Articles du Vendredi : Sélection du 18 janvier 2013

Huit des neuf années les plus chaudes ont eu lieu depuis 2000, selon la NASA

AFP
www.lemonde.fr/planete/article/2013/01/15/huit-des-neuf-annees-les-plus-chaudes-ont-eu-lieu-depuis-2000-selon-la-nasa_1817468_3244.html

Climat : le coût humain de l’inaction en détail

Audrey Garric
www.lemonde.fr/planete/article/2013/01/15/climat-le-cout-humain-de-l-inaction-en-detail_1816802_3244.html

« Fin de l’Occident, naissance du monde »

Hervé Kempf
Editions du Seuil, janvier 2013

Climat : les jeux sont faits.

James Hansen dirige la NASA Goddard Institute for Space Studies et est l’auteur de « Les tempêtes de mes petits-enfants. »
9 mai 2012

Bogota ere Zero Zabor mugimendura gehitu da

ELAko Ingurumen Boletina
https://webposta.elasind.org/afiliazioa/lab2013.nsf/0/9cfa593f70219252c1257af60033c434/$FILE/11.%20Ingurumen%20Buletina.pdf

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Huit des neuf années les plus chaudes ont eu lieu depuis 2000, selon la NASA

AFP
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Huit des neuf années les plus chaudes enregistrées sur le globe depuis le début des relevés de température en 1880 se sont toutes produites depuis 2000, a indiqué mardi 15 janvier la NASA.

 

L’année 2012 a été la neuvième la plus chaude avec 14,6 °C de moyenne, soit 0,6 degré de plus qu’au milieu du XXe siècle, selon les dernières estimations de l’Institut Goddard pour les études spatiales (GISS) de la NASA à New York. La température moyenne mondiale a grimpé d’environ 0,8 degré depuis 1880, 2010 et 2005 ayant été les années les plus chaudes.

« La température d’une année n’est pas en soi significative mais ce qui compte c’est le fait que la dernière décennie a été plus chaude que la précédente et que cette dernière a été plus chaude que celle d’avant, relève le climatologue Gavin Schmidt. La planète se réchauffe et la raison est que nous continuons à émettre de plus en plus de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmopshère », a-t-il souligné.

 

LA FRÉQUENCE DES CANICULES EXTRÊMES AUGMENTE

 

En 1880, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était environ de 285 parties par million en volume. En 1960, elle atteignait 315 parties par million, selon les mesures de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Aujourd’hui, cette concentration dépasse 390 parties par million.

Si 2012 a été une année relativement chaude sur l’ensemble du globe, elle a été la plus torride jamais enregistrée aux Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï) depuis 1880, avait annoncé la NOAA la semaine dernière.

« Les températures élevées aux Etats-Unis durant l’été 2012 sont le signe d’une nouvelle tendance de vagues de chaleur saisonnières extrêmes, plus chaudes que durant les étés les plus chauds au milieu du XXe siècle, a relevé James Hansen, directeur du GISS. Certaines saisons estivales pourront encore être plus fraîches que la moyenne à long terme, mais la fréquence des canicules extrêmes augmente et ce sont ces températures extrêmes qui affectent le plus les populations et les autres formes de vie sur notre planète. »

Climat : le coût humain de l’inaction en détail

Audrey Garric
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Des dizaines de millions de personnes pourraient échapper à des inondations ou à la sécheresse d’ici à 2050 si les émissions de gaz à effet de serre, à l’origine du changement climatique, étaient plus fortement et plus rapidement limitées. C’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change, dimanche 13 janvier. Celle-ci se veut la plus complète à ce jour sur les conséquences du réchauffement que les Etats pourraient éviter à l’échelle globale et régionale.

L’équipe de chercheurs anglais et allemands s’est penchée sur six grandes trajectoires : d’un côté, une politique plus ou moins active en faveur du climat conduisant à un pic des émissions soit en 2016 soit en 2030, suivi d’une baisse des rejets de 5 % ou bien de 2 % par an ; de l’autre, la poursuite du « business as usual », tel que défini dans les scénarios A1B (croissance économique très rapide qui s’appuie sur des sources d’énergie équilibrées entre fossiles et renouvelables) et A1F1 (scénario le plus polluant, avec un fort recours aux énergies fossiles) décrits par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Pour chacune de ces hypothèses, les chercheurs ont examiné les conséquences sur des indicateurs comme les inondations, la sécheresse, la disponibilité en eau ou encore la productivité agricole.

