A la suite du rapport 2021 sur l’état de la métamorphose écologique du Pays Basque (découvrir les résultats des communes), les sentinelles écologiques vous proposent de revenir sur les principales informations de cette 1ère année de suivi.
1er poste d’émission de GES, l’agriculture tient une place centrale au Pays Basque nord avec une production caractérisée par la prédominance de l’élevage. Si d’autres filières de qualité se sont construites autour des produits du terroir, du fait de cette spécialisation, l’autonomie alimentaire y est très faible. La moyenne globale de métamorphose pour la thématique agriculture / alimentation est de 0,2 sur 4, avec des scores allant de -0,3 à 1,4. Seules Arcangues, Hendaye, Itxassou et Macaye atteignent le 1er stade de l’œuf. Pour l’instant, aucune commune n’a de stratégie avec pour objectif une alimentation 100 % paysanne, bio, et locale ou n’évoque le Projet Alimentaire Territorial de la CAPB. Seules 23 % des communes répondantes disent envisager des actions en faveur de la sanctuarisation des terres, tandis que 19 communes se sont vues attribuer un malus du fait d’objectifs de réduction de consommation du foncier trop faibles 11 . Néanmoins, des documents d’urbanisme intercommunaux sont en cours d’élaboration pour beaucoup d’entre elles.
FOCUS :
LOI EGALIM ET EMPREINTE CARBONE DES CANTINES SCOLAIRES
Sur les 31 communes dont nous avons pu consulter les menus, 15 ne semblent pas en passe de respecter la loi EGalim, dont 6 ne proposent pas systématiquement de menu végétarien hebdomadaire: Ahetze, Ayherre, Bidart, Biriatou, Mauléon-Licharre et Saint-Pée-sur-Nivelle. Sare, Saint-Jean-de-Luz et Mouguerre nous ont déclaré des parts de produits biologiques supérieures aux 20% prévus par la loi au 1/01/2022 mais en contradiction avec celles -bien inférieures- constatées par les sentinelles sur leurs menus.
Les sentinelles félicitent les communes d’Arcangues et Bayonne, seules à proposer une option végétarienne quotidienne, conformément à l’engagement du Pacte. Cela peut sembler contre-intuitif mais la provenance d’un aliment a beaucoup moins d’impact carbone que le type d’aliment que l’on consomme. En effet, le transport intervient faiblement dans l’empreinte carbone de la plupart des aliments en comparaison du poids de la déforestation et de l’élevage (méthane, engrais azotés et effluents). Une étude a même évalué que le fait de remplacer seulement une fois par semaine la viande rouge et les produits laitiers par du poulet, du poisson, des œufs ou une alternative végétale réduit autant son empreinte carbone que si l’on consomme l’entièreté de son alimentation localement !
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