Articles du Vendredi : Sélection du 27 janvier 2017

Les événements climatiques extrêmes coûtent 400 milliards d’euros à l’Europe


https://reporterre.net/Les-evenements-climatiques-extremes-coutent-400-milliards-d-euros-a-l-Europe

En finir avec les idées reçues sur les changements climatiques(2/4)

5ème rapport du GIEC sur les changements climatiques et leurs évolutions futures / Les arguments climato-sceptiques réfutés en quelques mots puis en quelques lignes
http://leclimatchange.fr/questions-reponses/

NégaWatt présente son scénario révolutionnaire pour une autre politique énergétique

Nolwenn Weiler
www.bastamag.net/NegaWatt-presente-son-scenario-revolutionnaire-pour-une-autre-politique

Le scénario Négawatt 4.0

Valéry Laramée de Tannenberg
www.journaldelenvironnement.net/article/le-scenario-negawatt-4-0,78411.

Trump arrive : les groupes pétroliers se frottent les mains !

Emmanuel Tellier
www.telerama.fr/monde/trump-arrive-les-groupes-petroliers-se-frottent-les-mains,152967.php#xtor=EPR-126-new

Nekez kontrolatuko dugu klima aldaketa Artikoa urtzen denean

Unai BREA
http://www.argia.eus/blogak/unai-brea/2017/01/19/nork-kontrolatuko-du-klima-aldaketa-artikoa-urtzen-denean/

Les événements climatiques extrêmes coûtent 400 milliards d’euros à l’Europe


https://reporterre.net/Les-evenements-climatiques-extremes-coutent-400-milliards-d-euros-a-l-Europe

Les événements climatiques extrêmes ont provoqué près de 400 milliards d’euros de dommages en Europe entre 1980 et 2013, dont 53 milliards d’euros rien qu’en France, selon le nouveau rapport Climate change, impacts and vulnerability in Europe 2017 de l’Agence européenne pour l’environnement publié mercredi 25 janvier au matin.

Le rapport souligne que « le changement climatique présente des risques de plus en plus graves pour les écosystèmes, la santé humaine et l’économie en Europe ». Selon le rapport, « l e changement climatique mondial a accru de façon substantielle la probabilité de plusieurs types d’événements météorologiques et climatiques extrêmes survenus récemment ».

Les événements climatiques extrêmes ont représenté 82 % des dommages totaux causés par des catastrophes naturelles entre 1980 et 2013, peut-on lire dans les conclusions ; les pays les plus touchés en volume ont été l’Allemagne, l’Italie et la France ; rapporté à la population, c’est la Suisse, le Danemark et le Luxembourg ; rapporté au PIB (produit intérieur brut), la République Tchèque, la Croatie et la Hongrie.

En finir avec les idées reçues sur les changements climatiques(2/4)

5ème rapport du GIEC sur les changements climatiques et leurs évolutions futures / Les arguments climato-sceptiques réfutés en quelques mots puis en quelques lignes
http://leclimatchange.fr/questions-reponses/

Les espèces animales et végétales vont s’adapter

On assiste déjà à l’extinction d’un grand nombre d’espèces, celles-ci ne pouvant pas s’adapter assez vite à des changements climatiques aussi rapides. Un rapport de WWF de 2014 établit que la moitié des espèces animales sur terre a déjà disparu. L’étude montre que sur 10000 populations représentatives de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons, on enregistre un déclin de la taille des populations de 52% depuis 1970.

Le rapport montre qu’à l’échelle mondiale, les principales menaces pour ces espèces sont : la perte et la dégradation des habitats, la chasse, et les changements climatiques.

Historiquement, les extinctions massives d’espèces ont été très souvent causées par des changements climatiques trop rapides. Le mode d’adaptation le plus classique d’une espèce est la migration. Aujourd’hui, la vitesse à laquelle le climat évolue, ainsi que certaines activités humaines dévastatrices pour les habitats (changement d’usage des sols avec leur artificialisation par exemple) pourraient ne pas laisser suffisamment de temps aux espèces pour migrer, et donc survivre aux changements imposés. Il faut généralement plusieurs milliers d’années pour que se consolide une biodiversité.

Avec l’hiver et le printemps froids que l’on vient de subir, on parle encore de réchauffement climatique?

Une journée froide, ou une année froide en un lieu donné, n’a rien à voir avec les tendances de long terme (les variations du climat s’évaluent sur 30 ans) qui montrent une hausse des températures à l’échelle planétaire.

La climatologie s’intéresse aux évolutions longues du système climatique, sur des périodes de 20 à 30 ans.

