Articles du Vendredi : Sélection du 24 avril 2015

Les dernières nouvelles du réchauffement font froid dans le dos… mais ce n’est pas une raison pour désespérer

Jean Gadrey
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2015/04/20/les-dernieres-nouvelles-du-rechauffement-font-froid-dans-le-dos%E2%80%A6-mais-ce-n%E2%80%99est-pas-une-raison-pour-desesperer/

Le «Guardian» s’engage contre les énergies fossiles : «Il n’y a pas de sujet plus sérieux que le climat»

Stéphane Foucart
www.lemonde.fr/climat/article/2015/04/18/il-n-y-a-pas-de-sujet-plus-serieux-que-le-climat_4618550_1652612.html

Climat: des ONG africaines appellent à aider l’Afrique à s’adapter

AFP
www.goodplanet.info/actualite/2015/04/19/climat-des-ong-africaines-appellent-a-aider-lafrique-a-sadapter

Marka tristea hondakin elektronikoetan: 42 milioi tona sortu dugu 2014an

Pello
www.argia.eus/blogak/zero-zabor/2015/04/21/marka-tristea-hondakin-elektronikoetan-42-milioi-tona-sortu-dugu-2014an

Les dernières nouvelles du réchauffement font froid dans le dos… mais ce n’est pas une raison pour désespérer

Jean Gadrey
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2015/04/20/les-dernieres-nouvelles-du-rechauffement-font-froid-dans-le-dos%E2%80%A6-mais-ce-n%E2%80%99est-pas-une-raison-pour-desesperer/

Le catastrophisme est paraît-il à proscrire. Il n’inciterait pas à l’action. Je veux bien, mais comment voulez-vous que les gens se mobilisent s’ils n’ont pas conscience des périls et si, pour ne pas « sombrer dans le catastrophisme », on ne leur dit pas que, sauf réaction collective déterminée, ce qui va se produire sera gravissime dès les prochaines décennies et que nous assistons déjà aux premières manifestations d’une « catastrophe humanitaire planétaire » sans précédent ?

Le catastrophisme pur et dur est fondamentalement pessimiste (c’est fichu, on n’échappera pas à l’effondrement), et en effet, il est démobilisateur, donc accélérateur d’effondrement. Tel n’est pas le cas si l’on prend simultanément conscience des risques et de l’existence de solutions crédibles, humainement et socialement non régressives, du local au mondial. C’est en « jouant » sur ces deux registres que l’on peut convaincre et inciter à agir, à passer du « indignez-vous CONTRE » au « mobilisons-nous POUR ». Savoir par exemple qu’en combattant de façon ambitieuse le dérèglement climatique tout en sortant du nucléaire on peut créer massivement des emplois, c’est bon pour le climat… et pour le moral.

Mettre en avant l’existence du « million de révolutions tranquilles » (excellent livre de Bénédicte Manier), des petites initiatives aux plus ambitieuses, permettant à la fois de CONTRER les tendances «catastrophiques» et de CONSTRUIRE des alternatives, est nécessaire pour CONVAINCRE les citoyens donc pour CONTRAINDRE les dirigeants politiques. C’est, entre autres choses, le sens des initiatives multiples qui seront prises par le réseau des « Alternatiba » au cours de l’année 2015, mais aussi de bien d’autres « coalitions » nationales et locales, et de réseaux mondiaux. J’en reparlerai, mais pour ce billet, voici quelques constats sur la montée des périls. Il ne s’agit ici que de quatre cas relatifs au climat et à l’influence des émissions de gaz à effet de serre, mais j’envisagerai plus tard d’autres risques.

 

ÇA CHAUFFE

Information la plus récente (AFP) – Mars 2015 a été le mois de mars le plus chaud sur la planète depuis le début des relevés des températures en 1880, a annoncé vendredi l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA)… « Pendant le mois de mars, la température moyenne à la surface des terres et des océans a été de 0,85°C au-dessus de celle du 20e siècle »… Sur les trois premiers mois de l’année, la température moyenne a été de 0,82°C plus élevée que celle du 20e siècle. Le précédent record pour cette période datait de 2002.

