologue Jean Jouzel était, hier, à Quimper pour expliquer l’indispensable transition énergétique. S’il ne dément un certain pessimisme, le scientifique insiste sur le fait que les choix sont politiques et peuvent créer une nouvelle dynamique.

En 2007, le rapport du Giec avait créé un choc en annonçant les conséquences du réchauffement climatique. Six ans plus tard, vous avez précisé vos prévisions ?

Le Giec va rendre un nouveau rapport en septembre. Il y a une continuité dans les conclusions. Quand on regarde les différents indicateurs du climat : température moyenne de la planète, élévation du niveau de la mer lié à l’élévation de la température et à la fonte des glaces, on constate que certains indicateurs vont plus vite et d’autres moins. Entre 2003 et 2013, il n’y a pas eu d’augmentation du réchauffement moyen, en revanche toutes les années ont été chaudes. L’élévation de la mer de 3 mm par an n’a pas augmenté. Mais la fonte des glaces a été plus rapide que prévue.

On parle aujourd’hui de 60 cm à 1 m d’élévation du niveau de la mer à la fin du siècle ?

Dans le quatrième rapport du Giec, nous avions été conservateurs en évoquant une élévation entre 20 et 60 cm. Nous n’avions pas tenu compte de l’accélération de la contribution de la fonte des glaces du Groënland. Une équipe anglaise vient d’annoncer une hausse de 70 cm pour 2100. Je lui apporte plus de crédit que ceux qui disent 1 m ou plus. Le problème n’est pas le niveau à la fin de ce siècle mais le fait que même si on réussit à stabiliser le climat, la hausse continuera jusqu’à 2 m, 3 m à long terme.

Peut-on freiner cette évolution ?

Si on veut que la température n’augmente pas de 2º, ce qui est l’engagement de nombreux pays, il faut stabiliser l’émission de gaz à effet de serre pour 2020, diviser par trois jusqu’en 2050 et continuer ensuite. Cela implique de passer d’une civilisation basée sur les énergies fossiles à une civilisation sobre en consommation d’énergie. Or, le secteur de l’énergie fossile ne se prépare pas du tout à cette transition. On sait déjà qu’en 2020, on sera à 15 ou 20 % d’émission en trop. Cela va être très dur. Il faudrait un miracle. Mais le dernier miracle que l’on nous présente, c’est le gaz de schiste, ce qui n’est pas très favorable. Si on ne fait rien, une augmentation de 4 à 5 º à la fin du siècle est possible.

Cette rupture de modèle souhaitée n’implique-t-elle pas un arrêt de la croissance, voire la décroissance ?

Il faut déconnecter le produit intérieur brut, la croissance, l’énergie. Une société sobre n’implique pas une société sans croissance. Il y a des transferts et des créations d’emplois, possibles. L’Allemagne est un bon exemple.

 

Ce discours est-il audible en temps de crise ?

On a du mal. La beauté du politique c’est de voir le long terme, sa difficulté, de quitter le court terme. Sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, on voit, par exemple, une collusion entre les syndicats et le patronat pour garder le système actuel. Les gens ont peur du changement.

N’y a-t-il pas un décalage entre le souci quotidien sur la facture de l’énergie et les problèmes plus lointains du climat ?

Effectivement, le souci des gens c’est la facture. Le Giec a sensibilisé le citoyen sur le réchauffement mais celui-ci n’a pas fait le lien avec l’énergie. On a beaucoup de mal à faire comprendre ce que ne sont pas les générations futures mais nos enfants qui seront concernés. Ce que nous ferons ou pas cette décennie impactera la deuxième moitié du siècle. Mais on nous dit : « Cause toujours ! ».

Faut-il des catastrophes pour une prise de conscience ?

Malheureusement, oui. En France, la prise de conscience a eu lieu après la canicule de l’été 2003. L’ouragan Sandy a eu un effet énorme chez les Américains (en 2012). Pour les entrepreneurs, c’est l’idée que le réchauffement leur coûtera cher qui les a fait bouger.

Il y a le festival « Si la mer monte », à l’Ile-Tudy (29), ce week-end. Ce n’est plus une hypothèse. La mer va monter.

Oui, l’élévation de 3 mm par an va s’accélérer. Il y a un moment on ne peut plus lutter pour garder les terres. Il y aura une certaine vanité de penser que l’on peut toujours se protéger contre tout. Il vaut mieux prendre le mal à la source.

Un million d’emplois par l’écologie : le mouvement est lancé à Cluny


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Une politique écologique de relocalisation des activités alimentaires et énergétiques permettrait de créer un million d’emplois. Onze mouvements s’unissent à Cluny le 25 mai pour projeter la lumière sur cette voie d’espoir.

