Grand angle : Ils ont coupé un arbre, nous sèmerons une forêt !

Retour sur le décès de Rémi Fraisse, tué le 25 octobre 2014 par une grenade lancée par la police, lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens dans le Tarn.rémi RIP le testet

De tout temps la répression policière a choqué les consciences, nourri les éditoriaux et les discussions de comptoirs, alimenté les débats et les réflexions individuelles. En 1974, je participais à ma première manif anti nucléaire. Je me souviens du début où les enfants étions si nombreux que je n’ai pas eu mon ballon gonflé à l’hélium. Je me souviens à la fin de la peur de ma mère se réfugiant avec ma sœur et moi dans un grand magasin pour échapper au face à face violent entre CRS et manifestants. Je ne comprenais pas du haut de mes 9 ans comment on en était arrivé là.

Aujourd’hui, la répression policière a tué un jeune manifestant pacifiste, je n’admets pas du haut de mes 49 ans qu’on en soit arrivé là.

Que nous soyons sympathisants de Bizi! ou non, nous tous citoyens, conscients que l’urgence écologiste n’est pas un caprice mais une gageure, devons continuer de relever ce défi sans violence, le propager et le faire entendre dans l’intelligence et l’écoute, étrangers à toute forme d’agression. Il est de notre devoir de poursuivre notre combat sans arme, de démontrer à tous ceux qui pourraient se laisser convaincre du contraire, que le verbe est plus fort que le poing.

Si le décès de Rémi Fraisse nous a laissé sans voix, en son nom, soyons plus déterminés que jamais à ne pas nous taire.

Marie

Colère et solidarité à Bayonne