Nous sommes au bord du gouffre. La dissolution irresponsable de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron dimanche 9 juin, après que l’extrême droite ait rassemblé 40 % des voix exprimées aux élections européennes, nous propulse dans une période dangereuse et incertaine.
Après avoir multiplié les passages en force sur les retraites ou sur l’écologie, après avoir déroulé une politique qui sert la soupe aux plus riches et méprise les classes populaires, et après avoir déroulé le tapis rouge à l’extrême droite, Emmanuel Macron arrive au bout de l’impasse dans laquelle il nous mène depuis le début de son mandat. Les prochaines semaines seront décisives.
L’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, à l’Assemblée nationale et au gouvernement, serait en effet un bouleversement difficilement imaginable et une menace immédiate pour nos vies.
Elle consacrerait un parti qui lutte contre tous les acquis sociaux, qui ne protège pas la population, votant contre le blocage des prix des produits de première nécessité, contre l’amélioration des conditions de vie des plus précaires en s’opposant à l’augmentation du SMIC, ou encore contre notre santé en refusant l’interdiction du glyphosate.
Elle mettrait aux commandes un parti dont l’opposition à toute politique écologique est une priorité, et qui va donc frontalement contre l’action des militant·e·s écologistes. Le RN n’a de cesse de monter les paysans contre les écologistes, de batailler contre les énergies renouvelables, et soutient activement les multinationales grandement responsables du dérèglement climatique. Les prochaines années sont décisives pour maintenir une planète vivable, et chaque année perdue sera perdue à tout jamais.
Elle attaquerait frontalement la solidarité avec les migrant-es, l’égalité de genre, la défense de territoires ouverts et accueillants, la lutte contre le racisme et les discriminations. Autant de causes défendues par Bizi avec persévérance. Pire, le cœur du projet du Rassemblement National, c’est la préférence nationale qui considère les personnes nées en France comme étant naturellement supérieures aux autres. C’est la remise en cause du 1er article de la déclaration des droits de l’homme : “les humains naissent et demeurent libres et égaux en droit” ! Nous ne nous y résignerons jamais.
Enfin, elle annoncerait un durcissement sans précédent des conditions d’action des associations et de toute la société civile, dont Bizi, qui se mobilisent pour un Pays Basque soutenable, souverain et solidaire.
Malgré le péril imminent, notre avenir est plus que jamais entre nos mains, les jeux ne sont pas encore faits. L’organisation collective sera déterminante et Bizi y prendra sa part. D’autres mondes sont possibles, hors de l’impasse du macronisme libéral et autoritaire et de la folie de l’extrême droite. Construisons-les !
- En manifestant ce samedi aux côtés des syndicats, départ 11h de la place Ste Ursule à Bayonne
- En se rassemblant ce samedi à l’appel d’Alda lors de la journée du droit au logement, 18h30 place Patxa à Bayonne
- En allant tou·te·s voter et en faisant voter les dimanche 30 juin et 7 juillet aux élections législatives.
Chaque dixième de degré compte pour le climat.
Chaque voix compte pour la démocratie.
“Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.” Bertold Brecht