La mairie de Biarritz accepte de rencontrer Bizi !

Une réunion aura lieu dans les jours à venir pour parler de politique cyclable sur Biarritz. La date devrait en être fixée ce vendredi.

Voir l’article de Sud-Ouest de ce jeudi 3 novembre :

Les défenseurs de la petite reine toujours déterminés

Bizi ! persiste à demander un rendez-vous au maire de Biarritz.

En juin 2010 à Bayonne, manif pour le vélo. PHOTO ARCHIVES J.-D. CHOPIN

Ils persistent et signent. Suite à la manifestation de samedi au Salon de l’auto, et aux propos tenus dans nos colonnes par Michel Veunac, deuxième adjoint au maire de Biarritz (lire l’édition « Sud Ouest » de lundi), les représentants du mouvement écolo-abertzale Bizi ! maintiennent que Didier Borotra a toujours refusé de les rencontrer.

Pour preuve, Camille Ogouz, Éric Lecoutre, Maider Irabola et Yoanne Leroyer, du groupe de travail Alternatives au Tout Voiture, joignent la lettre que leur a adressée le maire de Biarritz, le 18 janvier dernier, en réponse à leur demande de rencontre.

Laconique

Ces militants souhaitaient présenter à Didier Borotra les résultats du « diagnostic citoyen vélo » et les aménagements cyclables qui pourraient être réalisés, selon eux, « à moindres frais ». La réponse avait été laconique : « La Ville de Biarritz n’est pas intéressée par votre proposition ». Un deuxième courrier adressé fin juillet est resté, cette fois, sans réponse.

Concernant l’Agglomération Côte basque Adour, Bizi ! confirme qu’effectivement, une réunion de travail est programmée le jeudi 10 novembre avec Michel Veunac, au titre de vice-président, et des techniciens de cette collectivité. Réunion faisant suite à une réponse positive de Jean Grenet, et dont le but est de faire le point sur les pistes cyclables à l’échelle de l’agglomération. Elle n’est pas la première : une précédente réunion avec l’Agglo s’est tenue le 25 janvier dernier, et Bizi ! avait pu y présenter le « diagnostic citoyen vélo » et les propositions qui en découlent. Cette réunion, souligne Bizi !, s’inscrit dans une démarche engagée depuis deux ans auprès des collectivités publiques.

« Mais l’Agglo et la Ville de Biarritz sont deux collectivités distinctes, fait remarquer Bizi !. Et c’est bien la Ville de Biarritz qui décide des aménagements de ses espaces publics. »

« Avant la saison estivale »

C’est pourquoi le mouvement réitère sa demande de rendez-vous avec la mairie de Biarritz, au plus vite « afin que les aménagements cyclables proposés puissent voir le jour avant la saison estivale à venir ». Il annonce également son intention de poursuivre les actions du même type que celle du Salon de l’auto « jusqu’à l’ouverture de discussions sur l’élaboration et la mise en œuvre d’un véritable politique cyclable à Biarritz ».

Michel Veunac, lui aussi, persiste et signe. Le 20 septembre, suite à un courriel de Bizi ! réclamant, une nouvelle fois, un rendez-vous, l’élu biarrot a reçu une note écrite de Didier Borotra lui demandant de prendre un rendez-vous avec les représentants de ce mouvement. Ce rendez-vous a un peu tardé, reconnaît-il, en raison d’un emploi du temps très chargé. Mais il ne l’oublie pas. À l’origine, il pensait rencontrer les représentants de Bizi ! en coiffant deux de ses casquettes : celle de deuxième adjoint au maire de Biarritz, et de vice-président de l’Agglo. Mais, conformément aux souhaits de Bizi !, deux rendez-vous distincts vont être, finalement, donnés, dont la date sera fixée vendredi matin lors du salon Lurrama, à la halle d’Iraty.

« Une mesure anecdotique »

Michel Veunac connaît bien les militants de Bizi ! pour les avoir plusieurs fois rencontrés quand il était président du Syndicat mixte des transports en commun, et ce centriste de sensibilité écologiste s’est déjà joint à certaines de leurs manifestations en faveur de la pratique des deux-roues.

Ils ne pédalent pas toujours, pour autant, dans le même sens. À propos de l’acquisition de vélos à assistance électrique, que l’élu biarrot défend, à titre personnel, Bizi ! estime qu’il s’agit « d’une mesure anecdotique qui ne répond absolument pas à la nécessité d’aménagements cyclables sécurisés permettant de développer à Biarritz une pratique quotidienne du vélo, alternative à la voiture, en complément des bus ».

Emmanuel Planes