HAUSSE DU NIVEAU DES MERS ET INONDATIONS

Le scénario le plus strict, à savoir des émissions de gaz à effet de serre qui commencent à diminuer dès 2016 à un rythme de 5 % par an, est le seul à permettre aux nations de respecter l’objectif d’une hausse de la température mondiale limitée à 2 °C d’ici à la fin du siècle. En cas d’un pic en 2030, la température se situera autour de + 2,5 °C, selon l’étude, tandis qu’elle augmentera de 4 °C à 5,6 °C en cas d’absence de mesures de limitation des émissions.

De même, le niveau de la surface des mers s’élèvera de 30 cm d’ici à 2100 dans le premier cas, de 35 cm dans le deuxième et de 47 à 55 cm dans le dernier. Conséquence : dans un scénario de pic en 2016, 100 à 161 millions de personnes pourraient échapper à des inondations d’ici à 2050 par rapport aux scénarios A1B et A1F1 du GIEC ; mais elles ne seraient plus que de 52 à 120 millions si les émissions continuaient de croître quatorze ans de plus.

 

SÉCHERESSE ET PRODUCTIVITÉ AGRICOLELa sécheresse est le second domaine à être sensible à une action rapide pour réduire les émissions. Un pic des rejets en 2016 permettrait ainsi à entre 39 et 68 millions de personnes d’être épargnées par la sécheresse d’ici à 2050, contre de 17 à 48 millions pour un pic en 2030.

Certains impacts négatifs du changement climatique pourraient aussi être retardés de plusieurs décennies. Selon l’étude, la productivité du blé de printemps devrait diminuer de 20 % dans les années 2050, mais la baisse des rendements pourrait être retardée jusqu’en 2100 en cas d’action stricte contre le réchauffement – dans le cas contraire, cette baisse pourrait atteindre 60 %.

Au total, selon l’étude, de 20 % à 65 % des impacts négatifs prédits par les scénarios pessimistes du GIEC pourraient être évités d’ici à la fin du siècle grâce à des mesures ambitieuses de lutte contre le changement climatique et de limitation des gaz à effet de serre.

HYPOTHÈSES AMBITIEUSES

« Réduire les émissions de CO2 n’évitera pas totalement les impacts du changement climatique, précise l’un des coauteurs, le climatologue Nigel Arnell de l’université de Reading en Angleterre. Mais agir fort et vite permettra de gagner du temps pour construire des logements, mettre sur pied un système de transports et une agriculture plus résilients. »

Si l’étude démontre clairement l’intérêt à prendre des objectifs contraignants de limitation des gaz à effet de serre, elle s’avère néanmoins très ambitieuse et optimiste dans ses hypothèses. Le scénario d’un pic des émissions en 2016 apparaît difficilement atteignable alors que la communauté internationale s’est fixé la date de 2015 pour parvenir à un accord mondial sur les réductions des gaz à effet de serre qui entrerait en vigueur en 2020. Par ailleurs, l’objectif d’une limitation de la hausse de la température mondiale à 2 °C d’ici à 2100 est d’ores et déjà considéré comme inaccessible par une partie de la communauté scientifique, qui table plutôt sur une augmentation de 3 °C à 4 °C des températures moyennes.

« Ces objectifs sont aujourd’hui très difficiles à imaginer, confirme le climatologue Hervé le Treut, directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace. Ils fixent néanmoins un repère sur ce qu’il faudrait faire dans l’idéal, ce qui se fera en réalité, et ce que l’on y perd. Les gouvernements pourront ainsi éviter de réaliser le pire des scénarios. »


Etats-Unis : la température moyenne pourrait monter de plus de 5 degrés d’ici 2100

Le réchauffement climatique est déjà une réalité aux Etats-Unis et la montée de la température moyenne pourrait dépasser cinq degrés Celsius d’ici 2100, selon le scénario le plus pessimiste avancé par le rapport préliminaire d’un comité fédéral d’experts publié vendredi.

