Ce samedi 25 mai 60 personnes ont participé sous la pluie à la Marche Climat de Garazi derrière la banderole « Klima: Hitzetik ekintzara / Une autre mobilité, ici et maintenant! ». La Marche avait été précédée d’une vélorution pédagogique partie d’Ahaxe comptant sur la participation de 27 cyclistes qui dans les différentes haltes ont pointé du doigt les retards liés à l’alternative au tout voiture sur notre territoire (pas de piste cyclable, pas d’abri ou d’endroit pour inviter les personnes à stationner leur vélo, etc.). La Marche pour le Climat revendicative et pédagogique c’est terminé par une prise de parole (à lire au complet en fin d’article) soulignant l’urgence climatique et l’importance d’agir concrètement pour une autre mobilité sur notre territoire. A l’occasion de la marche un questionnaire sur la place pour le vélo sur Garazi a été complété par les participant·e·s, n’hésitez pas à le compléter vous aussi en cliquant ici!
Prise de parole :
On est déjà à +1,1 degré de réchauffement global de la planète, selon le GIEC ou le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
L’année dernière, à seulement +1,1 degré, on a perdu 12% à 20% des récoltes agricoles.
Plus la température augmente, plus les cultures agricoles vont baisser, et les famines se multiplier. Ces phénomènes touchent aussi et en premier lieu les pays les plus pauvres, entraînant des conflits et l’augmentation du nombre de réfugiés climatiques. Nous pays industrialisé du Nord nous leur devons accueil digne et justice.
D’autre part, près de la moitié de la population dans le monde vit près des côtes, or la montée du niveau de la mer est en train de s’accélérer plus que les prévisions moyennes.
Cela entraîne déjà :
· l’accélération de l’érosion de la côte basque touchant plusieurs villes côtières…
· la salinisation des grandes surfaces agricoles et le déplacement de millions de personnes à cause des inondations.
· la fragilisation la sécurité des zones comme la centrale nucléaire de Blayais, en Gironde, qui lors de la tempête de 99 a été inondée, l’évacuation de la ville de Bordeaux ayant même été envisagée…En plus, le dégel du sol glacé (appelé permafrost) va émettre de très importantes quantités de méthane, un gaz qui a un impact sur l’effet de serre environ 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2). . Un cercle vicieux qui fait que le dégel de ces terres gelées s’auto- alimente et accélère. Sans y mettre rapidement fin, le réchauffement risque de passer hors de contrôle en dépassant les +2°.
Or on atteindra les +1,5 degrés de réchauffement, vers 2030-2035, dans dix ans : le quart du globe sera impacté et la moitié de l’Humanité, 4 milliards d’individus, pourra mourir de chaud, de faim, de soif et d’épidémies.
Pour rester au dessous des seuils d’emballement, il faut garder l’objectif des +1,5°C.
Il faut changer maintenant le système, les modes de vie qu’il impose.
Cela consiste à tout simplement limiter l’usage de la voiture et l’avion chaque fois que des alternatives existent, privilégier les circuits court au modèle du tout supermarché, etc.
Il faut s’y mettre dès maintenant !
C’est pour cela que nous avons commencé notre marche à vélo, parce que il faut maintenant donner la possibilité aux gens de changer les modes de déplacement, d’abandonner le Tout Voiture. Et dans ce domaine les institutions ont un rôle à jouer. Elles doivent être exemplaires et donner la priorité absolue aux modes de transport alternatifs à la voiture individuelle, par une politique ambitieuse de promotion de la marche, du vélo, du bus, du train et du covoiturage .
C’est pourquoi :
nous demandons des espaces sur les routes, dans les villes et villages où les habitants du territoire pourront se déplacer en sécurité sans émettre de gaz à effet de serre. Ça pourrait être le début d’une vie plus saine, plus conviviale.
nous demandons aux Mairies d’Ahaxe, de Donazaharre, Ispoure et de Donibane Garazi une réponse aux problèmes de mobilité à vélo dans leurs communes.Enfin, ayons une pensée pour les, 6 activistes d’ANV-COP21 poursuivi·e·s pour avoir décroché des portraits Macron afin de dénoncer l’inaction du président sur l’urgence climatique et la justice sociale. Elles comparaîtront ce mardi 28 mai au Tribunal de Bourg-en-Bresse et risquent une peine théorique de 5 ans de prison pour « vol en réunion ». La justice doit poursuivre les décideurs politiques qui désertent face au risque d’emballement du climat, pas les lanceurs d’alerte !
Changeons, et encourageons notre entourage à changer ses pratiques.
Et aussi, changeons le système, pas le climat”« Les actions, les marches et manifestations pour le climat doivent s’enchaîner plus que jamais et deux nouvelles journées de mobilisations sont d’ores et déjà programmées à la rentrée prochaine, les vendredi 27 et samedi 28 septembre sur tout le Pays Basque nord. Il y a urgence à obtenir des changements réels maintenant. Plus tard, il sera trop tard. Ne nous regardez pas, rejoignez nous ! »