Ce mercredi 8 février, à 8h15, 20 activistes de Bizi! ont déployé deux banderoles de 16m² sur le Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques à Bayonne pour dénoncer le projet climaticide de LGV-GPSO. Le projet demeure en discussion malgré l’opposition claire de la société civile et de la CAPB. Bizi! dénonce la position favorable du Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques et de son président, qui va contre l’avis de tout un territoire concerné directement par le projet. L’association demande l’abandon de ce projet insensé et se joint à l’appel d’Irun pour une modernisation des voies existantes, que ce soit sur les tronçons Dax – Irun mais aussi Bordeaux – Dax et Bordeaux – Toulouse.
Ce mercredi 8 février, 20 activistes de l’association Bizi! se sont réunis et ont déployé deux banderoles de 16m² sur le le Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques à Bayonne pour demander au Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques et à Jean Jacques Lasserre de prendre position en faveur de l’abandon du GPSO LGV. Déployant des banderoles avec des messages comme “N’imposez pas la LGV au Pays Basque !”, les militants ont réitéré leur opposition à un projet controversé aux coûts économiques, environnementaux et sociaux exorbitants.
De fait, le projet de LGV, source d’importants débats, demeure à l’agenda politique malgré les oppositions au sein de l’opinion publique et d’un nombre croissant d’élus. En décembre 2021, les élus de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque avaient déjà voté massivement, à près de 80%, contre le principe même du projet. Un exemple emblématique du rejet de ce projet en Pays basque, au sein de la société civile comme de la sphère politique. Depuis ce vote, on sait que le projet de LGV impliquera une nouvelle taxe pour tous les habitant·es des communes à moins d’une heure d’une gare qui accueille la LGV, même celles qui s’y sont opposées ! .
Les maires d’Irun, Bayonne et Bordeaux, quant à eux, ont demandé la réalisation d’une étude sur la modernisation de la voie ferrée entre l’Espagne et la Nouvelle-Aquitaine. Déjà rejoints par plus de 120 de leurs collègues, leur appel va dans le sens d’une rénovation des voies existantes, une alternative réaliste, moins coûteuse et plus respectueuse de l’environnement.
Malgré tout cela, le président du Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques, Jean Jacques Lasserre, continue de défendre fermement ce projet contre la volonté de la population et des élus concernés. Le 11 janvier, il déclarait ainsi en réaction à l’appel d’Irun “Un pays qui ne s’ouvre pas est un pays qui se condamne”.
Emma Tosini, porte-parole de Bizi!, dénonce : “S’ouvrir sur le monde, ce n’est pas dépenser des milliards pour voyager toujours plus loin, toujours plus vite, pour une minorité. S’ouvrir sur le monde, ce n’est pas dérouler le tapis rouge aux propriétaires de résidences secondaires, avec des conséquences néfastes sur le climat et la population locale. Il est temps de faire place aux projets qui construisent un Pays Basque souverain, soutenable et solidaire”.
Depuis, un nouvel élément est venu porter un coup au projet de LGV : le Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) préconise dans son récent rapport de reporter au-delà de 2038 le chantier de la ligne LGV Bordeaux-Dax, et de prioriser la rénovation des voies existantes plutôt que la construction de nouvelles lignes, dans un contexte de planification écologique. Alors que le Pays Basque a déjà exprimé à maintes reprises son opposition au projet de LGV, Monsieur Lasserre, respectez la volonté du Pays Basque !