Selon la projection basse qui table sur une réduction substantielle de ces émissions après 2050, la hausse de la température moyenne devrait être de 1,6 à 2,7 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. Mais si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, le mercure pourrait alors grimper de 2,7 à 5,5 degrés.

Depuis 1992, le taux d’élévation des océans a doublé selon les mesures des satellites. Selon le rapport, les océans pourraient encore monter de 0,3 à 1,22 mètre d’ici 2100, mettant en danger près de six millions d’Américains vivant dans des zones côtières.

« Le changement climatique affecte déjà la vie des Américains alors que certains phénomènes météorologiques deviennent plus fréquents ou plus intenses, dont des vagues de chaleur, des ouragans, et dans certaines régions des inondations et des sécheresses », écrivent ces experts. (AFP)

« Fin de l’Occident, naissance du monde »

Hervé Kempf
Editions du Seuil, janvier 2013

Cessons de nous raconter des histoires sur « la crise » !

Et regardons de face le cœur du problème qui se pose à la société humaine en ce début du XXIe siècle : les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l’échelle du monde. Il devra donc baisser pour que chacun ait sa juste part. Autrement dit, l’appauvrissement matériel de l’Occident est inéluctable.

Comment allons-nous vivre cette mutation : en changeant nos sociétés pour nous adapter au mieux à ce nouveau monde, ou en nous opposant au sens de l’histoire, au prix d’un déchaînement de la violence ?

Ce récit phosphorescent d’idées originales prend comme fil conducteur les tribulations de l’humanité depuis son apparition sur terre. Captivant et à rebours du discours dominant, il nous invite à une dérangeante lucidité. Mais ce livre est également habité par un optimisme communicatif : oui, un nouveau monde est possible.

Six idées fortes :

• Appauvrissement matériel : les pays riches doivent s’organiser pour réduire leur consommation matérielle et énergétique.

• Espace écologique : la clé géopolitique du XXIe siècle sera le partage de l’espace écologique planétaire.

• Bio-économie : l’économie va se structurer en fonction de l’utilisation économe des ressources bio-écologiques.

• La force paradoxale de l’Europe : l’Europe a l’avenir devant elle. Parce qu’elle est plus sobre, plus juste et moins agressive que les autres superpuissances. Sa faiblesse fait sa force.

• Le retour des paysans : les paysans vont redevenir une des couches sociales les plus indispensables et les plus porteuses d’avenir – et d’abord pour créer de l’emploi.

• Réduire les inégalités : une diminution drastique des inégalités, tant à l’échelle mondiale qu’au sein de chaque pays, est indispensable pour parvenir à l’équilibre écologique.


Nos sociétés condamnées à s’appauvrir

Hervé Kempf au Club de la Presse de Strasbourg

La société humaine se heurte au « mur écologique » : la planète n’aura pas la capacité d’absorber les effets de l’activité humaine si le niveau de vie des pays émergents continue à s’élever au rythme actuel. Le monde occidental devra accepter de voir baisser son niveau de vie pour ne pas courir le risque d’affrontements violents et de guerres civiles. C’est la thèse développée dans le dernier livre de Hervé Kempf, journaliste au Monde, « Fin de l’Occident, naissance du monde » (Seuil).

Hervé Kempf était aujourd’hui l’invité du Club de la Presse de Strasbourg. « L’appauvrissement matériel des pays riches est inéluctable et indispensable. Soit on s’y adapte, soit on le subit », dit-il. Pendant 70 000 ans, la consommation moyenne énergétique était grosso modo identique sur l’ensemble de la planète. Le changement est intervenu à partir de la révolution industrielle. Depuis trois cents ans, une fraction de la société humaine vit avec un niveau de consommation moyen beaucoup plus élevé que le reste du monde. Avec le rattrapage des pays émergents (Chine, Inde, bientôt l’Afrique), la tendance historique est à nouveau à la « grande convergence ». Sauf qu’un élément nouveau intervient: le mur écologique.

