La LGV c’est toujours non !

Après une période d’absence dans le débat public, le projet de LGV refait surface à quelques mois des élections présidentielles. Bizi ! renouvelle son opposition à un projet dont les retombées écologiques, sociales, économiques seraient néfastes pour le territoire et appelle au rassemblement convoqué par le CADE le samedi 6 novembre à 9h à la cité des Arts.

La LGV : un gaspillage financier, un désastre écologique

Le projet de LGV qui passerait au Pays basque fait partie d’un ensemble dénommé GPSO (Grands Projets du Sud-Ouest) par le Réseau Ferré de France. Gain de temps pour les voyageurs, nouvelles opportunités économiques, aspect écologique du train… Les arguments ne manquent pas du côté de la région pour défendre ce projet à plus de 14 milliards d’euros pour le GPSO.

Problème : ces arguments se heurtent à la réalité des faits. Etudes à l’appui, le CADE a démontré lors de sa conférence de presse donnée le 27 octobre à Bayonne que les bénéfices de temps et l’impact économique du projet sont minimes (1). En parallèle, le coût de prise en charge par la collectivité s’annonce énorme, 305 millions d’euros, rien que pour le département. Sans parler de son coût environnemental. D’après le CADE, l’emprise totale du GPSO sera de 6 300 ha « dont 1 500 ha de terres agricoles (470 exploitations), 3 300 ha de forêts, 370 ha de zones humides, 90 plans d’eau ».  Alors que les questions de souveraineté alimentaire et de protection de l’environnement sont aujourd’hui au centre des décisions, le projet de LGV apparaît encore une fois hors sol.

De plus, l’arrivée d’une LGV ne ferait qu’empirer l’inflation des prix de l’immobilier et du foncier dans un contexte où celle-ci met déjà en péril l’équilibre du territoire. En lieu et place de ce projet titanesque aux retombées plus qu’hasardeuses, le CADE et Bizi! soutiennent la rénovation des lignes actuelles et le renforcement du maillage de transports de proximité sur le territoire. 

LGV : la région remet le couvert, tenons lui tête le samedi 6 novembre.

Conforté par sa réélection à la tête de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset (PS) a relancé depuis la rentrée 2021 le projet tant décrié de ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Hendaye. Ce projet  fait l’objet depuis près d’une quinzaine (2) d’années d’une vive contestation au Pays basque nord. En 2017, la SNCF avait même déjà annoncé par la voix de son PDG préférer la rénovation de la ligne existante entre Bayonne et Hendaye plutôt que la construction d’une nouvelle ligne.Peu importe ! Alain Rousset, n’en démord pas. Le président de la région Nouvelle Aquitaine, soutenu par le Medef, le gouvernement et par le préfet en charge du projet, a convoqué les maires ainsi que l’exécutif de la Communauté d’Agglomération Pays Basque (CAPB) pour une réunion le samedi 6 novembre à Bayonne. L’objectif est de convaincre  les élu.e.s locaux.ales qui s’y opposent du bien-fondé de la LGV.  Pour cela, la région a pris soin de ne pas convier le CADE, (Collectif des Associations de Défense de l’Environnement, principal collectif citoyen représentant les opposants au projet), qui figurait pourtant jusque-là aux réunions décisionnelles. Un choix que le CADE conteste évidemment et Bizi apporte tout son soutien à ce dernier. Un rassemblement se tiendra ce samedi 6 novembre, à partir de 9h, devant la Cité des Arts de Bayonne où aura lieu la réunion avec les élu.e.s. Soyons nombreux.ses pour dénoncer ce projet aberrant, tant du point de vue écologique, social qu’économique et pour demander aux élu.e.s locaux de prendre leurs responsabilités.

(1) https://www.cade-environnement.org/files/2018/10/Diaporama-LGV-du-CADE-2018.pdf

(2) https://www.cade-environnement.org/lgv-chronologie-des-actions/