«Le nucléaire assure l’indépendance énergétique de la France» : vraiment ?
Hélène Gassin / Vice-présidente (Europe Ecologie Les Verts) de la région Ile-de-France / Arnaud Gossement / Avocat et Maître de conférences à Sciences Po
www.terra-economica.info du 22.03.11
La crise révèle la faillite de l’Etat et des experts
Philippe Pons
Le Monde du 30.03.11
Environnement : changer les comportements a un prix
Rémi Barroux
Le Monde du 29.03.11
Zero Waste edo Zero Zabor
Erik, Guipuzkoa Zero Zabor eta Zubidoneko kidea
Enbata-Alda du 31.03.11
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«Le nucléaire assure l’indépendance énergétique de la France» : vraiment ?
Hélène Gassin / Vice-présidente (Europe Ecologie Les Verts) de la région Ile-de-France / Arnaud Gossement / Avocat et Maître de conférences à Sciences Po
www.terra-economica.info du 22.03.11
Le débat sur l’énergie en France est encombré de présupposés, voire quelques mythes qui confinent parfois au mensonge.
L’attitude de nombre de dirigeants français face au drame intolérable de Fukushima est en partie le produit de ces croyances. Devant l’ampleur de la pollution mentale qu’elles engendrent il est impératif de les déconstruire. L’indépendance énergétique fait partie de ces dogmes construits il y a quelques décennies lorsque le nucléaire français construisait sa rhétorique, inventait son « story telling » pourrait-on dire.
Ainsi, la France est supposée jouir d’une grande indépendance en matière d’énergie, grâce à l’énergie nucléaire.
Le taux officiel d’indépendance énergétique oscille entre 50 et 51% selon les années. Une telle performance dans un pays qui importe la quasi-intégralité du pétrole, du gaz, de l’uranium et du charbon qu’il consomme a de quoi étonner. Cela mérite donc que l’on y regarde de près.
Le taux d’indépendance énergétique est officiellement défini et calculé comme la part des productions énergétiques « nationales » dans la consommation totale d’énergie primaire [1] et ça paraît effectivement logique.
Mais la première limite concerne la prise en compte de l’électricité nucléaire. Pour établir des unités communes additionnables et comparables – les tonnes équivalent pétrole -, la comptabilité de l’énergie évalue la quantité de combustible fossile qui aurait été nécessaire pour produire le même résultat mais en utilisant le rendement de la technologie considérée, soit 33% pour le nucléaire. En effet, seulement 33% de la chaleur dégagée par le réacteur est convertie en électricité, le reste est dispersé.
Mais si l’on cherche à savoir quelle quantité de combustible importé est évitée par le recours à des moyens de production « nationaux », est-il bien utile de prendre en compte les quantités de chaleur perdues du fait du mauvais rendement des centrales nucléaires ?
C’est comme si l’on comparait la valeur nutritionnelle d’un ration de pommes de terres et d’artichauts sur la base du produit initial et pas de ce que l’on consomme vraiment…
Avec cette règle plus les rendements sont mauvais plus l’indépendance est forte puisqu’elle est calculée non pas à partir du service rendu (l’électricité) mais à partir de toute l’énergie dépensée, y compris celle qui va réchauffer les oiseaux ou les rivières.
Si le rendement du nucléaire était de 10% l’indépendance énergétique de la France atteindrait 72% !
Une méthode permettant d’obtenir une image plus juste est de calculer la quantité de gaz naturel qu’il serait nécessaire d’importer pour produire autant d’électricité que le parc nucléaire, avec des centrales à cycle combiné d’un rendement de 55%.
Les experts de l’association Global Chance ont refait les calculs sur cette base et obtiennent un taux d’indépendance énergétique de 36% seulement [2].