Le prix de la convergence des niveaux de vie

« Les pays émergents ne pourront pas atteindre le niveau de vie occidental. Ce n’est tout simplement pas possible sauf à aller vers une catastrophe écologique inéluctable. Celle-ci n’est pas certaine mais probable. Pour que la convergence des niveaux de vie se fasse de façon satisfaisante, il faudra que notre niveau occidental de consommation énergétique diminue et que les inégalités, qui ont recommencé à se creuser dans les pays capitalistes depuis 1981, se réduisent dans tous les pays », dit Hervé Kempf. Faute de quoi, l’homogénéisation du niveau de vie ne pourra pas se faire. Cela créera des frustrations, des tensions sociales, des radicalisations, des guerres civiles et une course dangereuse aux ressources au niveau international.

« Ce chemin est évitable. Si on arrivait à convaincre Gérard Depardieu de rester en France et d’accepter un prélèvement de 75 % sur ses revenus, on entrerait dans une dynamique positive. On pourrait orienter nos ressources vers une agriculture beaucoup plus proche de l’écologie qui utilisera beaucoup de main d’oeuvre, vers les économies d’énergie, vers les transports collectifs, vers un nouvel urbanisme. On permettrait aux Indiens de ne plus rêver d’une voiture par personne si les Anglais et les Français commençaient par accepter de ne plus en avoir une par personne », dit Hervé Kempf.

UMP et PS sont dans la même logique

Malheureusement, les « oligarques » qui détiennent le pouvoir dans les pays occidentaux ne sont pas près de lâcher leurs prérogatives. Et Hervé Kempf range parmi ces oligarques les socialistes arrivés au pouvoir en France il y a quelques mois. « Le PS, c’est malheureux, n’arrive pas intégrer la question de l’écologie. Les grands élus de l’UMP et du PS sont dans la même logique en ce qui concerne la croissance et le développement. Le mariage pour tous est le chiffon rouge qui permet de faire croire qu’on est de gauche. De toute façon, le clivage gauche droite n’est plus pertinent pour partager la société.  Aujourd’hui, c’est l’écologie contre le conservatisme capitaliste. Or, on ne peut pas faire d’écologie si on n’a pas le sens de la justice sociale ».

Et sans justice sociale, c’est l’affrontement garanti à plus ou moins long terme car « la passivité du corps social a ses limites ». Hervé Kempf place encore quelque espoir dans la jeune génération, celle des moins de 25 ans, et dans la mouvements qui font bouger les sociétés, même si certains ont connu l’échec: le printemps arabe, le printemps érable au Québec, les indignés, etc. Espoir ténu, mais espoir tout de même…

Climat : les jeux sont faits.

James Hansen dirige la NASA Goddard Institute for Space Studies et est l’auteur de « Les tempêtes de mes petits-enfants. »
9 mai 2012

Le réchauffement de la planète n’est pas une prédiction. Il est en cours. C’est pourquoi j’ai été très troublé de lire une récente interview du président Obama dans le magazine Rolling Stone,  dans laquelle il dit que le Canada exploiterait le pétrole dans ses vastes réserves de sables bitumineux « quoique que nous fassions ».

Si le Canada le fait, et si nous ne faisons rien, les jeux seront faits pour le climat. Les sables bitumineux du Canada, dépôts de sable saturé de goudron, contiennent deux fois la quantité de dioxyde de carbone émis par l’utilisation mondiale de pétrole dans notre histoire. Si nous devions exploiter entièrement cette nouvelle source de pétrole, tout en continuant à brûler nos ressources en pétrole conventionnel, gaz et charbon, les concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère finiraient par atteindre des niveaux plus élevés qu’au Pliocène, il y a plus de 2,5 millions d’années, lorsque le niveau de la mer était d’au moins 15 mètres plus élevé qu’il ne l’est maintenant. Ce niveau de gaz à effet de serre (GES) ferait en sorte que la désintégration des calottes glaciaires accélérerait hors de contrôle. Le niveau des mers augmenterait et détruirait les villes côtières. Les températures mondiales deviendrait intolérables. Vingt à 50 pour cent des espèces de la planète seraient vouées à disparaître. La civilisation serait en danger.

 

Telle est la perspective à long terme. Mais à court terme, les choses seront assez mauvaises. Au cours des prochaines décennies, l’ouest des États-Unis et la région semi-aride du Dakota du Nord au Texas va subir une sécheresse semi-permanente, et la pluie, quand elle viendra, tombera en événements extrêmes, avec de fortes inondations. Les pertes économiques seraient incalculables. De plus en plus du Midwest serait un bol de poussière (dust bowl). La vallée centrale de Californie ne pourrait plus être irriguée. Les prix alimentaires atteindraient des niveaux sans précédent.