 

L’ACIDIFICATION DES OCEANS, UNE SERIEUSE MENACE POUR L’HUMANITE

D’accord, l’article de l’Express sur le sujet donne dans le catastrophisme racoleur (en faisant référence à « ce qui s’est déjà produit il y a 252 millions d’années… où plus de 90% des espèces animales marines et plus des deux tiers des espèces terrestres avaient été rayées du globe »), mais les études qui y sont citées, liens à l’appui, sont sérieuses. Cette acidification (qualifiée de « the other CO2 problem »), ou diminution du pH, est provoquée par l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’eau, elle-même très largement liée à l’absorption du CO2 atmosphérique surabondant. L’acidité a augmenté de 30% en 250 ans, depuis les débuts de l’ère industrielle.

En quoi est-ce très inquiétant ? D’une part parce que les coquillages et les coraux se dissolvent progressivement, ce qui menace toute la chaine alimentaire issue de la pêche. D’autre part parce que la séquestration du carbone par les océans (qui absorbent actuellement environ le quart de nos émissions) devient moins efficace, renforçant donc le réchauffement. « Selon l’ONU et ses agences, le pompage océanique du carbone est, en 2013, 70% moins efficace qu’au début de l’ère industrielle, et il pourrait encore être réduit de 20% avant 2100… le taux actuel d’acidification des océans a déjà atteint un niveau sans précédent au moins pour les 300 derniers millions d’années » (Wikipédia)

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE VA-T-IL VIDER NOS NAPPES PHREATIQUES ?

C’est le titre d’un article récent de Terra Eco. Je le résume très fortement. Il s’appuie sur une recherche d’une équipe du CNRS. Même en restant dans le cadre, qui semble aujourd’hui le plus « optimiste », d’un réchauffement global limité à +2° par rapport à l’ère préindustrielle, les nappes phréatiques seront affectées négativement 1) par l’évaporation de l’eau de pluie qui touche le sol et la transpiration des végétaux, un double phénomène qui renvoie une partie des précipitations directement dans l’atmosphère, et 2) par des pluies moins abondantes en moyenne, avec des différences selon les régions. Au total et en moyenne, la recharge en eau de nos sous-sols serait 10% à 25% moins abondante en 2070 qu’aujourd’hui, et jusqu’à 30% à 50% dans les zones les plus touchées, comme le Sud-Ouest.

C’est considérable en termes de « niveau des nappes », qui devrait baisser d’un petit mètre dans les plaines à plusieurs mètres (jusqu’à 10 mètres) sur les plateaux. Avec des incidences sur les taux de pollution des eaux. C’est considérable aussi en termes de débits des cours d’eau en été, en période d’étiage : ils pourraient être réduits de 40% en moyenne, bien plus dans certains cas.

 

QUAND LA MER MONTE

Les experts du GIEC ont fait preuve d’une extrême prudence, probablement excessive, en estimant en 2013 que le niveau des mers pourrait monter de 40 à 60 centimètres entre la fin du siècle précédent et la fin du siècle présent, et jusqu’à un mètre dans le scénario le plus pessimiste. Entre 2007 et 2014, leurs prévisions ont été presque doublées, notamment parce qu’en 2007 ils n’avaient pas intégré la fonte des glaces des régions polaires. On ne peut exclure d’autres révisions à la hausse vu que cette fonte semble s’accélérer : elle a triplé en dix ans dans l’Antarctique, où a été observé en mars dernier un record absolu de chaleur avec 17,5°.

Que donnerait concrètement une élévation de «seulement» un mètre ? Le site www.floodmap.net fournit des cartes pour le monde entier. Voici celle de ma région, le Nord Pas de Calais, dont le littoral serait très largement sous les eaux, et pas seulement une étroite bande côtière, mais une bande très large de 5 à 10 kms, plus par endroits. En France, les autres territoires très touchés sont dans le Cotentin, sur la côte Ouest entre Saint-Nazaire et Bordeaux et en Camargue, C’est bien pire pour la Belgique et les Pays-Bas, et pour d’autres régions du monde comme le Bangladesh, la Louisiane, etc.