Mais la plus importante limite à cette méthode est sans aucun doute qu’elle considère l’électricité nucléaire comme une énergie nationale alors que la totalité du minerai d’uranium est importé. On nous explique généralement que l’essentiel de la valeur ajoutée étant dégagé ici, on considère que l’uranium est français. C’est un peu comme si l’on disait que tout le pétrole raffiné en France devenait français… Cela reste pourtant une importation physique bien réelle et dénote une conception très particulière de nos relations avec un pays comme le Niger…
En considérant le nucléaire comme une énergie importée dans la comptabilité officielle, le taux d’indépendance énergétique chute à moins de 10% !
Le mythe de l’indépendance énergétique française a la peau dure. Il dénature le débat en imposant une vision totalement déformée de la réalité. La France est en fait doublement dépendante, du pétrole ET du nucléaire. Ce sentiment d’indépendance est à rattacher à l’histoire du développement du nucléaire en France. Vision gaullienne d’indépendance stratégique avec la mise au point de la bombe tout d’abord, puis lancement d’un vaste programme électro-nucléaire à la suite du choc pétrolier de 1973. Le nucléaire est donc perçu comme élément majeur pour la position de la France comme grande puissance indépendante des Etats-Unis pour sa défense via la dissuasion nucléaire, et ensuite indépendante des importations de pétrole pour sa production d’électricité. Ce deuxième point étant immédiatement extrapolé en indépendance énergétique puisque le fait d’importer massivement le pétrole utilisé comme carburant est ignoré dans un pays où l’ensemble des problèmes énergétiques est largement assimilé aux problèmes de fourniture de l’électricité.
[1] L’énergie « primaire » correspond à des produits énergétiques « bruts » utilisés tels qu’ils sont fournis par la nature ou à peu près : charbon, pétrole, gaz naturel, bois… Pour l’électricité, on considère comme « électricité primaire » : nucléaire, hydraulique, éolien, photovoltaïque. L’énergie finale est celle réellement disponible après transformation, hors auto-consommation, pertes etc. En France l’énergie finale représente environ 60% de l’énergie primaire.
[2] Retrouver le calcul sur le « petit mémento énergétique » – Global Chance, Janvier 2003. Les ordres de grandeur des différentes énergies n’ont hélas pas changé.
La crise révèle la faillite
de l’Etat et des experts
Philippe Pons
Le Monde du 30.03.11
Le Japon apparaît résigné à une lutte de longue haleine – d’au moins plusieurs semaines – pour essayer d’enrayer ce qui risque de devenir la plus grave catastrophe de l’histoire du nucléaire civil. Des voix se font néanmoins entendre pour appeler à se tourner sans attendre vers l’avenir. “Paradoxalement, écrit Naoaki Okabe, éditorialiste du Nihon Keizai, quotidien des milieux d’affaires, cette catastrophe pourrait être le point final aux décennies perdues”, celles d’un Japon en récession, enlisé dans une langueur dont il arrivait difficilement à se dégager depuis l’éclatement de la bulle spéculative, au début des années 1990, puis le choc financier.
“Le Japon ne peut assister ainsi à son propre déclin, poursuit l’éditorialiste. La catastrophe doit être le seuil d’un nouveau départ.” Il ne s’agit pas seulement de reconstruire les régions dévastées : il faut aussi repenser les grandes orientations de l’expansion depuis la seconde guerre mondiale. Le travail de reconstruction après le séisme du 11 mars sera énorme : son montant est estimé entre 16 000 et 25 000 milliards de yens (de 140 à 217 milliards d’euros). Mais il ne fait guère de doute que, en dépit du choc ressenti, du coût humain, la troisième puissance économique du monde dispose des moyens financiers et technologiques pour se redresser.
Elle a surtout la force d’une population qui sait faire preuve de retenue et d’austérité quand il le faut : une retenue dans la consommation individuelle d’électricité, par exemple, ou une consommation ralentie, qui se veut une expression de solidarité envers les sinistrés. Cette puissance économique conjuguée à la force morale de la société permettra au pays de sortir de l’ornière plus vite qu’on ne le pense. Mais sur quelle base, selon quels critères, cette renaissance s’opérera-t-elle ?
