Lettre ouverte de Bizi au président de l’ACBA : « Des bus de proximité, pas une LGV ! »

Lettre ouverte de Bizi ! à M. le Président de l’Agglomération Côte Basque-Adour

Des bus de proximité, pas une LGV !

 Manif-anti-LGV-Bayonne

Monsieur le Président,

Alors que s’ouvre à Lima, au Pérou, la vingtième conférence des Nations-Unies sur le climat en préparation de la COP 21 de Paris en 2015, nous sommes extrêmement préoccupés, localement, par l’absence d’avancée concrète du projet de bus à haut niveau de service CHRONO 1 et 2 sur l’agglomération Côte Basque Adour qui, à sa mesure, contribuerait à réduire les émissions de gaz à effet serre. La dernière mise à jour du site Internet www.chrono1et2.fr/  date de près d’un an (décembre 2013).

Les dernières informations en notre possession semblent traduire un recul des ambitions du projet, notamment par la conservation d’une circulation à double sens pour les voitures sur le pont Saint Esprit, au détriment des voies de bus en site propre, de la marche et du vélo.

chronobus_stab_baionaAutre source d’inquiétude majeure : il manquerait environ 20 millions d’euros pour boucler le budget de CHRONO 1 et 2 (sur un total de l’ordre de 120 millions d’euros,  pour un projet qui était initialement prévu autour de 150 millions, et donc déjà revu à la baisse ! ).

Or, l’ACBA avait décidé en 2010 de contribuer à hauteur de 65 millions d’euros au projet de LGV SEA, dont 26,14 millions d’euros pour financer le tronçon Tours-Bordeaux actuellement en chantier. Mais en 2012, l’Agglomération a suspendu ces paiements  et son président de l’époque M. Jean Grenet a déclaré que l’ACBA « se réservait le droit de suspendre l’application de la convention de financement et de réalisation de la ligne ferroviaire Sud-Europe Atlantique ».

En prenant en compte les 2,59 millions d’€ déjà versé pour ce tronçon, il doit rester 23,55 millions d’euros non payés par l’ACBA à la LGV Tours-Bordeaux.

Au vu de l’urgence climatique et de l’importance de mettre en œuvre dès maintenant tout ce qui permet de réduire les gaz à effet de serre de l’agglomération bayonnaise émis pour près de 40 % par les transports routiers, nous vous demandons aujourd’hui de réaffecter les 23,55 millions d’euros, restant à payer pour la LGV Tours-Bordeaux, vers le projet de bus à haut niveau de service CHRONO 1 et 2, afin d’en accélérer la mise en œuvre concrète.

Compte-tenu de l’importance que revêt à nos yeux cet arbitrage, nous allons mener une campagne de sensibilisation de la population à la nécessité absolue de privilégier des projets de transports collectifs du quotidien bénéficiant à tous plutôt que des projets élitistes, tels que la voie nouvelle LGV, destructeurs de l’environnement, ruineux et porteurs d’un modèle de déménagement du territoire que nous rejetons fermement.

Nous vous serions grè de nous faire connaître vos intentions à ce sujet, et de faire connaître le calendrier précis de réalisation concrètes du projet de bus à haut niveau de service CHRONO 1 et 2.

Vous remerciant de l’attention que vous porterez à notre demande,

Recevez, Monsieur le Président, nos respectueuses salutations.