 

 

 

De la même manière qu’à la plage, il est difficile de savoir si la marée est montante ou descendante en observant les vagues pendant quelques minutes, on ne peut pas analyser les évolutions du climat seulement à partir des évolutions de quelques années.

Lorsqu’il analyse les tendances de long terme, le GIEC montre par exemple qu’entre 1901 et 2010, la température moyenne globale a augmenté de 0,8°C. De même, la période 1981-2010 a été la plus chaude depuis 1400 ans.

Il faisait plus chaud au Moyen-Age

Les températures moyennes globales sont aujourd’hui plus élevées que celles connues au Moyen-Âge.

Même si dans certaines régions (dans l’Atlantique Nord) on a observé que la température au Moyen-Âge était plus élevée qu’aujourd’hui, si l’on étudie les températures atmosphériques globales, on voit que le Moyen-Âge fut une période plus froide que la période actuelle.

De plus, des phénomènes naturels permettent d’expliquer la relative chaleur de l’époque : en effet, au Moyen-Âge, l’activité volcanique (qui contribue à refroidir le climat) était très faible; à l’inverse, l’activité solaire (qui réchauffe le climat lorsqu’elle est importante) était très forte.

Ces phénomènes, bien connus, sont moins intenses aujourd’hui ; seules les activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre permettent d’expliquer le réchauffement constaté depuis 1950.

La fonte de l’Arctique résulte d’un cycle naturel

Les observations satellites montrent une fonte très rapide de la banquise en Arctique depuis 30 ans.

La banquise en Arctique est un indicateur très sensible aux changements climatiques. Les données satellites recueillies ces trente dernières années montrent un déclin très rapide de la surface de la banquise : l’extension de la banquise en Arctique a diminué de 12,2% par décennie (en Septembre) depuis le début des observations satellites, en 1979.

L’effet d’une augmentation des émissions de CO2 est très faible, voire nul

Un faisceau de preuves, issues d’observations satellites et de tests en laboratoires, montre que le CO2 contribue indiscutablement à l’effet de serre, et donc à réchauffer le climat.

Le CO2 est incontestablement un des quelques paramètres principaux qui pilotent la température de la Terre. Cela est établi non par une corrélation observée entre température et concentration en CO2, mais par des mesures répétées en laboratoire, et appuyée par les observations de l’atmosphère au sol ou par satellite. On peut mesurer l’augmentation de l’effet de serre lié à l’augmentation des concentrations en dioxyde de carbone et quelques autres gaz.

Même si le parallèle entre les niveaux de CO2 et les températures n’est pas parfait à court terme, les tendances de long terme montrent bien que la hausse des températures accompagne la hausse des concentrations en CO2.

Le GIEC est trop alarmiste, son jugement est biaisé

Les publications officielles du GIEC sont une synthèse des connaissances scientifiques, qui incluent des publications qui font l’unanimité ainsi que celles qui sont contestées.

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a été créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme pour l’Environnement des Nations Unies (PNUE) ; il représente tous les gouvernements. Il évalue et synthétise les travaux publiés de milliers de climatologues sous forme de rapports, analysant les tendances et prévisions mondiales en matière de changement climatique.

Le rapport du GIEC est donc une compilation des travaux scientifiques réalisés depuis le précédent rapport. Il fait la synthèse de nombreuses analyses et modélisations ; en cela il ne s’agit pas d’un travail partisan et orienté, mais bien d’une analyse pondérée.

NégaWatt présente son scénario révolutionnaire pour une autre politique énergétique

Nolwenn Weiler
www.bastamag.net/NegaWatt-presente-son-scenario-revolutionnaire-pour-une-autre-politique

Un air débarrassé de particules fines, un risque nucléaire qui diminue, des logements chauds pour tout le monde, des émissions de CO2 divisées par quatre, et des centaines de milliers d’emplois créés… Ce sont quelques-uns des séduisants objectifs du nouveau scénario de l’association négaWatt, qui réunit une vingtaine d’experts et de praticiens en énergie [1]. Le document très fouillé, et très précis, qu’ils publient ce 25 janvier, livrent les détails de la transition énergétique que la France devrait, selon eux, engager pour qu’en 2050 le pays ne dépende plus des énergies fossiles et nucléaire.

 

Une mobilité sans pétrole

Dominé par le trafic routier et une hyper-dépendance au pétrole, le secteur des transports représente aujourd’hui la première source d’émissions de gaz à effet de serre. Les deux tiers des kilomètres parcourus par les Français sont réalisés en voiture. Mais celle-ci est le plus souvent utilisée par une personne seule qui roule à 30km/h en ville alors que la majorité des véhicules particuliers est conçue pour transporter cinq personnes avec leurs bagages, et capable de rouler à 130 km/h sur autoroute. Un grand gaspillage.