La question de la responsabilité de l’Etat et des opérateurs nucléaires, ainsi que des carences d’un monde politique incapable d’exiger un peu de transparence dans la gestion d’une énergie aussi dangereuse, devra être posée. Mais, plus profondément, le Japon est appelé à repenser ce qui est à la base d’une économie moderne : sa politique énergétique, mais en ne laissant pas aux seuls experts le soin d’en décider. Ce qui suppose de ne pas traiter avec une arrogance hautaine les opposants, parfois des poignées de paysans et de pêcheurs se battant avec leurs moyens et leurs arguments – qui ne font guère le poids face à la morgue des certitudes technocratiques – contre la construction de centrales nucléaires dans leur région. “L’usage du nucléaire doit faire l’objet d’une réflexion qui dépasse les experts”, fait valoir l’économiste Matsuto Uchihashi.
A partir des années 1960, le Japon de l’expansion s’est lancé tête baissée dans une croissance exponentielle en prenant des risques énormes pour sa population, dont l’une des conséquences fut l’apparition de maladies liées à la pollution comme celle de Minamata (intoxication par le mercure déversé dans la mer), qui fit des milliers de morts et des enfants-larves. Après des décennies de lutte, les mouvements de citoyens ont réussi à faire condamner les pollueurs, bien que des malades n’aient pas encore été indemnisés.
Le contexte historique et économique actuel est différent, tout comme le risque. Mais l’état d’esprit des pollueurs d’hier et l’attitude des opérateurs nucléaires d’aujourd’hui sont-ils si éloignés que cela, si l’on s’en tient au non-respect du principe de précaution et de la primauté de la santé des populations ? Etait-ce délibéré et cynique dans le cas des pollueurs ? Ces principes ont-ils été insuffisamment pris en compte par les opérateurs nucléaires ? Dans les deux cas, la rentabilité à court terme semble être passée avant les principes de sécurité à long terme. Tepco, opérateur de la centrale de Fukushima, n’est pas seul en cause : tous ses homologues dans l’Archipel agissent de la même manière.
On aurait tort, pour autant, de faire de la catastrophe de Fukushima un problème spécifiquement japonais : les carences politiques ou la collusion entre l’administration et les intérêts privés ont certes accentué le trait. Mais quelle que soit l’option – nucléaire ou non -, la question reste valable partout : doit-on laisser la gestion du nucléaire à des entreprises privées dont la logique est par définition la rentabilité ? Si c’est le cas, de quels moyens l’Etat, supposé défendre les intérêts de la communauté, se dote-t-il pour contraindre ces entreprises à faire preuve de “responsabilité sociale” ?
A cet impératif renforcement du contrôle par l’Etat s’ajoutent des choix : “Les Japonais sont placés devant un dilemme : continuer à suivre aveuglément l’élite au pouvoir, avec les risques qui sont devenus une réalité, ou bien opter pour un développement durable. Ils ne peuvent avoir les deux en même temps”, fait valoir Andrew DeWitt, professeur d’économie politique à l’université Rikkyo, à Tokyo, dans un article paru dans The Asia-Pacific Journal.
Cette catastrophe fait entrer le Japon dans une nouvelle ère. L’avenir des citoyens passe par la prise de conscience qu’il s’agit bien d’un tournant dans l’histoire nationale, et qu’il est temps pour eux de se faire entendre et de ne pas s’en remettre à leur élite actuelle.
Environnement : changer les comportements a un prix
Rémi Barroux
Le Monde du 29.03.11
Il est encore trop tôt pour déterminer si l’accident nucléaire de Fukushima aura des conséquences, au niveau mondial, sur les comportements des consommateurs et sur les politiques publiques de préservation de l’environnement. Ce que l’on sait, c’est que si la conscience environnementale progresse, l’argument financier reste un facteur déterminant. Plusieurs études, publiées en mars par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Centre d’analyse stratégique (CAS) français, parviennent au constat que le rôle des politiques d’incitation ou de dissuasion est décisif.
