6ème rapport du GIEC : il est temps d’agir et de mettre fin aux projets climaticides

Ce lundi 4 février marque la sortie du troisième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de ce sixième cycle d’évaluation portant sur l’atténuation du changement climatique. Alors que le dernier rapport publié le 28 février sonnait l’alarme sur les effets délétères du dérèglement climatique déjà visibles, celui-ci souligne que pour le limiter il faudra une réduction très forte et rapide (voire immédiate) des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs.

Alors que la guerre en Ukraine a mis cruellement en exergue la nécessité de sortir des énergies fossiles, les conclusions du nouveau rapport du GIEC enfoncent encore le clou face à ce constat. Mettre fin à notre dépendance aux énergies fossiles, soulignent les experts, est un enjeu crucial pour atténuer les effets de l’urgence climatique. Parmi les options efficaces et réalisables, le GIEC met en avant : la sobriété (consommer moins d’énergies et de ressources), les énergies renouvelables, une alimentation moins riche en viande, un changement des habitudes de mobilités…

Encore une fois, les conclusions du rapport rappellent l’urgence d’agir pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. Et pourtant, au niveau hexagonal comme en Iparralde, l’inertie politique demeure la norme : les questions relatives à l’urgence climatique, de pair avec celles liées à la justice sociale, ne sont pas à la hauteur de l’urgence. Pire encore, des grands projets inutiles et imposés demeurent en tête de l’agenda politique, à l’image du GPSO avec le retour de la LGV.

Longtemps passé sous silence, ce projet climaticide aux coûts économiques et écologiques exorbitants est revenu en tête de l’agenda politique sous l’impulsion du président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, soutenu par l’exécutif hexagonal. Sur des postulats erronés repris sans fin, et contre toute étude et opposition citoyenne, le projet poursuit sa route de manière radicalement anti-démocratique. De fait, le président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Lasserre a signé le plan de financement de la première phase du projet, manquant à ses engagements alors que la Communauté d’Agglomération Pays Basque aux côtés des départements de la Gironde et du Lot et Garonne se sont opposés à sa réalisation.  Dans ce contexte, Bizi! co-organise avec le CADE une réunion publique d’information le mardi 12 avril prochain à 19h à la Bourse du Travail à Bayonne. Cette réunion vise à informer sur les coûts environnementaux, économiques mais aussi sociaux de ce grand projet inutile et imposé. Ce sera également sur les conséquences délétères de la LGV sur la crise du logement qui frappe déjà durement notre territoire.