Articles du Vendredi : Sélection du 23 novembre 2012 !

Notre-Dame-des-Landes : Bové dénonce un « coup de force »


http://gauche.blog.lemonde.fr/2012/11/23/notre-dame-des-landes-bove-denonce-un-coup-de-force/

+4°C en 2060: le cataclysme climatique vu par la Banque mondiale


©AFP / 19 novembre 2012 01h54

La Banque mondiale redoute le « cataclysme » d’un réchauffement climatique de 4°C

AFP
www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/19/la-banque-mondiale-redoute-le-cataclysme-d-une-hausse-de-4-c-de-la-temperature_1792492_3244.html

« La planète aura beaucoup de mal à soutenir un réchauffement de 4°C »

Audrey Garric
www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/19/la-planete-aura-beaucoup-de-mal-a-soutenir-un-rechauffement-de-4-c_1792615_3244.html

Climat: +2°C, c’est (encore) possible

Valéry Laramée de Tannenberg
www.journaldelenvironnement.net/article/climat-2-c-c-est-encore-possible,3174

Notre-Dame-des-Landes : Bové dénonce un « coup de force »


http://gauche.blog.lemonde.fr/2012/11/23/notre-dame-des-landes-bove-denonce-un-coup-de-force/

Les forces de l’ordre procédaient, vendredi 23 novembre, à une nouvelle évacuation des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Alors que samedi, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre ce projet, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé mercredi que « l’aéroport se fera »… Pour José Bové, député européen EELV, ce nouvel épisode est « un coup de force ».

Comment réagissez-vous à cette nouvelle évacuation par les forces de l’ordre?

José Bové : Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est clairement un coup de force, une semaine après la réussite de la mobilisation. C’est invraisemblable, d’autant plus que le gouvernement agit dans la précipitation. Sur certains terrains, qui avaient reçu leur avis d’expulsion, ils sont dans leur bon droit d’un point strictement juridique. Mais sur d’autres, ce n’est pas le cas : il s’agit de terrains privés qui n’avaient pas encore été expropriés définitivement. C’est une violation de propriété.

Comment jugez-vous l’attitude du gouvernement ?

José Bové : Ils n’écoutent rien. Ils sont sur la logique du passage en force, coûte que coûte, alors que monte la nécessité de nommer un médiateur. Sur cette affaire, l’attitude du gouvernement est à l’opposé de tout ce qu’on a entendu ces derniers temps, sur la démocratie participative, sur la prise en compte des citoyens…

S’il y a un endroit où il faut remettre à plat le dossier, c’est bien là. Ca n’enlèverait rien à la force du premier ministre. C’est une vraie erreur politique. Comme lorsque le président de la République intervient depuis Varsovie [pour soutenir le premier ministre sur cette question]. Ca n’a pas de sens. Ils sont en train de se couper d’une partie de leur électorat. Samedi, une très grande majorité des gens présents à la marche avait voté pour François Hollande au second tour. Il ne faudrait pas non plus qu’ils oublient qu’en 2014, il y a un certain nombre d’échéances électorales…

Vous avez réclamé en vain un médiateur. Est-ce que ça vous interroge sur vos relations avec vos partenaires socialistes ?

José Bové : Ils ont une vision de l’accord politique à l’ancienne : ‘On passera en force que ça vous plaise ou non.’ Ca m’interroge sur la vision qu’ils ont de l’Etat et la façon de prendre en compte les nouvelles discussions sur le développement. Ils n’ont pas intégré le changement de paradigme sur les questions d’environnement. Ce n’est pas rentré dans leur logiciel. Le PS est complètement fermé sur ces sujets.

J’ai l’impression de me retrouver devant Michel Debré [alors ministre de la défense] en 1971. On est dans la même construction d’une cristallisation, comme dans le Larzac. Notre-Dame-des-Landes attend encore son François Mitterrand. Mais plus on attend et plus ça devient problématique.

La mobilisation s’élargit sur le territoire et il faut continuer. Pour moi, la ligne rouge sera franchie le jour où les travaux commenceront. Mais j’espère qu’on en arrivera pas là. Tant que les paysans ne seront pas tous expulsés et qu’on ne sera pas rentré dans la phase de construction, j’espérerai encore qu’on puisse réouvrir le débat.  Si je suis obligé de constater qu’on n’y est pas parvenu, il faudra en tirer toutes les conséquences.