L’étude “Ecologiser le comportement des ménages “, réalisée auprès de 10 000 foyers de dix pays membres de l’OCDE (Australie, Canada, Corée du Sud, France, Italie, Mexique, Norvège, Pays-Bas, République tchèque et Suède), confirme qu’un changement de comportement est difficile à obtenir sans une “incitation adéquate”. Dans cinq domaines (la consommation d’eau, d’énergie, le choix du mode de transport, la consommation d’aliments biologiques et le traitement des déchets), les prix, le mode de tarification et l’information des consommateurs jouent un rôle essentiel.
“Le choix politique de faire ou ne pas faire payer la quantité consommée joue directement sur la consommation d’eau”, note ainsi Nick Johnstone, de la direction de l’environnement de l’OCDE. La consommation d’eau diminuerait d’environ 20 % lorsque la facture dépend du volume consommé. Dans le domaine de l’énergie, près de la moitié des ménages disent ne pas être prêts à débourser la moindre somme supplémentaire pour consommer de l’énergie “verte”, d’origine solaire ou éolienne.
Ils sont aussi moins de 10 % à accepter de payer de 15 % à 30 % plus cher pour des aliments issus de l’agriculture biologique. Les ménages recyclent davantage de déchets lorsqu’ils ont accès à des services de collecte en bas de chez eux. Mais cela coûte plus cher à la collectivité. Il faut “offrir aux ménages des services publics environnementaux adaptés”, préconise l’OCDE.
Bien sûr, la réalité varie d’un pays à l’autre. Les Australiens, les Canadiens ou les Suédois recyclent deux fois plus de produits que les Tchèques et les Mexicains. Ces derniers, suivis par les Néerlandais, les Français et les Italiens, sont plus enclins à éteindre les lumières, à arrêter les appareils ménagers et à baisser le chauffage pour économiser l’énergie.
Selon une étude réalisée par le CAS et intitulée “Nudges verts, de nouvelles incitations pour des comportements écologiques”, l’utilisation de nudges (“coups de pouce” en français) permet de modifier les usages. Selon une expérience menée dans un hôtel par le psychologue Robert Cialdini et citée par le CAS, 35 % des clients acceptaient de garder leur serviette de toilette pendant plusieurs jours, “pour protéger l’environnement”, comme le suggérait la direction. Ce pourcentage passait à 44 % quand l’incitation précisait que 75 % des personnes ayant déjà occupé la chambre avaient adopté ce comportement. “L’information mentionnant le comportement d’autrui est devenue une norme sociale bien plus efficace que les appels traditionnels à la préservation de l’environnement”, note le CAS.
Mais ces stratégies de valorisation ou de stigmatisation des comportements ont parfois des effets pervers. Lors d’une expérience menée en Californie, un millier de foyers ont reçu des données sur leur consommation énergétique et celle de leur voisinage. Si la comparaison a permis de diminuer sensiblement la consommation dans les foyers les plus gourmands en énergie, raconte le CAS, les ménages moins énergivores se sont mis à consommer davantage.
Pour limiter cet effet boomerang inattendu, il a fallu apposer sur les factures un symbole graphique – sourire ou grimace – pour valoriser les bons comportements. “Je donne le bon exemple”, devient le message positif. Mais attention, prévient Patrick Joly, directeur de la communication de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), “les gens en ont marre de la culpabilisation ou de l’exemplarité”.
L’approche nudge représente une troisième voie, entre le classicisme libéral qui laisse le marché organiser la consommation et une politique régulatrice plus interventionniste, estime Pierre Deschamps, conseiller pour l’énergie et le changement climatique à la Commission européenne. “Il faut que le message soit positif et ne reste pas sur la seule question des valeurs”, dit-il. Il est possible, selon lui, de convaincre un usager de ne pas jeter son téléphone portable en lui expliquant que “dans une tonne de téléphones cellulaires, on récupère 150 grammes d’or, alors que l’extraction d’une tonne de minerai dans une mine d’or n’en donne environ que 5 grammes”.
