Ce lundi 20 mars, à 17h30, 12 activistes de Bizi! ont perturbé la venue d’Alain Rousset, Iñigo Urkullu, et Maria Chivite, qui se retrouvaient à Saint Jean Pied de Port pour l’assemblée générale de l’Eurorégion. Les activistes considèrent que la tenue de cette réunion à Saint Jean Pied de Port est une véritable provocation, la société civile du Pays Basque Nord et la CAPB ayant à maintes reprises exprimé leur opposition au projet de LGV GPSO, que ces élus défendent ardemment. Alors que plus de 500 élus ont déjà signé l’appel d’Irun pour une modernisation des voies existantes, l’association demande l’abandon de ce projet insensé et le respect de la volonté des habitants du Pays Basque Nord.
Ce lundi 20 mars, 12 activistes de l’association Bizi! se sont rendus à l’Assemblée Générale de l’Eurorégion réunissant Alain Rousset, Iñigo Urkullu, et Maria Chivite, et l’ont perturbée à coups de slogans, de prises de parole, et de sirène. Déployant des banderoles avec des messages comme “Urkullu, Rousset, respectez Iparralde : Ne nous imposez pas la LGV !” ou “Climat : LGV toujours plus vite dans le mur !”, les militants ont réitéré leur opposition à un projet controversé aux coûts économiques, environnementaux et sociaux exorbitants.
Depuis le rendu du dernier du rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) qui préconise de reporter au-delà de 2038 le chantier de la ligne LGV Bordeaux-Dax, et qui pourrait être suivi par le gouvernement Borne selon plusieurs sources, les partisans de la LGV comme Alain Rousset et Iñigo Urkullu ont des sueurs froides, et tentent tout ce qu’ils peuvent pour maintenir leur projet, malgré l’opposition.
Emma Tosini, porte-parole de Bizi!, dénonce cette provocation : “Venir ici, à Saint Jean Pied de Port, capitale de la Basse Navarre, pour organiser cette assemblée générale, c’est provoquer les habitants et les élus de ce territoire qui ont déjà plusieurs fois exprimé leur opposition à ce projet, tout en proposant une alternative plus crédible avec la rénovation des voies existantes. Venir ici pour organiser cette assemblée générale, dans le contexte de crise démocratique qui vient de s’enclencher dans l’Hexagone, c’est nier le peuple et c’est irresponsable !”.
L’association Bizi! pointe l’obstination de ces grands décideurs qui, selon Antton Harignordoquy, porte-parole de Bizi, souhaitent “imposer ce projet absurde au Pays Basque Nord, alors qu’il est inutile, anti-écologique, dangereux financièrement et socialement. Dans un contexte où il est de plus en plus difficile pour la population locale de se loger dans le pays où elle travaille et où elle vit, le développement d’une LGV ne ferait qu’amplifier de façon exponentielle les difficultés actuelles.”
Le jour-même de la sortie de la synthèse du 6ème rapport du GIEC, Bizi! insiste, dans la lignée des scientifiques, sur la nécessité de mettre en place des solutions concrètes et efficaces face au défi climatique, qui sont à notre portée, comme la rénovation des lignes actuelles et le renforcement du maillage de transports de proximité sur le territoire, et non des fausses solutions à l’efficacité douteuse, comme les LGV.
Pour le droit de se loger et de vivre au pays, et contre tous les projets qui le mettent en péril, l’association Bizi! appelle à participer massivement à la grande manifestation logement du samedi 1er avril. Rendez-vous est donné à 15h00 devant la sous-préfecture de Bayonne !