Maîtrise des distances grâce à un urbanisme repensé, laissant une place de choix au vélo et à la marche à pieds, transfert des déplacements journaliers vers le ferroviaire et les transports en commun, et amélioration des taux de remplissage des véhicules grâce à la banalisation du covoiturage, constituent les principaux leviers vers une baisse de la consommation d’énergie. Selon NégaWatt, elle serait spectaculaire, avec quasiment deux tiers d’énergie en moins. La réduction de la vitesse autorisée sur route (80 km/h) et sur autoroute (110 km/h) permet également un gain immédiat et substantiel sur les consommations de carburant, sans pour autant augmenter les temps de parcours grâce à la décongestion du trafic qui l’accompagne.

Avec le recours au gaz comme carburant, qui devient progressivement renouvelable, et la mobilité électrique croissante, la part des énergies renouvelables dans les transports passerait de 6 % aujourd’hui à presque 100 % en 2050. Le point noir demeure l’avion, avec un nombre de voyageurs par kilomètre parcouru qui a augmenté de 50 % ces quinze dernières années (contre 5 % pour la voiture). Le kérosène est bien plus difficile à remplacer par des carburants renouvelables. La question d’inciter à la sobriété sur cette mobilité grande distance se pose.

Un avenir 100% renouvelable

Côté électricité, il serait possible de couvrir la totalité des besoins énergétiques de la France par des sources renouvelables à l’horizon 2050. L’éolien, appelé à devenir la première source d’énergie, et la biomasse solide fournissent chacun près d’un quart de la production. Ils sont suivis par le photovoltaïque et le biogaz issu de méthanisation ou de gazéification, qui contribuent à hauteur d’un peu plus d’un huitième chacun – le reste étant apporté par un mélange d’hydraulique, de biocarburants liquides, de solaire thermique, de géothermie, d’énergies marines et de valorisation des déchets.

Selon le scénario, les énergies renouvelables devraient fournir 1 000 TWh d’électricité, soit une multiplication par trois de leur contribution actuelle. Première source d’électricité en 2050, la production éolienne terrestre et marine croît de façon soutenue. Les éoliennes terrestres de nouvelle génération pourront également produire de l’électricité par vents faibles. La France en comptera alors trois fois plus qu’aujourd’hui, soit 18 000, à comparer aux 26 800 éoliennes déjà implantées en Allemagne fin 2015 !

Des centaines de milliers d’emplois créés

Cette nouvelle politique énergétique devrait créer environ 400 000 emplois nets d’ici 2030. « Certains secteurs subissent une diminution du nombre d’emploi. Une reconversion de ces métiers, qui doit impérativement s’anticiper et se préparer, sera nécessaire.

C’est le cas par exemple de la construction automobile, du fret routier et du transport aérien, » préviennent les auteurs du scénario. Mais la rénovation de 780 000 logements par an, contre 200 000 aujourd’hui, le boom des énergies renouvelables, ou le développement d’activités de réparation et de recyclage, permettront au final l’apparition de nouveaux métiers.

« Au-delà de l’enjeu de mettre en œuvre au niveau national, avec toute la force et l’ampleur nécessaires, des actions conformes à nos engagements nationaux et internationaux, l’application résolue de la démarche de sobriété, d’efficacité et de substitution par les énergies renouvelables rendrait la France porteuse d’un message fort sur la scène internationale », conclut NégaWatt. « Outre la responsabilité, ce message serait d’abord celui de l’exemplarité. Il ne s’agit pas seulement d’apporter la démonstration que la transition vers les 100 % renouvelables et vers un monde décarboné est possible, mais aussi de montrer comment le monde occidental peut et doit rompre avec le modèle de surconsommation qui est aujourd’hui le sien. »

Notes

[1] C’est le quatrième scénario négaWatt (les premiers ont été publiés en 2003, 2006 et 2011)

Le scénario Négawatt 4.0

Valéry Laramée de Tannenberg
www.journaldelenvironnement.net/article/le-scenario-negawatt-4-0,78411.

Pour la 4e fois en 14 ans, l’équipe associative met à jour son scénario de transition énergétique basé sur la sobriété et les énergies renouvelables. Un projet dont pourrait se saisir des candidats à la présidentielle, en mal de programme Energie Climat?