Zero Waste edo Zero Zabor
Erik, Guipuzkoa Zero Zabor eta Zubidoneko kidea
Enbata-Alda du 31.03.11
Le Forum “Capitalisme : c’est par où la sortie ?” se déroulera dans différentes villes d’Iparralde (Hendaye, Bayonne, Hasparren, Espelette, Mauléon) où auront lieu des conférences, des débats et des projections entre le 15 et 30 avril.
Dans la rubrique “Agir concrètement pour sortir du capitalisme” le samedi 30 avril dans l’après-midi, à l’IUT de Bayonne, “On s’y met, ici et maintenant”montrera des expériences menées sur le terrain dont l’une portera sur le Zero Waste / Zéro Déchet / Zero Zabor au Pays Basque Sud en Gipuzkoa.
Erik, militant de Zubidon et de Zero Zabor Gipuzkoa nous présente ici via quelles campagnes originales se fait la sensibilisation de la population sur le Zero Zabor.
“ZUBIDON Zubieta eta Donostiaren akronimoa, “Donostia zero zabor’’ taldearen marka urbanoa da. Gaztelera ematen du “subidon’’, gorakada, baina euskara da. Izena eta kolore korporatibotik hasita (arrosa), moldeak hausteko jaioa da talde hau. Donostiako talde hau Gipuzkoa Zero Zabor plataformarekin batera sortu zen 2010ko uda baino lehen Usurbilen. Ez da kasaualitate hutsa, plataformaren eraketa eta herrietan ari diren taldeen sorrera. 2002tik Lurraldean inposatu nahi izan den errausketa plantaren proiektua kokagune desberdinak ezagutu ditu: Urnieta, Igeldo (Donostia), Irun eta orain Zubietan (Donostia) Gipuzkoako Foru Aldundiak kokaleku “erosoa’’ aurkitu du. Hirigunetik urrun eta biztanle gutxiko auzoa. Orain arte eraiki nahi izan duten herrietan antolakuntza eta mobilizazioak ekarri ditu, baina proiektua lekuz aldatzerakoan, aldarrikapenak desaktibatu eta beste leku berri batzuetan berpiztu dira gutxiengoaren ahultasuna aurkitu arte. Zubietako inguruko udalek erraustegiaren arriskuaz eta inkoherentziaz ohartu ziren, bereiziki Usurbilko udalak alternatibak martxan ipini zituela 2009an atez ateko zabor bilketarekin. Erraustegiaren muntsoa gosez hil Sistema selektiboa eta epe motzean hondakinen %80a baino gehiago bertziklatzea lortzen duena, Hernani, Oiartzun eta An-tzuolan zabaltzea lortu da Zero Zabor helburu batekin, erraustegiaren munstroari aurre egiteko eta gosez hil dadila. ZERO WASTE (Zero Zabor) filosofia honek, politika publikoen bitartez, zabortegi eta errauste planten desagertze progresiboa bilatzen du. Helburu unibertsalista honek edozein lekutan finkatu eta zabaldu daitekeen moldea da. Soilik bidea marraztu behar genuen, helburu handi hau lortzeko. Hasieratik oso garbi geneukan bai Donostia eta Gipuzkoa mailan ekintza fresko, gazte eta alaitsuak behar genituela aktibismo klasikoarekin hautsiz eta norabide zehatzik ezagutu gabe. Aurpegia emateak eta irudimenari helduz, Zubidonetik eta GZZtik ekimen koloretsuak eta humore kutsuarekin antolatzen ditugu, esanguratsuenak; Erreala lehenengo mailara igo behar zela jakina zen egunean antolaturiko jaialdian sartu eta Anoeta futbol zelaia parean, erraustegi itsura zuen porteria eraiki genuen Burms jauna (The Simpson serietakoa) atezain moduan zegoelarik, jendea gonbidatzen genuen “erraustegiari gola sartzera” hori dena futbolariz jantzita geundelarik; gazteak, haurrak edo adinekoak animatuz. Hori bai, den dena grabaturik, jarraian interneten zabaltzeko.
