Le samedi 31 mars auront lieu dans plusieurs villes de Bretagne, Occitanie, Alsace, Corse, Catalogne et Pays Basque des rassemblements pour demander un statut officiel des langues historiques de l’Hexagone. Cette loi linguistique est une vieille promesse sans cesse reniée, de François Mitterrand à Nicolas Sarkozy. Elle est pourtant un outil indispensable pour permettre l’épanouissement et le développement de ces langues, dans un monde où la moitié des 6000 langues connues est aujourd’hui menacée de disparition.
Les langues ne sont pas que le véhicule des idées et des cultures, elle constituent également une de leurs matrices et une de leurs principales expressions. C’est d’autant plus évident dans le cas de l’euskara, sur laquelle se fondent directement des pans essentiels de l’identité et de la culture basque.
Chaque langue portant en elle une vision du monde, la défense de la diversité linguistique et culturelle est un élément central de la lutte contre la globalisation capitaliste. Ce rouleau-compresseur de l’uniformisation culturelle fait de nous des consommateurs standardisés et dociles, en lieu et place de citoyens acteurs et solidaires, riches de leurs différences et de leurs regards croisés sur le monde.
En ces temps de grands changements à venir et de crises profondes, l’uniformité sera un handicap pour l’adaptation des territoires. Alors que la diversité sera un avantage quand il nous faudra imaginer des solutions multiformes à ces crises et à ces bouleversements.
Pour toutes ces raisons, Bizi, mouvement altermondialiste du Pays Basque nord, appelle ses membres et sympathisant(e)s à participer nombreux à la manifestation Deiadar qui aura lieu à Bayonne le samedi 31 mars à 17H00, pour la reconnaissance officielle de la langue basque et pour une politique linguistique ambitieuse et efficace en faveur des langues historiques de l’Hexagone.