1 000 000 D’EMPLOIS POUR LA TRANSITION

Alors que les gouvernements successifs promettent les uns après les autres d’inverser la courbe du chômage, sans jamais y parvenir, une véritable transition vers un modèle écologique et social permettrait de créer un million d’emplois non délocalisables et utiles à l’ensemble de la société.

Onze mouvements citoyens, moteurs de l’économie sociale et solidaire chacun dans son domaine (agriculture, éducation, énergie, finance, économie, bien-être social, insertion, démocratie, accompagnement du changement…), se regroupent au sein du Collectif pour une Transition Citoyenne pour amplifier cette transition écologique sociale et humaine et lui donner la puissance nécessaire à un profond changement de société.

L’étude d’impact sur l’emploi réalisée par un membre du CNRS sur le scénario NégaWatt 2006 réalisée en 2011, fait apparaître un solde positif création/destruction de 684 000 emplois lié à la transition énergétique actualisation 2013.

De son côté, Terre de Liens Normandie a mis au point un “convertisseur alimentaire” permettant d’évaluer l’impact d’une relocalisation des achats alimentaires en terme d’emploi. Le solde positif s’élève à 600 000.

Chiffres confirmés par plusieurs études menées aux Etats-Unis sur le “coefficient multiplicateur” de l’achat local (notamment celle publiée dans la Harvard Business Review). Acheter dans un commerce local indépendant permet de créer trois fois plus d’emplois et de faire circuler trois fois plus de richesses sur les territoires.

La relocalisation d’un grand nombre d’activités économiques permettrait, outre son impact social et écologique, un véritable boom pour l’emploi, comme cet exemple de l’agriculture l’illustre.

Pas une utopie : une réalité

La préoccupation majeure des Français dans toutes les études d’opinion reste l’emploi. Ces premiers chiffres montrent que, loin d’être utopique, une puissante transition de nos sociétés répondrait non seulement aux impératifs écologiques très graves auxquels nous devons faire face, et serait en plus susceptible d’être très efficace pour créer des emplois.

 

Ce nouveau collectif pour une Transition Citoyenne est porté par Attac, le Mouvement interrégional des AMAP, le réseau Biocoop (premier distributeur bio en France), le réseau Cocagne (jardins maraichers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle), la CFé (coopérative de finance éthique), le mouvement Colibris, Enercoop (fournisseur d’électricité verte), Énergie Partagée (projets citoyens d’énergie renouvelables et de maîtrise de l’énergie), la Société Financière de la Nef (épargne et crédit bancaires éthiques), la foncière Terre de Liens (financement solidaire pour permettre l’installation de paysans et le développement d’une agriculture biologique), le Plan ESSE (Économie Sociale, Solidaire et Écologique), Villes et Territoires en transition (le réseau français du mouvement mondial Transition Network).

Ces mouvements citoyens d’économie sociale et solidaire témoignent à travers leurs expertises et leurs expériences de la construction d’une société nourrie par des valeurs de solidarité, de coopération, de respect des humains et des écosystèmes.

Des centaines de milliers de personnes construisent des alternatives au modèle actuel et réinventent chaque jour nos façons de produire, d’échanger, d’habiter, de nous déplacer, d’éduquer nos enfants.

Rassemblés autour d’une déclaration commune dévoilée le 25 mai 2013 en point d’orgue du Festival de la Transition (du 24 au 26 mai 2013 à Cluny), les membres du Collectif pour une Transition Citoyenne lancent un appel à amplifier ce mouvement citoyen et provoquer un sursaut en passant de plusieurs centaines de milliers de personnes impliquées à des millions.

En présence de deux grands témoins, Patrick Viveret et Pierre Rabhi, ils invitent celles et ceux qui partagent leurs convictions à s’engager concrètement dans la transition citoyenne en s’impliquant dans une ou plusieurs de leurs structures : changer de banque et placer son épargne là où elle sera utilisée de manière transparente comme un bien commun. Choisir un fournisseur coopératif d’électricité verte. Privilégier l’approvisionnement local et les circuits courts. Soutenir par ses achats et son épargne l’agriculture biologique, le commerce équitable et l’économie solidaire.

Faire de sa rue, de son quartier, de son hameau un Territoire en Transition, participer à la (R)évolution des Colibris : intégrer une coopérative d’habitants, participer à une recyclerie, à une crèche parentale, à un atelier de vélo solidaire, installer un compost dans son quartier, utiliser une monnaie alternative, etc.

Les membres du Collectif s’inscrivent dans la durée pour porter au sein des territoires et d’une voix unie, leurs valeurs partagées, créer des synergies entre les mouvements, renforcer la visibilité de leurs actions et les dynamiques locales. Dès cette année, le Collectif lance ses premières actions : une plateforme de communication pour mobiliser le grand public, un outil de collecte commun pour financer la transition citoyenne, l’impulsion de coopérations entre citoyens à l’échelle locale, à partir de la convergence des groupes locaux des différents membres du Collectif, des groupes de travail pluridisciplinaires avec une vision transversale.