+4°C en 2060: le cataclysme climatique vu par la Banque mondiale


©AFP / 19 novembre 2012 01h54

WASHINGTON – Inondations, sécheresse, montée des océans: la Banque mondiale met en garde contre le scénario noir d’un réchauffement du thermomètre mondial de 4°C dès 2060 et la cascade de cataclysmes qui frapperaient alors les pays pauvres.
Le monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu’il est difficile de le décrire, prévient le président de l’institution, Jim Yong Kim, en préambule d’un rapport publié dimanche à Washington, ajoutant que des décennies de développement pourraient être réduites à néant.
Selon la Banque mondiale, le niveau actuel d’émissions de C02 rend quasiment intenable l’engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
D’après son rapport, le thermomètre mondial pourrait en réalité grimper de 4°C au cours du siècle et dès 2060 si les gouvernements mondiaux n’agissent pas d’urgence.

Cette sombre perspective peut et doit être évitée, assure la Banque mondiale qui souligne que la responsabilité de l’homme dans le réchauffement en cours est sans équivoque.
Nous, la communauté internationale, avons encore le temps d’adopter de nouvelles politiques, de modifier notre cap et de prévenir les conséquences les plus dangereuses du changement climatique, assure en écho le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, cité en marge du rapport.

Et ces conséquences ne sont pas minces, avertit la Banque mondiale.
Listant les dangers qui menaceraient alors la planète (inondations, sécheresses, malnutrition…), l’institution prédit une aggravation des pénuries d’eau en Afrique de l’Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud et un important rebond de la mortalité infantile en Afrique sub-saharienne.
Certaines maladies véhiculées par les insectes (malaria, dengue) risquent également trouver un nouvel essor tandis que les barrières de corail, protections naturelles contre les inondations, pourraient ne pas résister aux retombées acides du CO2 dans l’océan, énumère la BM.

Plus globalement, le changement climatique pourrait devenir la plus grande menace à la biodiversité, selon ce rapport que la Banque a commandé à l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique de Potsdam (Allemagne).
Les plus pauvres et les plus vulnérables seront les plus durement touchés, assure le président de la Banque mondiale, même si aucune région ne serait épargnée.
Les sécheresses ayant frappé cet été les Etats-Unis ou l’Europe de l’Est pourraient se reproduire et l’Occident serait aussi confronté à l’afflux de populations fuyant les conséquences des bouleversements climatiques.

Un monde à +4°C (…) déclencherait une cascade de cataclysmes, résume la Banque mondiale ajoutant qu’il n’y avait aucune certitude que la planète puisse y faire face.
Le rapport ne propose pas de remèdes-miracle pour relancer l’élan de la communauté internationale, qui a faibli depuis le fiasco du sommet de Copenhague en 2009 et sous l’effet de la crise économique. (…)

La Banque mondiale redoute le « cataclysme » d’un réchauffement climatique de 4°C

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La Banque mondiale n’hésite pas à parler d’un « cataclysme » qui pourrait frapper les pays pauvres. Dans un rapport (pdf) publié dimanche 18 novembre à Washington, elle redoute une hausse de la température du globe de 4 °C dès 2060, bien au-delà du garde-fou posé par la communauté internationale.

« Un monde à + 4 °C […] déclencherait une cascade de changements cataclysmiques, dont des vagues de chaleur extrême, une chute des stocks alimentaires et une montée du niveau de la mer frappant des centaines de millions de personnes », résume la Banque mondiale, ajoutant qu’il n’y avait « aucune certitude » que le globe puisse s’adapter à une telle situation. Ce scénario, le plus sombre envisagé dans le rapport, tranche avec l’engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à + 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle.

UNE RESPONSABILITÉ « SANS ÉQUIVOQUE » DE L’HOMME

Le niveau actuel d’émissions de CO2 « devrait porter le réchauffement climatique bien-au delà de ce seuil », assure la Banque mondiale, qui prédit une hausse de 4 °C « au cours du siècle » et « dès 2060 » en cas d’inertie politique. « Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu’il est difficile de le décrire », commente le président de la BM, Jim Yong Kim, soulignant que la responsabilité de l’homme dans le réchauffement du globe est « sans équivoque ».

Listant les dangers qui menaceraient alors la planète (inondations, sécheresses, malnutrition…), l’institution prédit une aggravation des « pénuries d’eau » en Afrique de l’Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud, et un « rebond significatif » de la mortalité infantile en Afrique subsaharienne. « L’intensification prévue des événements climatiques extrêmes pourrait inverser les efforts pour réduire la pauvreté, particulièrement dans les pays en développement », résume le rapport, assurant que la planète serait encore « plus inégalitaire » qu’à l’heure actuelle.

Aucune région ne sera épargnée, prévient toutefois le rapport. Les récentes sécheresses ayant frappé les Etats-Unis ou l’Europe de l’Est pourraient se reproduire, et l’Occident serait aussi confronté à l’afflux de populations fuyant les bouleversements climatiques. « Il faut faire baisser la température et seule une action internationale concertée et rapide peut y contribuer », clame la Banque mondiale, appelant à une utilisation plus « intelligente » de l’énergie et des ressources naturelles.


