Soutien aux défenseurs de l'”#Amazonreef”

Greenpeace,  ANV-COP 21 et Bizi ! se mobilisent contre Total
pour défendre le récif de l’Amazone

Une journée de mobilisation a eu lieu ce samedi à 27 mai à la Station Service Total de Bidart et dans 18 villes de l’Hexagone pour s’opposer au projet de forage de Total au large du récif de l’Amazone. Les militants de Greenpeace associés à ceux d’Action non-violente COP 21 (ANV-COP 21) et Bizi !  ont au total transformé 20 stations services en récif corallien à l’aide de panneaux en forme de poisson, de tortue, de corail…. Ces panneaux étaient recouverts de peinture noire pour illustrer les dégâts que pourrait entraîner une marée noire sur le récif.

« Notre priorité est de préserver cet écosystème unique de toute activité à risque explique Edina Ifiticene, chargée de campagne Océans à Greenpeace France. Total souhaite forer à moins de 30 km du récif, or les forages en offshore ultraprofond s’avèrent très particulièrement risqués dans cette région ; une marée noire pourrait avoir des conséquences irréversibles sur l’ensemble de la région. »

Cette position est partagée par Pauline Boyer, l’une des porte-paroles d’ANV-COP 21, qui déclare : « Total souhaite devenir la major de l’énergie responsable ? Une telle ambition n’est pas compatible avec ce projet d’extraction de pétrole offshore, extrêmement nuisible pour le climat ! En s’engageant dans ce projet, Total va à l’encontre des objectifs de l’Accord de Paris, et met en péril notre avenir. Nous savons que nous devons laisser les ressources pétrolières non exploitées dans le sol. Un tel projet est inacceptable !  ».

Les militants de Greenpeace et d’ANV-COP 21 ne sont pas les seuls à faire entendre leurs voix. Plus d’un million de personnes ont déjà signé une pétition demandant l’arrêt des projets d’exploration pétrolière à l’embouchure dezone. « Nous sommes de plus en plus nombreux à nous mobiliser autour de cette campagne explique Nerea Peponnet, porte-parole de Bizi !. Nous adressons un message fort à Total : nous sommes déterminés à protéger le récif de l’Amazone et nous continuerons à nous mobiliser jusqu’à ce que l’entreprise renonce à ce projet. »

Cette journée de mobilisation mondiale s’inscrit dans la continuité de la campagne menée par Greenpeace depuis la découverte du récif, en avril 2016. Une expédition organisée en janvier 2017 par l’ONG a permis de révéler les premières images du récif. On estime aujourd’hui que seuls 5% du récif de l’Amazone ont été documentés. Et pourtant, à peine découvert, le récif de l’Amazone est déjà menacé par les projets pétroliers.

Un récent rapport publié par Greenpeace démontre que Total n’a pas suffisamment bien évalué les risques liés au projet. « A ce jour, Total a échoué à fournir des informations complètes sur le récif de l’Amazone et l’impact qu’une marée noire pourrait avoir dessus. C’est pourquoi nous pressons Total de renoncer à son projet avant tout impact irréversible » conclut Edina Ifticene.