Ce samedi 19 février, Bizi! lance au Pays Basque nord une campagne d’affichage pour dénoncer les candidat·e·s à la présidentielle qui représentent une menace pour la lutte contre le dérèglement climatique. Une manière d’avertir visuellement les citoyen.ne.s du danger et de les inviter à passer à l’action en donnant rendez-vous le samedi 12 mars pour une marche climat.
L’urgence climatique n’est pas prise au sérieux par nombre de candidat·es à l’élection présidentielle alors que les conséquences de l’inaction climatique sont déjà bien réelles. Pour alerter les électeurs sur ce constat accablant, le réseau ANV-COP21 et les Amis de la Terre, dont fait partie Bizi!, a débuté ce samedi une opération d’affichage d’envergure partout dans l’Hexagone.
Sur le BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz), les activistes ont collé un avertissement en forme de main rouge sur les affiches de campagne des candidat·es, accompagné du slogan « Urgence climatique, candidat·e·s dangereux·se·s ». Concrètement, il s’agit de dénoncer les programmes qui ne tiennent pas ou peu compte des alertes scientifiques et donc qui ne proposent pas de mesures ambitieuses, réalistes et socialement justes pour faire face à l’urgence climatique.
« Les candidats et candidates que nous avons ciblés nous emmènent droit dans le mur pour plusieurs raisons », commente Thibaut Godin, porte-parole de Bizi! avant de reprendre : « leurs mesures ne permettent pas à la France de respecter ses objectifs de diminution de gaz à effets de serre à l’horizon 2030. Elles ne luttent pas non plus contre les inégalités, mais servent les plus riches et les grandes entreprises, laissant de côté les plus précaires. Enfin, ces candidat·e·s mettent en avant des solutions inefficaces et coûteuses face à l’urgence climatique, comme la captation de carbone, le nucléaire, détournant les fonds nécessaires à la transition écologique ».
Face aux candidat·e·s dangereux·se·s pour le climat, Bizi! appelle les citoyen·ne·s à participer à la marche climat du samedi 12 mars, journée de mobilisation partout dans l’Hexagone. L’association écologiste donne rendez-vous à Bayonne le samedi 12 mars à 15H à la gare pour rappeler que les questions de climat et de justice sociale doivent être au centre du débat politique.
(1) Notamment en Europe, avec les inondations meurtrières de l’été 2021 en Allemagne et en Belgique, et les sécheresses cet hiver 2022 au Portugal et en Espagne.
(2) « La limitation du réchauffement planétaire à 1,5 ºC est possible, mais il faudrait, pour la réaliser, des changements sans précédent », expliquait ainsi en 2018 Jim Skea, coprésident du Groupe de travail III du GIEC.
(3) Objectifs fixés dans le cadre de la loi “Climat et résilience” promulguée en août 2021.