« La planète aura beaucoup de mal à soutenir un réchauffement de 4°C »

Audrey Garric
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C’est une prévision des plus alarmistes. Dans un rapport publié dimanche 18 novembre, la Banque mondiale redoute une hausse de la température mondiale moyenne de 4 °C dès 2060 – bien au-delà du plafond de + 2 °C fixé par la communauté internationale.  Ce réchauffement déclencherait une « cascade de changements cataclysmiques » touchant essentiellement les pays pauvres, souligne l’institution de Washington.

Pour Jean Jouzel, climatologue et vice-président du groupe scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le changement climatique suit un « scénario dangereux, car, en l’absence de décisions politiques pour infléchir nos émissions de CO2, il risque de nous entraîner vers des valeurs extrêmes de + 6 °C d’ici la fin du siècle ».

La communauté scientifique estime-t-elle aujourd’hui qu’il n’est plus possible de contenir le réchauffement du globe à +2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle ?

Jean Jouzel Il y a un consensus assez clair parmi les climatologues sur le fait que nous allons dépasser la barre des 2 °C de hausse de la température mondiale d’ici la fin du siècle. On se situe plutôt maintenant dans le scénario A2 du GIEC qui prévoit une augmentation de 3 °C à 4 °C des températures moyennes d’ici 2100. C’est un scénario dangereux, car, en l’absence de décisions politiques pour infléchir nos émissions de dioxyde de carbone (CO2), il risque de nous entraîner vers des valeurs extrêmes de + 6 °C d’ici la fin du siècle.

Les engagements, volontaires ou contraignants, des pays sur la période 2012-2020 sont connus : –20 % d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 pour l’Europe, –15 % entre 2005 et 2020 pour les Etats-Unis, soit l’équivalent de –3 % par rapport à 1990, et une augmentation de l’efficacité énergétique pour la Chine. Même si tous ces engagements étaient tenus, il resterait encore 15 % d’émissions en trop pour éviter de dépasser un réchauffement de la planète de 2 °C.

Au final, il faudrait d’abord diviser les émissions par trois pour atteindre 10 milliards de tonnes de CO2 en 2050 contre 35 milliards aujourd’hui, puis ne plus émettre du tout jusqu’en 2100 – c’est-à-dire compenser totalement les rejets. Le pic d’émissions de gaz à effet de serre devrait par ailleurs survenir au plus tard en 2020, ce qui n’est pas du tout la tendance actuelle, puisque les émissions n’ont jamais autant augmenté qu’au cours des dernières décennies et continuent de le faire d’année en année.

Quels sont les dangers qui menaceraient la planète dans le cas d’un climat plus chaud de 4 °C?

Une augmentation de 4 °C de la température du globe représente un changement majeur et très difficile à soutenir pour la planète.

Pour donner un ordre de grandeur, on considère que les changements glaciaires et interglaciaires dans l’histoire de la Terre ont été provoqués par un changement de température situé autour de 6 °C.

Il en résultera une élévation du niveau des mers de 50 cm à 1 mètre, entraînant le déplacement de millions de personnes, des épisodes climatiques plus extrêmes, des périodes de précipitations et de sécheresse intenses, des vagues de chaleur multipliées par dix, ou encore une acidification des océans.

Les pays en développement seront en première ligne, notamment l’Afrique pour les pénuries d’eau et l’Asie pour l’élévation du niveau des mers. Toutefois, les pays développés seront aussi touchés : les sécheresses vont se multiplier dans l’ouest des Etats-Unis, les cyclones et tempêtes verront leur intensité augmenter, l’élévation du niveau de la mer touchera la Charente-Maritime, le pourtour méditérannéen ou encore le nord de l’Europe (Belgique, Pays-Bas, etc.) et la France pourrait voir disparaître tous ses glaciers.

Surtout, le réchauffement se poursuivra au-delà de 2100. Avec cette trajectoire, on pourrait atteindre + 8 °C à + 10 °C en 2300. Des scénarios totalement inenvisageables commencent ainsi à émerger.

Quelles sont les solutions pour infléchir cette tendance ?

Les pays doivent tout faire pour diminuer les émissions de CO2 et non plus seulement les maîtriser. Les solutions sont connues : diviser fortement les émissions du secteur des énergies fossiles, ce qui implique de ne pas poursuivre dans le développement massif des hydrocarbures non conventionnels comme les huiles et gaz de schiste, développer les énergies renouvelables pour fournir jusqu’à 50 % de l’énergie d’ici 2050, gagner en efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, favoriser les transports en commun ou encore limiter les émissions de méthane du secteur agricole. Ce sont des voies à mettre en œuvre aujourd’hui de façon volontariste pour éviter de le faire de manière contrainte et dans la panique dans quelques décennies.

