Jeudi dernier, les partisans de la construction d’une nouvelle ligne de chemin de fer entre Bordeaux et l’Espagne, se sont réunis, bien au chaud, à la CCI de Bayonne, pour se convaincre mutuellement du prétendu intérêt de ce projet. Rappelons que l’argument principal justifiant cette impérieuse nécessité a été pendant longtemps la croissance vertigineuse prétendument attendue du fret ferroviaire, ce qui devrait mener à la saturation prochaine des lignes existantes. Or, depuis 2006, le fret ferroviaire ne cesse de s’effondrer, contrairement aux prévisions. La CCI rechigne même à publier les chiffres des dernières années …
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Vendredi, nous apprenions via un reportage de France 3 (*) que Novatrans, filiale de la SNCF, fait partir son dernier convoi de fret ferroviaire de la plateforme Mouguerre. Ce mode de transport en wagon isolé (seul les containers sont chargés sur les wagons) offrait une certaine souplesse aux entreprises utilisatrices, tout en étant le plus respectueux de l’environnement via un taux d’émission de CO2 le plus faible possible.
Les partisans d’une nouvelle ligne n’ont de cesse de vanter le mérite de l’autoroute ferroviaire (camions entièrement transférés sur les wagons). Les associations contre la nouvelle ligne LGV dénoncent depuis de nombreuses années ce mode de transport moins efficace, très coûteux et bien moins souple que le système du wagon isolé, simplement en s’appuyant sur l’exemple de l’autoroute ferroviaire de l’est de la France de Perpignan au Luxembourg. Ces associations viennent d’être rejointes par la Cour des Comptes, qui vient d’épingler ce mode de transport dans son tout dernier rapport.
Bizi ! invite les citoyens à manifester leur opposition à la casse du fret ferroviaire, à la privatisation du maigre fret restant et aux mensonges odieux des promoteurs de la nouvelle voie Bordeaux-Hendaye.