Sabino Ormazabal: “Desobedientzia zibila oraina da, baina batez ere, etorkizuna”

ALander Arbelaitz
www.argia.com/blogak/lander-arbelaitz/2013/05/21/sabino-ormazabal-desobedientzia-zibila-oraina-da-baina-batez-ere-etorkizuna/

Desobedientzia zibilaz eta indarkeriarik gabeko borrokaz jardun dira Papeles de relaciones ecosociales y cambio global aldizkariaren 120. zenbakian Sabino Ormazabalekin. Elkarrizketa sakona eta interesgarria da, PDFan 11 orrialdekoa. Hainbat gai ukitu dituzte: Euskal Herriko desobedientziaren historia, borroka armatuaren eragina, Joxemi Zumalabe Fundazioa, 18/98 makrosumarioa, kartzela, Indarkeriarik gabeko 500 ekintza, historia kontatzeko beste modu bat liburua, Ziztadak dokumentala (hemen osorik ikusgai), Sufrimenduaren Mapa (osatugabea) liburua…

Erantzunetako bat ekarri nahi izan dut hona, desobedientzia zibilari buruzko eztabaidak protagonismoa hartu duen honetan, gaian sakontzeko lagunduko duelakoan. Elkarrizketa osoa hemen irakur daiteke. José Luis Fernández Casadevantek elkarrizketatu du Ormazabal.

“Legearen mugekin bakarrik funtzionatu izan bagenu, gizateria ez zen egungo egoerara iritsiko. Herritarren kopuru adierazgarri batek legalitatearen muga gainditu duenean gertatu izan dira jendartean aurrerakuntza asko. Baliteke ez izatea legalak aldaketa sozialerako ekimen asko, baina bai legitimo eta nahitaezkoak aurrera egiteko, gizartearen ongizatea bilatzen badute eta ez diruzalekeria pertsonala.

Argi dago, horrek arriskuak dakartza, sufrimendua, isuna, kolpeak, atxiloketak, espetxe zigor posibleak… edo zerbait okerragoa ere bai. Baina aldi berean jendea hezi eta erreferentziak sortzen ditu, jarraitzeko adibideak, erakarpen mimetikoa bultzatu, elkartasuna, ilusioa, errespetua, koherentzia… gainontzekoak interpelatzen ditu, konprometitu egiten du jendea. Ekimen batzuek beren helburuak lortzen dituzte edo hauen parte bat behintzat. Aldatzea ezinezko ziruditen egoerak moldatzen dira. Hala ere, desobedientzia zibila ez da panazea ere, eta badaude horren adibideak, Agadym Izikeko kanpamenduko esperientzia adibidez, Al Aaiunen, militar marokoarrek suntsitu egin zuten eta sarraskia eragin zuten herritar sahararrekin (hildakoak, desagertuak, torturak…).

SAT andaluziarreko jendeak (eta aurretik SOCekoak) urteak daramatza desobedientzia zibilaren bidea jorratzen eta beren ahotsa entzutea lortu dute INEMeko bulegoak, bankuak eta landu gabeko lur sailak okupatu dituzte, merkatalgune handietako elikagaiak sinbolikoki expropiatu dituzte Ecijan (Sevilla) eta Arcos de la Fronteran (Cadiz), gero ondoren beharra duen jendearen artean banatzeko, baita ekintza horiengatik autoinkulpazio mordoa bultzatuz ere. Behin eta berriz esaten dute, iraupen luzeko lasterketa batean murgilduta daude.

Prozesua bera gauzarik garrantzitsuena dela baloratzen badugu, bidea, erabilitako medioak, gatazkak jorratzeko modua eta bere humanizazioa, imajinazioa, konstantzia… desobedientzia zibilaren ekintza ez biolentoa pedagogia hutsa da. Berau asumitzen duenak ez ditu bidean galdu nahi ekintza egitera bultzatu duten printzipioak, ez ditu etorkizun mugagabe baterako utzi nahi. Ez ditu irainduta sentiarazten duten eta aldatu nahi lituzkeen balore eta metodo horiek imitatu nahi. Ardurak ere ez ditu delegatzen. Ekintza txikietatik eta eguneroko keinuetatik abia daiteke borroka, baina ekintza guztiak elkarrekin batzea da asmoa. Hori lortzen den egunean, iritzi publikoan atzera bueltarik ez duen birusa sartua izango da. Desobedientzia zibila oraina da, baina batez ere, etorkizuna”.