De Bayonne à Hendaye, marche de solidarité avec les migrant.e.s

Les vendredi 13 et samedi 14 juillet, Bizi appelle à une marche vers le centre de rétention pour migrant.e.s d’Hendaye. Elle partira de la maison natale de René Cassin, rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, à Bayonne et se terminera à Hendaye devant ce que l’association altermondialiste basque qualifie de « prison pour innocent.e.s ».

Bizi appelle également à reproduire cette initiative le 14 juillet, jour anniversaire de la prise de la Bastille, dans toutes les villes de l’Hexagone abritant un centre de rétention administrative.

Le 24 mars dernier, en présence de Cédric Herrou, paysan de la Vallée de la Roya devenu malgré lui un des symboles du délit de solidarité en France, Bizi lançait un premier Appel à se rendre au Centre de rétention d’Hendaye qui devait réouvrir le mardi 3 avril 2018, pour s’y présenter et demander d’y être enfermé-e-s à la place des migrants :

« Ils ne sont pas plus coupables que nous. On les enferme dans cette véritable prison pour innocents, pour le simple fait d’être nés dans des parties du monde où la vie a été rendue impossible, pour le simple fait de vouloir fuir la guerre ou la misère. Dans quel centre de rétention nous incarcéra-t’on demain, si nous devions fuir une côte basque rendue inhabitable par la montée des océans provoquée par le réchauffement climatique ? Pourquoi faisons nous aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fasse à nous ? Les migrant-e-s ont le droit à des maisons, pas à des prisons ! ».

Et le 3 avril, 80 volontaires « Eux, c’est nous ! » prêts à se faire enfermer à la place des migrant.e.s, dont José Bové, se présentaient devant le Centre de rétention administrative d’Hendaye. Un important dispositif policier les en empêchaient. Les volontaires restèrent donc là toute la matinée en bloquant les 3 rues menant au Centre, qui dut ainsi annuler les transferts de migrants prévus ce jour là et retarder ainsi d’une journée sa réouverture. José Bové appelait alors à reproduire la même action dans le maximum de Centres de rétention en France :

« Vous êtes le point de départ d’une mobilisation de désobéissance civile pour prendre la place des migrants enfermés alors qu’ils n’ont commis aucun délit. La liberté de circulation est un droit fondamental tout comme le droit de vivre mieux. Le mouvement qui naît ici ce 3 avril à Hendaye doit se développer !».

Où est passé notre humanité ?

Quelques semaines plus tard, une cinquantaine de personne rassemblées dans un collectif « Eux, c’est nous ! » se rassemblaient devant le Centre de Rétention Administrative de Lyon Saint-Exupéry pour demander à y prendre la place des migrant.e.s.
Le 1er mai 2018, ce sont plus de 1000 personnes qui défilaient à Bayonne derrière des lettres géantes « Eux, c’est nous ! » en solidarité avec les migrant.e.s. Elles installaient sur les grilles de la sous-préfecture une liste de 33 305 migrant.e.s mort.e.s en tentant de rentrer en Europe et une banderole interrogeant « Vous trouvez que cela manque de fermeté ? Où est passé notre humanité ? ». Une porte-parole de Bizi appelait alors à des marches vers les centres de rétention de l’Hexagone le samedi 14 juillet, jour de la prise de la Bastille, pour y prendre la place des migrant.e.s. qui y sont enfermés et dénoncer ces « véritables prisons pour innocent.e.s ».

En Pays Basque :

En Pays Basque, la marche « Eux et elles, c’est nous ! » parcourra une cinquantaine de kilomètres et démarrera dès le vendredi 13 juillet à 15H00 de la maison natale de René Cassin, prix Nobel de la paix, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 (1, rue Edouard Ducéré, juste à côté de la mairie de Bayonne).

Elle se déroulera en dix étapes (*) et les volontaires pourront la faire en partie ou en totalité. Le vendredi soir, elle s’arrêtera à Arbonne ou les marcheurs.ses pourront se restaurer et dormir sur place. Une soirée festive de soutien aura lieu à partir de 19H00 sur la place du fronton.

La marche repartira d’Arbonne le samedi 14 juillet à 9H00 et arrivera à Béhobie à 15H45. La population est appelée à s’y rassembler, devant le bar Xaia, pour y accueillir les marcheurs.ses et faire avec eux les 2 derniers kilomètres jusqu’au Centre de rétention d’Hendaye (1, Rue Joliot Curie).

Non aux prisons pour innocent.e.s ! Eux et elles, c’est nous !

(*) Bayonne – Anglet – Biarritz – Bidart – Arbonne – Guéthary – St Jean de Luz – Urrugne – Béhobie – Hendaye. Renseignements et inscriptions à info@bizimugi.eu ou au 05 59 25 65 52