Ce mardi 4 octobre à 10h00, 16 activistes de Bizi! ont peint sur l’avenue de Brindos d’Anglet des inscriptions indiquant « Respect de la loi !La rénovation de l’avenue de Brindos doit respecter l’article L228-2 du Code de l’environnement !». Ils entendent ainsi protester contre le fait qu’à l’occasion de la rénovation de cette voie, aucun aménagement cyclable ne soit prévu entre l’avenue d’Espagne et le parc Belay, alors que la loi l’exige. Devant le refus du maire de s’y conformer, l’association porte l’affaire en justice.
La loi précise pourtant clairement que « A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.[…] Le type d’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de mobilité, lorsqu’il existe. »
Dans le cadre de l’aménagement de l’avenue de Brindos, la Commune d’Anglet vient de réaliser une piste cyclable bidirectionnelle entre la promenade du parc Belay et la rue de la tour de Lannes. L’association salue ce type d’aménagement qui devrait quadriller les zones urbaines pour encourager les mobilités actives et faire face aux urgences climatique et énergétique. Cependant, plutôt que de prolonger la piste cyclable jusqu’à l’avenue d’Espagne pour assurer une continuité cyclable sécurisée, le maire prévoit l’ajout de places de stationnement sur la partie située entre l’avenue d’Espagne et la promenade du parc Belay, en lieu et place d’aménagements cyclables requis par la loi.
Interpellé par Bizi! par lettre recommandée au début du mois d’août, Claude Olive, maire d’Anglet, a répondu qu’il persistait dans son projet initial qui maintient la zone 30 existante sans aucun des aménagements cyclables prévus par la loi.
“Après l’été caniculaire que nous venons de passer, nous ne comprenons pas qu’un maire puisse continuer d’ignorer l’urgence climatique et violer sciemment la loi, s’indigne Alexia Tosini, porte-parole de Bizi!. Nous demandons l’arrêt des travaux, tant qu’ils ne respectent pas la loi.”
L’association déplore que le maire ne respecte pas non plus les orientations du Plan de Mobilité Pays Basque qui prévoient le développement d’aménagements cyclables continus et sécurisés. “Alors que le transport est le 1er secteur d’émissions de gaz à effet de serre sur la côte basque, il est inacceptable que des maires comme Claude Olive s’entêtent à violer l’article L.228-2 du Code de l’environnement et privent leurs concitoyens d’aménagements facilitant des mobilités économiques, préservant la santé et le climat, affirme Teddy Atlani, porte-parole de Bizi!.”
Après le refus du maire de répondre favorablement à son recours gracieux, Bizi ! a déposé un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Pau, pour demander au juge d’enjoindre l’édile à respecter la loi en intégrant des aménagements cyclables. “Parce que la moindre des choses est que les communes respectent les lois en vigueur : Anglet doit montrer l’exemple ! estime Alexia Tosini.”
Pour que la loi cesse enfin d’être violée, Bizi appelle les citoyen·ne·s à vérifier pour chaque projet de travaux que des aménagements cyclables sont bien prévus et à le signaler dans le cas contraire.
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