 

Si cela semble apocalyptique, ça l’est en effet. C’est pourquoi nous devons réduire drastiquement les émissions. Le président Obama a le pouvoir non seulement de refuser tout accès supplémentaire de pétrole des sables bitumineux au raffinage sur la côte du golfe du Mexique, que le Canada désire utiliser en partie pour les marchés d’exportation, mais aussi d’encourager des incitations économiques à laisser les sables bitumineux et autres carburants sales dans le sol.

 

Le signal du réchauffement de la planète est maintenant plus fort que le bruit de la météo aléatoire, comme j’avais prédit que ça se passerait maintenant dans la revue Science en 1981. Les étés très chauds ont sensiblement augmenté. Nous pouvons dire avec certitude que les récentes vagues de chaleur auTexas et en Russie, ainsi qu’en Europe en 2003, qui ont tué des dizaines de milliers de personnes, ne sont pas des phénomènes naturels – elles ont été causées par le changement climatique d’origine humaine.

 

Nous savons depuis les années 1800 que le dioxyde de carbone piège à chaleur dans l’atmosphère. En quantité correcte il maintient un climat propice à la vie humaine. Mais ajoutez trop, comme nous le faisons maintenant, et les températures atteindront inévitablement un niveau trop élevé. Ce n’est pas le résultat de la variabilité naturelle, comme certains le prétendent. La terre est actuellement dans la partie de son cycle orbital à long terme où les températures devraient normalement diminuer. Mais elles sont à la hausse – et c’est parce que nous les forçons à augmenter par les émissions de combustibles fossiles.

 

La concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère est passée de 280 parties par million à 393 ppm au cours des 150 dernières années. Les sables bitumineux contiennent suffisamment de carbone – 240 gigatonnes – pour ajouter 120 ppm. Les schistes bitumeux, proches cousins des sables bitumineux présents principalement aux États-Unis, contiennent au moins un supplément de 300 gigatonnes de carbone. Si nous nous tournons vers ces carburants sales, au lieu de trouver des moyens pour éliminer notre dépendance aux combustibles fossiles, il n’y a aucun espoir de maintenir les concentrations de carbone inférieure à 500 ppm – un niveau qui, comme le montre l’histoire de la terre, laissera à nos enfants un système climatique hors de leur contrôle.

 

Nous devons commencer à réduire les émissions de manière significative, ne pas créer de nouvelles façons de les augmenter. Nous devrions imposer une taxe carbone qui augmente progressivement, prélevée sur les de sociétés qui exploitent les combustibles fossiles, puis distribuer 100 pour cent du produit de cette taxe à tous les Américains sur une base par habitant chaque mois. Le gouvernement ne gagnerait pas un sou. Cette approche fondée sur le marché stimulerait l’innovation, l’emploi et la croissance économique, éviterait l’hypertrophie du gouvernement ou de lui faire choisir les gagnants et les perdants. La plupart des Américains, sauf les plus gros consommateurs d’énergie, recevraient plus que ce qu’ils payeraient du fait des prix plus élevés. De plus, la réduction de la consommation de pétrole due à l’augmentation du prix du carbone serait près de six fois supérieure à l’offre de l’oléoduc proposé à partir du Canada, ce qui rend l’oléoduc superflu, selon les modèles économiques pilotés par une augmentation lente du prix du carbone.

 

Mais au lieu de placer une taxe croissante sur les émissions de carbone des combustibles fossiles pour leur faire payer leurs coûts réels, en rendant équitable le terrain de jeu de l’énergie, les gouvernements du monde forcent le public à subventionner les combustibles fossiles de centaines de milliards de dollars par an. Cela encourage une ruée frénétique pour extraire tous les combustibles fossiles par l’extraction à ciel ouvert, les mines de longue taille, la fracturation hydraulique, l’extraction des sables et schistes bitumineux et les forages océaniques profonds et dans l’Arctique.

