L’annonce faite par ETA d’un arrêt définitif et inconditionnel de la lutte armée ouvre une page riche d’espoirs et de potentialités pour la société basque dans son ensemble. Elle ne peut que satisfaire un mouvement comme Bizi qui depuis sa création a toujours exprimé son rejet « sans ambiguité de toute stratégie clandestine ou action violente » (Extrait de la Charte fondatrice de Bizi !).
L’arrêt de la lutte armée d’ETA ne signifie pas pour autant la fin de toutes violences, atteintes aux droits de l’homme, attaques contre les libertés individuelles et collectives, et autres graves sources de tensions dont souffre le Pays Basque depuis trop longtemps.
A la persistance de pratiques barbares comme la torture, l’illégalisation de partis et de mouvements publics ou la fermeture de quotidiens ou de radios viennent se rajouter des politiques pénitentiaires inacceptables dans des États de Droit modernes.
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Le maintien en prison de dizaines de militants incarcérés du fait d’engagements strictement politiques et publics, l’éloignement et la dispersion systématique des plus de 700 prisonniers politiques basques qui est un châtiment supplémentaire pour eux-mêmes mais également pour leurs familles et leurs proches, le maintien en prison de prisonniers gravement malades ou ayant accompli la durée normale de leur peine en sont quelques exemples.
Mouvement altermondialiste du Pays Basque travaillant sur les questions d’urgence écologique et climatique et de justice sociale, Bizi s’est également défini, dans sa charte fondatrice, comme un acteur de la non-violence active et promoteur de la culture de la non-violence, viscéralement attaché à la démocratie et aux libertés fondamentales.
C’est dans cet esprit que nous demandons tant à Madrid qu’à Paris un changement radical de la politique pénitentiaire intolérable subie par les plus de 700 prisonniers politiques basques. Ce changement devra être le premier pas vers une libération de tous ces prisonniers, à l’instar de ce qu’avait fait le gouvernement anglais immédiatement après l’arrêt de la lutte armée par l’IRA. Il s’agira là d’un geste fort participant pleinement à l’apaisement des tensions et à la réconciliation de la société basque.
Le chemin entrepris ces derniers mois vers la paix en Pays basque doit être sans retour possible, et tout doit être engagé pour qu’il aille jusqu’au bout.
à Bilbao le samedi 7 janvier 2012 !
Bakea, demokrazia eta askatasuna Euskal Herrian orain !
