Non aux permis d’exploration d’hydrocarbures dans le golfe de Gascogne !

Presque un an après le blocage du sommet des pétroliers à Pau, une lettre ouverte a été envoyée à la Ministre de l’environnement, de la mer et de l’énergie d’opposer un refus définitif aux demandes de permis d’exploration et d’exploitation de gaz et de pétrole offshore concernant notamment la façade Atlantique, dont deux couvrent tout particulièrement le golfe de Gascogne.

Une pétition est ouverte ici-même pour appuyer cette demande, chaque signature déclenchant l’envoi d’un mail au ministère de l’environnement : http://act.350.org/letter/gel-fossiles/ 

Merci de signer et faire signer, c’est le moment d’arracher un tel moratoire ferme et officiel !

Madame la Ministre,

En avril dernier, vous avez décidé d’un « moratoire immédiat sur la recherche d’hydrocarbures en Médit
erranée française », gel que vous avez publiquement annoncé vouloir étendre à l’ensemble des eaux françaises pour tous les nouveaux permis.

Cette annonce précurseuse représente une étape décisive de la transcription concrète de l’Accord de Paris dans les politiques françaises. Geler le développement des projets d’extraction de combustibles fossiles est en effet indisp
ensable pour respecter les objectifs adoptés à l’issue de la COP21.

Les gisements de gaz et de pétrole actuellement exploités sont suffisamment grands pour nous faire sortir de la trajectoire des 1,5°C de réchauffement climatique – et si nous exploitons de surcroît tout le charbon des mines actuellement en production, nous dépasserons largement les 2°C.

Il est désormais indispensable de passer à l’étape suivante, de s’assurer que votre engagement personnel puisse s’appliquer à celui ou à celle qui vous succèdera et de geler définitivement l’accord de nouveaux permis d’exploration comme d’exploitation dans l’ensemble des eaux françaises. Pour débuter ce processus il faut élargir le moratoire à la côte Atlantique et à la Guyane et abroger les permis Parentis Maritime, Parentis Maritime Sud, Marges du Finistère ainsi que PER UDO et PER SHELF.

L’élection de Donald Trump s’annonce catastrophique sur le plan de la lutte contre le réchauffement climatique, à un moment où nous ne pouvons pourtant plus nous permettre d’attendre. Comme il l’avait annoncé, ses toutes premières décisions constituent un retour en arrière brutal – qu’il s’agisse d’autoriser le développement d’oléoducs ou de remettre en cause les engagements de la COP21.

Le rôle des dirigeants du monde entier les plus attachés à la lutte contre le réchauffement climatique est donc désormais de « compenser politiquement » l’absence de volontarisme des dirigeants les plus rétrogrades.

La France n’est malheureusement pas à l’abri de la victoire de personnalités politiques aussi rétrogrades que Trump, y compris en matière climatique. Il est donc indispensable de mettre à profit les mois qui restent pour s’assurer que, quel que soit le résultat des élections présidentielle puis législatives, la France reste un pays moteur de la lutte contre le réchauffement climatique.

Il s’agit en outre d’une manière très concrète de transcrire la résolution pour une « société bas-carbone » adoptée par l’Assemblée nationale « encourageant les investisseurs institutionnels, les entreprises, notamment celles dont l’État est actionnaire, et les collectivités territoriales à cesser d’investir dans les énergies fossiles ».

Veuillez agréer, Madame la Minis
re, l’expression de nos sentiments les plus distingués,

 

Jacques Beall, Surfrider Foundation Europe

Maxime Combes, Attac

Florent Compain, les Amis de la Terre

Olivier Dubuquoy, Nation Océan

Fanny Delahalle, Alternatiba

Nicolas Haeringer, 350.org

Denez l’Hostis, France Nature Environnement

Txetx Etcheverry, Bizi!

Jean-François Julliard, Greenpeace

Cécile Marchand, ANV-COP21

Laura Morosini, Chrétiens Unis pour la Terre

Pierre Perbos, Réseau Action Climat