Le «Guardian» s’engage contre les énergies fossiles : «Il n’y a pas de sujet plus sérieux que le climat»

Stéphane Foucart
www.lemonde.fr/climat/article/2015/04/18/il-n-y-a-pas-de-sujet-plus-serieux-que-le-climat_4618550_1652612.html

Le quotidien britannique The Guardian est associé depuis mars avec l’ONG 350.org dans la campagne « Keep it in the Ground » (« Laissez-le sous terre »), visant au « désinvestissement » dans les énergies fossiles. Le Guardian Media Group, qui dispose de 1,1 milliard d’euros d’actifs, a lui-même annoncé début avril qu’il commençait à se débarrasser de ses participations dans l’industrie des combustibles fossiles. Alan Rusbridger, le directeur du Guardian, qui quittera le quotidien cet été pour prendre la présidence du trust propriétaire du titre, détaille au Monde la genèse de cet engagement.

Pour quelles raisons « The Guardian » mène-t-il campagne pour renoncer à l’exploitation des réserves d’énergies fossiles ?

Tout a débuté à Noël 2014, lorsque j’ai réalisé que j’allais quitter mes fonctions. Quand vous vous apprêtez à partir d’une institution incroyable comme le journal The Guardian, après deux décennies passées à sa tête, vous vous demandez ce que vous avez raté. Non que je regrette la couverture que nous avons faite jusqu’ici de l’environnement. Mais si l’on pense à ce qui restera dans l’Histoire, le changement climatique est la plus grande « story » de notre époque. Or jusqu’à présent, elle n’avait fait que très rarement la « une » du Guardian.

J’ai été frappé aussi par ma rencontre avec Bill McKibben [fondateur du mouvement 350.org]. Il m’a fait prendre conscience que les médias étaient englués dans un traitement environnemental et scientifique du climat alors que c’est une question politique et économique. En abordant le sujet dans la rédaction, nous nous sommes mis à parler également de santé, de culture… Cela a créé une énergie entre nous. C’était le moment d’impliquer l’ensemble du journal sur ce sujet.

Comment avez-vous organisé cette mobilisation du journal ?

Une partie de la rédaction est partie avec moi une semaine en Autriche pour planifier cette campagne. Il est bon de temps en temps de quitter le bureau et de couper le portable. Nous avons enregistré chaque mot de nos discussions et une partie de ces échanges ont été publiés sous forme de podcasts, sur le site du journal. C’était aussi une manière de montrer à nos lecteurs comment un journal fonctionne. Les entreprises de presse devraient être plus démocratiques. Je n’aime pas les journaux construits autour d’une figure très imposante.

L’une des premières choses dites pendant notre séminaire, c’était que nous ne pouvions pas lancer une telle campagne sans avoir nous-mêmes décidé de quelle énergie nous voulions pour remplacer les combustibles fossiles. La discussion s’est notamment focalisée sur le nucléaire. J’ai demandé que l’on ne cherche pas à trancher ce débat. Car si nous élargissons trop le sujet, les gens risquent de perdre de vue le sens de notre campagne.

Pourquoi avoir pris pour cible des fonds financiers impliqués dans le secteur des énergies fossiles ?

Quels vont être les faits marquants en 2015 sur le climat ? Tout le monde à la rédaction est d’accord pour dire que la Conférence de Paris sur le climat (COP 21) sera le grand événement de l’année, mais ce n’est pas le sujet que l’on a le plus envie de lire. On s’est dit, ensuite, pourrait-on persuader des investisseurs de changer d’avis sur les énergies fossiles, responsables d’une majeure partie des émissions polluantes ? Nous avons par exemple lancé le 7 mars une pétition en direction des fondations philanthropiques telles que le Wellcome Trust et la Bill & Melinda Gates Foundation [180 000 signataires au 17 avril]. Nous n’allons pas en faire des ennemis, mais comme elles gèrent des gros portefeuilles d’actifs, elles peuvent prendre la tête du mouvement de désinvestissement.

Avez-vous rencontré des réticences dans la rédaction à propos de cette campagne ?

Seuls quelques-uns étaient inquiets de cette démarche. Je l’étais moi-même. Durant ces vingt ans comme directeur du Guardian, je n’avais jamais lancé un appel comme celui-ci. Il s’agit d’un sujet complexe, c’était un peu risqué de plonger le journal dans cette complexité. Ce qui m’a convaincu, c’est l’importance de l’enjeu.

C’est très différent des OGM, sur lesquels on peut tirer des conclusions divergentes. Là, l’écrasante majorité de la communauté scientifique s’accorde à dire qu’il y a urgence à agir. Il n’y a pas de sujet plus sérieux que le réchauffement climatique.

