La compagnie Nuclenor, propriétaire de la centrale nucléaire de Garoña, à 134 kilomètres du Pays Basque nord, n’a pas demandé le renouvellement de son autorisation, alors que la date limite pour cette demande de prolongation -jusqu’en 2019- était fixée à mercredi soir.
La centrale nucléaire pourrait donc cesser son activité en juillet 2013 . C’est ce qu’une chaîne humaine de 500 personnes organisée par Bizi avait réclamé le dimanche 11 mars 2012 à Bayonne, à l’occasion du premier anniversaire de l’accident survenu à Fukushima, centrale du même type que celle de Garoña, cette dernière fonctionnant depuis plus de 40 ans maintenant ! Elle est donc bien plus ancienne que la centrale de Fessenheim.
Bizi ! se réjouit de cette nouvelle mais reste prudent et suivra avec vigilance l’évolution de cette affaire. En effet, plusieurs éléments indiquent qu’on assiste là à un bras de fer de la Compagnie Nuclenor avec le gouvernement espagnol pour que ce dernier revoie à la baisse les conditions d’investissement en travaux de sécurisation exigées (par le Conseil de Securité Nucléaire) pour la prolongation de vie des centrales nucléaires espagnoles. Ces investissements s’élevaient à un coût de 120 millions d’euros dans le cas de Garoña.
A l’heure où la situation sur le site de Fukushima est loin d’être réglée, Bizi ! appelle à s’engager ici et maintenant dans une politique ambitieuse de transition énergétique, s’inspirant du scénario Negawatt et visant à sortir du nucléaire, réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et changer de modèle énergétique dans les années à venir.
Chaine humaine du 11 mars 2012 organisée par Bizi
pour exiger la fermeture immédiate de la centrale nucléaire de Santa Maria de Garoña