Changements climatiques : le pire est en train de se produire !

L’UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) vient de publier ce jeudi 24 septembre un rapport dans lequel on s’aperçoit que la rapidité et l’ampleur des changements climatiques observés dépassent les prévisions les plus alarmantes faites jusqu’à présent (1).

Les prévisions sur l’ampleur du réchauffement et de ses conséquences sont toutes revues à la hausse. Les scientifiques s’attendent désormais à une élévation de la température moyenne comprise entre 1,4 °C et 4,3°C (2).

Le réchauffement climatique s’accélère et certains phénomènes sont désormais irréversibles.

Le rapport souligne en particulier le recul généralisé des glaciers, et ses conséquences à terme sur la ressource en eau pour plus d’un milliard d’êtres humains ; des sécheresses plus fortes en Australie, Afrique du Nord et au sud de l’Europe.

La hausse du niveau des océans, qui devait se situer entre 18 et 59 cm d’ici 2100 (par rapport à 1990), devrait maintenant atteindre entre 0,8 et 2 mètres.

Les scientifiques s’inquiètent de plus en plus d’un ralentissement, sinon d’un arrêt de la circulation thermohaline des océans ainsi que de la possibilité que la libération dans l’atmosphère du CO2 et du méthane emprisonné dans le pergélisol puisse rendre le climat incontrôlable.

On voit en quoi la bataille actuelle contre  changement climatique, notamment autour de l’échéance du sommet de Copenhague, est cruciale : soit on change de cap maintenant, soit le proche avenir de l’Humanité s’annonce profondément compromis. La mobilisation internationale s’intensifie chaque semaine d’avantage, pour exiger des gouvernants mondiaux un accord efficace, ambitieux, contraignant et juste sur la réduction des émissions de gaz à effets de serre responsables du réchauffement climatique. Cette dynamique mondiale appelle également à lutter localement pour changer radicalement nos systèmes de production et de consommation, de transports et notre conception de l’aménagement du territoire.

Le samedi 24 octobre à 16H00 à Bayonne, Bizi ! organisera -dans le cadre de cette mobilisation internationale- une action pour laquelle nous nécessitons 350 volontaires (s’inscrire à : bizimugi@orange.fr).

D’autre part, dès ce mercredi 7 octobre à 20H00 au cinéma l’Atalante, Bizi ! donne rendez-vous à tous ceux et celles qui ont envie d’en savoir plus sur l’ampleur réelle du problème posé par le réchauffement climatique pour une soirée d’information et de débat autour du film « Le syndrome du Titanic » de Nicolas Hulot.

CMJN de base

1)      Ce document intitulé « Climate Change Science Compendium 2009 » et présenté par Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, se base sur les travaux récents de 400 météorologistes et chercheurs de haut niveau et est disponible -dans une version anglaise- sur le site web de Bizi ! à : http://www.copenhague2009bizi.org/?p=587

2) Pour se rendre compte de l’extrême gravité de ces chiffres, il faut tout d’abord bien comprendre que l’on parle ici de la température moyenne du globe, qui est de 15°C et non des températures à nos portes. Quelques degrés suffisent à un changement radical de régime climatique.

Ainsi, le réchauffement que la planète a connu en passant de la dernière ère glaciaire à « aujourd’hui », c’est juste 5°C en plus ! Et cela s’est passé sur 10 000 ans et non pas sur 100 ans comme c’est le cas des prévisions du GIEC aujourd’hui. C’est un réchauffement de seulement 2°  il y a environ 15 000 ans qui a causé la disparition des mamouths tellement il a modifié le climat et les éco-systèmes de l’époque, sur une période non pas d’un siècle mais de 1000 ans !

Bref, 4°3 C, c’est énorme pour la planète, et 4°3 C en un siècle serait une élévation d’une brutalité inouïe qui ne s’est jamais produite depuis que les hommes existent, et peut-être même depuis que la vie existe.