Pourtant, près de 40 % des Britanniques se disent sceptiques face au réchauffement climatique. Ne craignez-vous pas de perdre une partie de votre lectorat ?

Si vous vous levez chaque matin en vous demandant si vous allez perdre du lectorat, c’est une très mauvaise façon de construire un journal ! Le renoncement aux énergies fossiles est une cause morale, bien sûr, mais aussi une mesure de bonne gestion. Je ne m’attendais pas à ce que le Guardian Media Group (GMG) décide aussi vite de désinvestir. En voyant ce qu’il a fait, le monde de la finance a commencé à en parler. Aujourd’hui, notre propre conseiller financier nous dit : « J’ai observé les chiffres sur les dix dernières années, les énergies fossiles sont devenues de mauvais investissements, qui sous-performent. »

« Keep it in the Ground » n’est-il pas également un formidable coup de pub pour votre journal ?

Au cours de ces cinq dernières années, The Guardian a sorti les dossiers WikiLeaks, le Tax Gap [vaste enquête sur les manœuvres d’évitement fiscal des entreprises britanniques], l’affaire Snowden… Maintenant, nous faisons campagne sur le changement climatique. Si l’on entreprend ce travail d’investigation journalistique, ce n’est pas pour s’assurer des records d’audience, mais pour être à la hauteur de notre réputation. Les gens se rendent compte qu’on est prêt à faire des choix courageux, à dépenser de l’argent quand c’est nécessaire.

A vous entendre, les journaux devraient remplir une mission de service public…

Ce que nous faisons doit servir l’intérêt général. Au cours des dix dernières années, l’industrie de la presse s’est fracturée, elle est devenue peureuse. On regarde en permanence nos chiffres de ventes, nos nombres de lecteurs et d’abonnés. Cela a mené certains à faire des choses idiotes. Si vous voulez faire du journalisme, il faut garder l’intérêt général comme moteur. Et je ne vois pas de plus grand intérêt général que d’aider à la prise de conscience sur le dérèglement climatique. Il est irresponsable de la part des journalistes de ne pas réfléchir davantage à la manière de couvrir cette grande question.

Comment concilier le traitement de l’actualité et une réflexion de long terme sur le climat ?

Le journalisme est très efficace pour raconter ce qu’il s’est passé hier, il l’est beaucoup moins pour faire le récit de ce qui va se produire dans dix ans. Pourtant, cela reste du journalisme, car les décisions que nous prenons aujourd’hui auront des conséquences dans les dix prochaines années et au-delà. Il faut trouver le moyen de faire réfléchir nos concitoyens car la classe politique ou les marchés ne sauront pas le faire. Les investisseurs, en revanche, sont capables d’un tel effort : ça les intéresse de savoir ce qui va se passer dans les dix ou les vingt prochaines années.

La nature des relations entre les journalistes du « Guardian » et les entreprises pétrolières a-t-elle changé ?

Non. Nous avons par exemple un rubricard énergie pour qui les compagnies ont beaucoup de respect. A un moment, Exxon a refusé de répondre à certaines de nos questions, estimant que nous n’étions pas impartiaux. Qu’une compagnie qui pèse 300 milliards de dollars [278 milliards d’euros] refuse de nous répondre en dit davantage sur elle-même que sur le Guardian.

Acceptez-vous toujours les publicités des compagnies pétrolières ?

Oui, nous acceptons et, j’en conviens, c’est une vraie question. Je considère que la publicité est la publicité, l’éditorial est l’éditorial. Ce sont deux choses complètement séparées. Au moment où vous commencez à former un jugement sur la publicité, vous franchissez cette ligne de démarcation.

En lançant cette campagne, pensiez-vous être rejoints par d’autres journaux ?

Nos concurrents sont tous focalisés sur les élections législatives du 7 mai. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune réaction de leur part. Au Royaume-Uni, les journaux se vivent comme des adversaires et ils détestent faire des choses ensemble.

Climat: des ONG africaines appellent à aider l’Afrique à s’adapter

AFP
www.goodplanet.info/actualite/2015/04/19/climat-des-ong-africaines-appellent-a-aider-lafrique-a-sadapter

Des ONG africaines ont, vendredi à Paris, appelé la communauté internationale à aider l’Afrique à faire face à des changements climatiques rapides, dans le cadre de l’accord mondial sur le climat espéré fin 2015.

