Si Xabi n’a pas adhéré dès le lancement, c’est juste qu’il n’a pas eu le temps, parce qu’il était en voyage en Amérique du Sud. Mais il n’a pas de doute sur l’intérêt de l’eusko : «Tous ceux qui participent mettent des valeurs dedans, et on est tous amenés à communiquer sur ces valeurs-là. Quand je suis avec des amis et que je demande à un commerçant s’il utilise ou pas l’eusko, on en parle, j’explique. C’est nouveau, il faut le faire découvrir, et en faisant ça tu te rends acteur de ce pour quoi tu as pris l’eusko.»
Xabi est membre de l’association Adur, créée pour soutenir la culture basque dans la vallée en organisant projections de films, carnavals, etc. Et pour lui, l’eusko est aussi un outil pour l’euskara : «Être ancré dans un territoire et le comprendre, c’est voir aussi la culture qui est autour, la respecter, et éventuellement faire quelque chose pour elle si on peut.» D’ailleurs, il a parrainé Adur pour ses 3% : «Je trouve ce système super : les commerçants perdent 5% s’ils rechangent leurs eusko en euros, c’est pas grand chose mais c’est assez pour les inciter à jouer le jeu, à faire circuler leurs eusko, et en plus c’est ça qui finance les 3% aux associations !» Adur, qui est pourtant une association très locale, a réussi à atteindre 30 parrainages d’utilisateurs de l’eusko comme Xabi, et recevra donc chaque semestre l’équivalent de 3% des sommes changées en eusko par ses parrains.