Bizi ! et le CADE (Collectif des associations de défense de l’environnement) appellent à un rassemblement de solidarité et de protestation ce mardi 28 octobre à 18H30 devant la Sous-Préfecture de Bayonne pour protester contre la mort au Testet du jeune Rémi Fraisse, étudiant en droit de l’environnement de 21 ans.
D’après les informations du site Reporterre ( http://www.reporterre.net/spip.php?article6496 ), Remi Fraisse est décédé lors de la journée d’opposition au barrage inutile et imposé de Sivens, au Testet, après avoir reçu une grenade ou un flashball policier.
L’Etat vient de décider la suspension des travaux, après qu’une forêt entière ait été détruite, et surtout un jour trop tard, un mort trop tard.
Cette mort vient après des semaines de brutalité policière déployée contre les opposants non-violents au barrage du Sivens. Un an avant la COP21 de Paris, dans un contexte de régressions sociales et écologiques graves, la violence policière (dénoncée depuis de nombreuses semaines) utilisée contre les opposants à ce barrage pensé pour servir les intérêts de l’agriculture intensive et productiviste, alors même qu’un rapport d’experts vient d‘en souligner le manque total de pertinence et d’intérêt général, est quelque chose d’extrêmement lourd de sens et de conséquences.
Si les faits s’avèrent exacts, ils créent une situation particulièrement grave, et Rémi Fraisse pourrait être le premier défenseur de l’environnement tué par la police depuis la mort de Vital Michalon, tué en 1977 lors d’une manifestation contre le projet de centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville. Il s’agirait alors du retour à une période qu’on croyait révolue, qui pose un vrai problème quand aux responsabilités politiques de l’actuel gouvernement.
Le Cade et Bizi ! adressent toute leur solidarité et l’expression de leur peine et de leur émotion à la famille et aux amis de Remi Fraisse. Nous appelons la population à se rassembler devant la sous-préfecture de Bayonne pour exiger toute la vérité sur ce décès, et pour réclamer la démission de tous ceux -jusqu’au plus haut niveau- qui ont pris la responsabilité depuis des semaines de déployer une violence grandissante à l’encontre des défenseurs pacifiques du site du Testet, créant ainsi un engrenage qui semble connaître aujourd’hui un dramatique dénouement.
Bizi ! et le CADE,
le 27 octobre 2014