 

« Lutte contre la pauvreté, accès à l’eau et changements climatiques vont ensemble », a dit le Nigérien Moutari Abdoul Madjid, lors d’une conférence à l’Assemblée nationale aux côtés d’autres représentants d’ONG d’Afrique francophone du « Réseau climat et développement ».

 

« L’Afrique contribue peu aux émissions de gaz à effet de serre (responsables du réchauffement). Mais notre économie, notre agriculture sont affectées. Il faut aider les populations vulnérables à faire face aux changements climatiques », a-t-il martelé.

 

Il a appelé les Etats, qui doivent se retrouver en décembre à Paris pour tenter de trouver un accord sur le climat, à consacrer une large part des financements prévus aux mesures d’adaptation imposée aux pays vulnérables.

 

La communauté internationale s’est engagée en 2009 à Copenhague à fournir 100 milliards de dollars annuels d’ici 2020 afin d’aider les pays en développement à faire face au réchauffement planétaire. A ce stade, le Fonds vert de l’ONU pour le climat a franchi le cap des 10 milliards de dollars pour 2015-18.

« Cela fait six ans que ce problème empêche d’aller vers un accord », a dit Maiga Mouhamadou Farka, de l’ONG Amade Pelcode Mali, évoquant la nécessité d’une feuille de route chiffrée pour 2020. Faute de quoi, « qu’on ne soit pas surpris de voir l’Afrique refuser d’apposer sa signature » à l’accord, a-t-il prévenu.

 

Intervenant en fin de colloque, la conseillère de François Hollande pour les négociations climat, Marie-Hélène Aubert, les a assurés de « l’attention portée (par la France) au développement de l’Afrique ».

« C’est une condition sine qua non pour l’accord, qui se fera avec les pays en développement, et la responsabilité de nos pays est d’y accorder toute l’importance et le soutien que cela mérite », a-t-elle dit.

 

L’Afrique est un continent où les conditions climatiques vont changer plus rapidement qu’ailleurs, avec des conséquences sur la sécurité alimentaire, la ressource en eau, la santé des populations, relevait en mars un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUE).

 

Cette situation pourrait faire grimper d’ici 2050 à 50 mds de dollars annuels les fonds nécessaires à l’adaptation de ces pays, relevait l’étude.

Marka tristea hondakin elektronikoetan: 42 milioi tona sortu dugu 2014an

Pello
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Nazio Batuen Erakundearen Unibertsitateak zabaldu du albiste larria: 2014an munduak inoiz baino hondakin elektroniko gehiago sortu du, 42 milioi tona inguru. Hondakin mendi itzel hori kamioitan zamatuz gero, 1.150.000 kamioi beteko lituzke, bata bestearen ondoren ilaran jarrita 23.000 kilometrotan luzatuko liratekeenak. Zabor elektroniko meta handiaren seitik bat baino ez zen birziklatu. 2013an 39,8 milioi tona bota ziren eta 2018rako marka 50 milioi tonatan jarriko dela kalkulatu du NBEk.

Herritarrak ohartu ez arren, masa izugarri horren %60 etxe tresna zaharrek osatzen dute, telebistek eta arropen garbiketarako, sukaldeko eta bainuetako aparailuek. Ordenagailu, telefono, inprimagailu eta bestelakoek %7 pilatzen dute.

Nazio Batuen Erakundeak kalkulatu ditu horiekin alferrik galdu diren lehen gai garestietako batzuk, tartean 300 kilo urre (urte osoan munduan ekoiztu zen urre guztiaren %11), gehi milaka tona 16 milioi tona burdin, ia bi milioi tona kobre… eta ahaztu gabe kopuru txikiagotan hondakinetan doazen material bitxiago eta oso garestiak. Aldi berean, zaborren artean barreiatu dira 2,2 milioi tona berun, bizidunentzako hain arriskutsuak direnak.
2014 urte bakarrean 52.000 milioi dolar (49.000 milioi euro) balio duten materialak joan dira zakarretara hondakin elektronikoen barruan. Kontabilizatzen askoz nekezagoak dira horiek gaur hasita ondorengo belaunaldiei utziko dizkieten arrisku eta kalteen kosteak.