 

Le président Obama parle d’une «planète en danger», mais il ne fournit pas le leadership nécessaire pour changer le cours du monde. Nos dirigeants doivent parler franchement au public – qui aspire à une discussion ouverte et honnête – expliquant que le maintien de notre leadership technologique et de notre bien-être économique demande une modification raisonnée de notre politique énergétique. L’histoire a montré que le public américain peut relever le défi, mais le leadership est essentiel.

 

Pour la science, la situation est claire – il est temps pour la politique de suivre. Il s’agit d’un plan qui peut unifier les conservateurs et les libéraux, les écologistes et les entreprises. Chaque académie nationale des sciences dans le monde a déclaré que le réchauffement climatique est bien réel, causé principalement par les humains, et nécessite une action urgente. Plus nous attendons, plus le coût de l ‘action sera élevé – nous ne pouvons pas attendre plus longtemps pour éviter le pire et d’être jugés immoraux par les générations à venir.

Bogota ere Zero Zabor mugimendura gehitu da

ELAko Ingurumen Boletina
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Ezin dugu urtea hasi birziklapena eta Zero Zabor helburua aipatu gabe. Eta honen inguruan askotan idatzi dugun arren, ez dago hobera bere esanahiari errepaso bat ematea. Zero Zabor programen helburua hondakinak ez erretzea eta ez lurperatzea da, material hauek aprobetxatzea eta %100a ekoizpen ziklora bueltatzea da.

Zero Zabor filosofiak gaur egungo “naturatik hartu, kontsumitu, bota” kontsumo
kultura alde batera uztea planteatzen du, eta kontsumo arduratsua, hondakinak sorlekuan
sailkatzea, berrerabilpena, berreskuratzea, eta birziklapena oinarri dituen
aprobetxamendu kultura zabaltzea bilatzen du. Hau posible izateko hiritarron parte
hartzea ezinbestekoa da.

Zero Zabor filosofiaren oinarrizko printzipioak hurrengoak dira:

– Naturaren baliabideak errespetatu, kontserbatu eta birsortzea.

– Hondakin sortzailearen ardura.

– Kontsumo kontzientea eta arduratsua.

– Urrats ekologikoaren kontzientzia: gure ekintza bakoitzaren ingurumen inpaktua.

– Murriztea, berrerabiltzea eta birziklatzea.

Eta hau ez da Gipuzkoa, Katalunia edo Italiako leku gutxi batzuetako kontua bakarrik.

Ezta ere herri txikietan soilik aplikatu daitekeen eta hiri handiek izan ezin duten proiektua. San Frantzisko eta Erroma bezalako hirien kasua ezagutzen genuen. Orain Bogota gehitzen zaio Zero Zabor mugimenduari.

Bogota Kolonbiako hiriburua da eta 8 milioi biztanle ditu.

Bogotako udalak Zero Zabor programa bultzatzen du. Programa hau hondakinak sorlekuan sailkatzeko eta sailkatuta entregatzeko hiritarren konpromisoan  oinarrituko du, hiriarekiko eta
ingurumenarekiko betebeharra sortuz.

Latinoamerikako hiri handienetan (Mexiko DF, Sao Paulo, Buenos Aires, Rio de Janeiro, Lima, Bogota…) pertsona asko ekonomia informalean aritzen dira eta hauen jarduera nagusietako bat birziklatzailearena da. Bogotan soilik 7.000 eta 10.000 artean kalkulatzen da jarduera honetan ari diren pertsona kopurua. Kalean hondakinak jaso eta sailkatzera dedikatzen dira eta ondoren kudeatzaileei saltzen dizkiete beraien sostengua lortuz, materialen berrerabilpena
posible eginez eta naturatik hartzea ekidinez.

Udaletxeak birziklatzaile hauek zero zabor programan sartzeko plan bat egin du, hondakinen aprobetxamendua posible egiten duen lana duina eginez. Honek birziklapenean garatzeko dagoen sektore bat dagoela erakusten du. Lan aukera hau gurera ere ekarri daiteke, non oraindik pausu gutxi eman ditugun Zero Zabor bidean, bizi dugun egoera ekonomikoan baztertu ezin daitekeen enplegu iturria izan daiteke. Beste arrazoi bat, eta pisu handikoa, Euskal Herrian Zero Zabor filosofia bultzatzeko.