Artibismoa Gaur egungo aktibismoa edo guk dei-tzen diogun moduan: artibismoa, artea eta aktibismoaren elkarketa. Hau da, gizarte moldeen aldaketa sentimenduen manipulazioaren bitartez edozein baliabide artistiko erabilita: dantza, antzerkia, muralak, humorea,… beti, komunikazio eta informazio teknologikoen baliabideez oinarriturik egon behar du. Facebook, youtube, wordpress, Iphone,… gure lagun hoberenak dira, gardentasuna eta jendearekin gertutasuna edukitzea laguntzen digu . Egia eta irribarrea aurretik daramagula, gure ekimenen detaile txikienaz ere informatzen saiatzen gara. Jendearekin konektatu behar da, ez soilik modu fisikoan; mezuak, esku orriak, sare sozialak,… plano psikologikoaren ere: gustuak, formak, estiloa,… naturaltasunez jokatuz sentimendua transmititzen lortzen da, koneksioa. Lehenengo fase batetan %80a baino gehiago bertziklagarria dela Udalek frogatu dute. Oraingoan bigarrengo fase baten barnean gaude, alternatibak egingarriak direla jakinda eta frogaturik, jendea aktibatzea da GZZren helburu nagusia, eztabaida sortuz. Horretarako martxoak 20ean 3.000 lagun elkartu ditugu Zubietako frontoian FLASH MOB bat eginez, hau da, dantza erraldoi bat MORATORIA eskatuz koreografia zehatz batekin, alturan ikusteko aproposa, Lady GaGaren “bad romance” kanta moldaturik. Helburua jendea elkartzea eta ondo pasatzea da. Ekimen sinboliko baten bitartez. Herrriaren koordinazioa irudikatuz, data sinboliko batetan: Usurbilen atez atekoaren 2.urte urrenean. Eta leku sinboliko batetan: errauste plantaren proiektuaren kokalekuan. Momentu honetan Gipuzkoako oligarkia, komunikabide eta alderdi politiko garran-tzitsuenak gure aurka ditugu. Honen aurrean Gipuzkoa zero zabor eta osatzen duten taldeak aurrera jarraitzen dugu talde gehiago eratuz herri gehiagotan ZERO WASTE deritzaion kultura sustatu nahi dugu, erraustegiaren afera honi sustraietatik heltzen diona, kontsumo produktuen prozesua, hasieratik amaieraraino, lege ezberdinez artikulatuaz. Halabaina, oraindik kolektibo lokala baino ez garenez eta, bestalde, udaletxeak izaki zabor kudeaketaren konpetentziaren eskudun nagusiak, GZZ kolektiboa baliagarriak ez diren hondakinen murrizketa ahal bezain beste indartzen ahaleginduko da batik bat, birziklapena sustatu eta produktuaren ahal bezainbesteko berrerabilpenean sakonduaz. Geure xedea, bestalde, hiritargoaren baitan eztabaida piztu eta bultzatzea da, ondorengoak bezalako galderei erantzun bat eman ahal izateko: zein ondorio izango ditu erraustegiak, zenbateko galera ekonomikoa ekarriko dio donostiar bakoi-tzari, nola eragingo die instalazioetan bertan lanean jardungo duten langileei, nola gainerako herritarrei. Ez gara hutsetik hasten ari Egun, SDDP sistema darabilten alternatiba ugari daude. Sistema hau latorrizko edota plastikozko potoengatik errenta bat ordaintzean datza, eta ongi funtzionatzen duela ari gara ikusten. Alokairu-moduko honek dirua berreskuratzea ahalbidetzen dio herritarrari, baldin eta ontziak itzul-tzen baditu. Hondakinen %98ko berrerabilpen arrakastatsua lor daiteke halaz. Geure sen ona mintzo zaigun bitartean, geure balioekin koherente garen bitartean… adi gaitzaten hasi behar dugu lanean, geure hondakinen kudeaketa osasuntsu bat posible eginaz.