Estimez-vous que la conférence sur le climat de l’ONU, qui doit débuter dans une semaine à Doha, peut permettre de faire avancer les choses ?

Cette conférence va permettre le réel lancement de la deuxième phase du Protocole de Kyoto, qui s’établira sur la période 2013-2020. Mais elle ne concernera que 15 % des émissions mondiales, avec l’engagement de l’Europe et de l’Australie. Le principal objectif de la conférence sera donc plutôt de lancer les discussions pour obtenir en 2015 un accord de limitation des émissions de gaz à effet de serre qui intègre tous les pays. Pour l’instant, les négociations sont au point mort.

Mais l’on peut espérer des évolutions positives : le président américain Barack Obama va peut-être davantage s’impliquer lors de son second mandat, d’autant plus après la piqûre de rappel qu’a constituée l’ouragan Sandy. La Chine est par ailleurs de plus en plus volontariste. Elle voit dans l’écologie une voie de développement, en devenant par exemple le premier pays solaire et éolien.

Climat: +2°C, c’est (encore) possible

Valéry Laramée de Tannenberg
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Le PNUE l’affirme : il est encore possible de stabiliser le réchauffement climatique à 2°C. Mais il faut agir vite et fort.

Jamais l’atmosphère n’a contenu autant de gaz à effet de serre, disait hier l’organisation météorologique mondiale [JDLE]. Au rythme où nous rejetons CO2, méthane et autre protoxyde d’azote, la terre pourrait se réchauffer de 5°C d’ici la fin du siècle, rappelait PricewaterhouseCooper’s, il y a quelques jours [JDLE]. Une perspective qui fait frémir, au vu du rapport que la Banque mondiale a consacré à une planète réchauffée de «seulement» 4°C [JDLE].

Dans ce concert anxiogène, le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) apporte une toute petite note d’optimiste. Ce matin, l’institution onusienne présente la troisième mouture de son étude annuelle sur les besoins et les capacités de réduction d’émission de GES.

Intitulé Bridging the Emissions Gap 2012, le rapport indique que nous avons encore la possibilité de stabiliser le réchauffement global à 2°C. Ça n’est presque qu’une question de volonté politique.

Pour bien comprendre les données du problème, revenons à notre bilan carbone. En 2010, nous avons rejeté dans l’atmosphère une cinquantaine de milliards de tonnes équivalent CO2 (Mdtéq.CO2), soit 14% de plus que la limite que nous devrons nous fixer, pour 2020, si nous voulons toujours limiter notre réchauffement à 2°C d’ici à la fin du siècle.

Car, rappelle le Pnue, si nous voulons respecter l’objectif fixé à Copenhague en 2009, nous devons abattre sensiblement et régulièrement nos rejets carbonés. D’après les calculs des experts mobilisés par l’institution onusienne, la limite ne devrait pas excéder 37 Mdtéq.CO2, en 2030, et 21 Mdtéq.CO2 en 2050.

Pour commencer. Histoire que les choses soient bien claires, le Pnue rappelle que si nous n’infléchissons pas très rapidement les trajectoires actuelles, le bilan carbone de l’humanité pourrait atteindre 58 Mdtéq.CO2 dès 2020 (2 milliards de plus que les estimations publiées dans le rapport de l’an dernier). Adieu, en ce cas, la stabilisation du climat à 2°C.

Se mettre sur la bonne trajectoire climatique exige, en effet, de réduire de 2 à 3% par an nos émissions, dès à présent, et durant au moins un demi-siècle. Or, si notre dérapage se poursuit, ne serait-ce que quelques années, l’effort de diminution de nos émissions sera totalement hors de notre portée. A moins, bien sûr, que nous subissions une crise mondiale d’une autre ampleur que celle que nous connaissons actuellement.

Bref, nous devrons réduire nos émissions de 13 Mdtéq.CO2/an d’ici à 2020. Ce que nous permettent les meilleures techniques disponibles, indique le Pnue. Leur généralisation pourrait épargner à l’atmosphère l’émission annuelle de 10 à 23 Mdtéq.CO2. A l’horizon 2020, l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments pourrait alléger notre bilan carbone global de près de 3 Mdtéq.CO2/an. La décarbonisation progressive du secteur de l’énergie et de l’industrie pourrait alléger notre empreinte carbone de près de 8 Mdtéq.CO2/an. Des moteurs plus efficaces et la banalisation des modes de déplacement doux pourrait diminuer de plus de 2 Mdtéq.CO2 par an les émissions du secteur des transports. L’amélioration des pratiques agricoles et sylvicoles pourraient, dans le meilleur des cas, réduire de près de 9 Mdtéq.CO2 par an nos émissions.

Le rapport ne dit, en revanche, ce qu’attendent les gouvernements pour s’engager dans la voie de la décarbonisation. La fin du débat sur la transition énergétique?

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