Ce vendredi 23 août, 85 militant·e·s de la Confédération paysanne et d’ELB*, d’Attac, de Bizi, des Amis de la Terre et de LAB ont bloqué l’usine de Bayer – Monsanto située à Peyrehorade dans les Landes. A la veille de l’ouverture du G7, ces activistes et militant-es sont venus dénoncer l’inaction complice des États face à la toute puissance et l’impunité dont jouissent les multinationales et exiger un plan de sortie des pesticides.
Confinés à Biarritz, les 7 chefs d’États parmi les plus riches de la planète s’apprêtent à tenir un sommet bunkérisé, coupé des citoyen·ne·s, avec une pression policière inédite. Ce sommet illégitime qui prétend parler à la place des peuples sera incapable de répondre aux enjeux planétaires du 21e siècle et en particulier à l’ampleur de la crise agricole, écologique et climatique.
Face à l’accélération du dérèglement climatique et à l’inaction des gouvernements, nous ne pouvons plus attendre. Les rapports scientifiques, les révélations de journalistes et les jugements se multiplient. Or les États mènent des politiques qui protègent les intérêts des multinationales plutôt que l’intérêt général. En France, Emmanuel Macron a reculé devant sa promesse de sortie du glyphosate à plusieurs reprises.
Bayer – Monsanto est responsable de désastres sanitaires et environnementaux. Le lien entre l’utilisation massive de pesticides et la multiplication de maladies est de plus en plus évident. Les produits de Bayer – Monsanto empoisonnent les paysan·ne·s, les champs et nos assiettes. Les semences que produit et commercialise Bayer-Monsanto contraignent les paysan·e·s à un système massivement dépendant aux intrants chimiques.
Pour prévenir le danger réel et imminent lié aux produits et aux pratiques toxiques de Bayer – Monsanto, nous n’avons d’autre choix que de bloquer l’usine de Peyrehorade (Landes).
Sortir des pesticides a un coût pour les paysan·ne·s : ils doivent être accompagnés pour changer leurs pratiques et vivre de leur métier. Dans l’intérêt de l’ensemble de la population, nous demandons l’interdiction de ces produits toxiques et l’arrêt de leur production.
Tant que les États ne seront pas à la hauteur des enjeux, les citoyen·ne·s multiplieront les actions pour mettre des multinationales comme Bayer – Monsanto hors d’état de nuire.