Bizi à la rescousse du maire d’Anglet contre les fake news mobilités

Pour couper court aux rumeurs qui accusent Claude Olive de prévoir une rénovation de voie illégale sans aménagement cyclable, des militants de Bizi décident de défendre l’honneur écologiste du maire d’Anglet et de rétablir la vérité en posant des imitations de panneaux municipaux.

Une infamante rumeur circule depuis quelques jours dans les rues d’Anglet. Le maire, M Claude Olive, s’apprêterait à effectuer des travaux d’aménagements avenue de Brindos violant la loi, tournant le dos aux orientations du PLU d’Anglet ainsi qu’à celles du Plan de Mobilités Pays Basque et prenant le contre-pied des ambitions affichées dans la gazette municipale. Cela fait beaucoup pour un seul homme !

Afin de laver l’affront fait à l’honneur du 1er édile, Bizi a réalisé deux panneaux informatifs reprenant la communication municipale et annonçant :

Conformément à ses engagements, ICI LA VILLE D’ANGLET AMÉNAGE UNE PISTE CYCLABLE continue, sécurisée et adaptée aux Angloy·es de tous âges”. Des militants de l’association ont fixé chacun des panneaux à une des extrémités de la voie en travaux. Sans doute trop pris par son implication d’élu dans la métamorphose écologique de sa commune, le maire avait oublié de demander à ses services de clairement informer ses concitoyens pour faire barrage à la circulation de calomnies accusatrices.

Ces allégations débutent avec l’aménagement de l’avenue de Brindos, entre l’avenue d’Espagne et la rue de la tour de Lannes. Ce projet prévoit l’aménagement d’une piste cyclable bidirectionnelle sur un premier tronçon, entre la rue de la tour de Lannes et la promenade du parc Belay, afin d’encourager les mobilités actives. C’est sur le second tronçon, entre le parc Belay et l’avenue d’Espagne, que les mauvaises langues calomnient. Elles prétendent que, plutôt que de prolonger la piste cyclable jusqu’à l’avenue d’Espagne pour assurer la continuité cyclable, les travaux actuellement en cours prévoiraient la création de places de stationnement.

Ces esprits chagrins font mine de croire possible que le maire ignorerait le PLU de sa propre commune, qui affirme dans son PADD (p18) qu’  “Anglet est l’archétype de la ville conçue pour le « tout automobile ». Mais l’apparition de véritables congestions automobiles, comme la prise de conscience des enjeux environnementaux, invite à contenir le recours à l’automobile, en encourageant les modes de déplacement alternatifs.” C’est pourquoi, il préconise “un réel partage de la voirie est notamment privilégié, qui permettrait de :[…]

‐ privilégier les liaisons douces (trottoirs, pistes cyclables) et les voies de bus en site propre,

Enfin le recours aux modes de déplacements doux, tant pour les loisirs que pour les déplacements quotidiens, sera encouragé.”

Les colporteurs d’infox prétendent aussi que le maire oserait aller à l’encontre du Plan de mobilité (PDM) Pays Basque Adour qui, dans son Plan d’actions, affirme (p18) que “l’absence de continuités cyclables au cœur des polarités urbaines sont des freins au développement de l’usage du vélo sur le territoire. Pour rompre avec une logique d’aménagement ponctuelle et partielle, la création de véritables itinéraires cyclables doit être programmée, priorisée et répartie entre partenaires.” Il ajoute (p20) que “l’aménagement d’itinéraires garantissant une continuité de confort et de sécurité est essentiel pour permettre une pratique régulière du vélo par le plus grand nombre, au-delà des seuls publics convaincus.”

Ces calomniateurs estiment aussi crédible que Claude Olive se permette de faire un aménagement totalement contraire aux engagements mis en avant dans Anglet Mag n° 159. Dans ce numéro est évoqué le Plan vélo communal à propos duquel (p8) est révélé que

“L’objectif consiste notamment à réduire la discontinuité entre les différents tronçons existants et à créer un maillage cohérent.[…] Dans le même esprit de développer la pratique du deux roues dans la commune, non seulement pour le loisir, mais aussi pour le trajet domicile-travail, tous les aménagements de voirie prennent en compte la place du vélo dès que l’emprise est suffisante.”

Enfin, ne reculant devant aucune vilénie, ils avancent que le respectable édile oserait violer l’article L. 228-2 du code de l’environnement. Dans sa rédaction en vigueur, issue de la loi « LOM » du 24 décembre 2019, l’article édicte qu’en agglomération « À l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines […] doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de  zones de rencontre ». Selon l’imagination sans borne des médisants, Claude Olive s’abriterait derrière une nébuleuse interprétation d’un tableau de recommandations urbanistiques pour justifier le fait de transgresser la loi en se contentant de maintenir une zone 30, non reconnue dans l’article de loi.

Alors que nous venons encore de vivre une succession de vagues de chaleur sans précédent, avec des températures frôlant les 40°C, qui peut croire qu’un maire s’entêterait à pousser des aménagements du siècle dernier ? Le type même d’aménagement qui conduit au tout voiture et fait du transport le 1er secteur d’émissions de gaz à effet de serre dans l’Hexagone et sur la côte basque. Bizi se refuse à croire qu’un élu risquerait de subir un tel discrédit. A fortiori, Bizi ne peut imaginer que le maire priverait les jeunes et les familles angloyes d’aménagements cyclables continus et sécurisés pour une voie qui donne l’accès à des équipements sportifs et est empruntée pour accéder au lycée Cantau. 

D’ailleurs, si l’association avait le moindre doute quant à la réalité d’un projet violant le droit des Angloys, elle serait déjà en train de préparer un recours contentieux pour porter l’affaire en justice. 

Les travaux ne font que débuter. La tournure qu’ils prendront montrera enfin à la face du monde le véritable visage du maire d’Anglet : celui d’un élu conscient de l’urgence écologique et sociale à réaménager sa ville pour encourager les mobilités actives et permettre à un maximum de ses concitoyens de circuler en sécurité, avec une qualité de l’air qui préserve la santé des Angloys.