 

Et de 4! Quatorze ans après la publication de ses premiers rapports, Négawatt remet le couvert. Ce mercredi 25 janvier, l’association, qui promeut un modèle énergétique à base de sobriété et d’énergies renouvelables, crédite au débat public la 4e mise à jour de son scénario.

 

Souvent critiqué, notamment par l’Union française de l’électricité, le scénario propose un changement radical de notre paradigme énergétique, totalement compatible avec les objectifs assignés à la France, tant par l’Accord de Paris que par la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).

 

Urgence climatique

La loi du 17 août 2015 est d’ailleurs considérée par les partisans de Négawatt comme un premier pas dans la bonne direction, «avec notamment la baisse du nucléaire dans la production électrique à 50% en 2025, le passage à 32% d’énergies renouvelables dans la consommation totale en 2030, et surtout la réduction de 50% de la consommation finale d’ici 2050».

A l’évidence, la transition énergétique est bonne pour l’emploi. Négawatt estime à 380.000 le gain net en emplois, entre 2017 et 2030, de son scénario par rapport au scénario tendanciel. C’est toutefois presque trois fois moins que le projet récemment présenté par un collectif d’associations. Des chiffres pourtant tout à fait comparables entre eux ; la dernière étude table sur le potentiel d’emploi qu’offre la transition écologique, dont la transition énergétique n’est que l’un des aspects.

Rappelant l’urgence climatique, les experts associatifs soulignent que nous sommes entrés dans une période propice au grand changement: la courbe de la consommation d’énergie est structurellement orientée à la baisse, plusieurs études montrent qu’un approvisionnement intégral à partir des énergies renouvelables est plausible, et l’impact sanitaire des pollutions de l’air est devenu un sujet sociétal.

Sobriété et renouvelables

Quoi de neuf dans le 4e scénario? L’objectif principal reste inchangé: il s’agit de satisfaire tous les besoins du pays à partir d’énergies renouvelables dès 2050. «Et ce avec des technologies existantes», souligne Yves Marignac, porte-parole de Négawatt.

Un objectif atteignable en deux temps.

D’abord, en réduisant fortement la demande. En rénovant les bâtiments et en diffusant bonnes pratiques et appareils sobres, Négawatt fait le pari de réduire de moitié en 35 ans les consommations d’électricité résidentielle et tertiaire (qui passeraient ainsi de 180 à 90 térawattheures par an).

Densification des villes et généralisation du télétravail vont aussi diminuer d’une vingtaine de pourcents les besoins en mobilité. Banalisation de l’économie circulaire (qui recycle et répare plutôt que d’accroître l’exploitation de ressources lointaines) et relocalisation de la production industrielle vont abattre de près de 15% le trafic de marchandises. Un service qui sera rendu pour moitié par le fluvial et le ferroviaire, contre 70% par la route aujourd’hui.

400 TWh d’électricité verte

Electricité, chaleur, transports: les trois principaux postes énergétiques français seront assumés par les énergies renouvelables. La dernière centrale nucléaire ayant été arrêtée en 2035, éolien et photovoltaïque (220 gigawatts de capacités installées en 2050) produiront près de 400 TWh d’électricité par an en 2050.

De quoi satisfaire les besoins de l’habitat et du tertiaire (qui se chauffent de plus en plus à l’électrique), de l’industrie mais aussi des transports individuels, majoritairement tributaires des véhicules électriques.

Gazéification, méthanisation et méthanation[1] produisent suffisamment de méthane renouvelable pour fournir les 225 TWh/an nécessaires aux voitures, transports publics et poids lourds.

Alain Grandjean n’y croit pas. S’il se réjouit de la pérennité du débat, l’ancien patron des experts du débat national sur la transition énergétique peine à adhérer totalement au scénario Négawatt. «Leurs rédacteurs ne disent pas comment ils obtiennent une aussi forte baisse de la consommation. De même, leur besoin en biomasse impose de stopper net la consommation de viande: une révolution culturelle dont ils ne soufflent mot. Enfin, l’arrêt du nucléaire est beaucoup trop radical pour être réaliste.»

Négawatt n’oublie pas l’agriculture.

Avec 4% en 2015, le secteur primaire n’est certes pas un gros consommateur d’énergie, mais c’est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Et une bonne gestion des terres est propre à augmenter le puits de carbone français. En reprenant les hypothèses du scénario Afterres 2050, Négawatt parvient à réduire les émissions d’oxydes d’azote, d’ammoniaque et de méthane, tout en accroissant la production alimentaire.

Cela coûte combien Négawatt?

De l’aveu de ses concepteurs, la mise en œuvre de cet ambitieux programme mobiliserait 1.160 milliards d’euros d’ici à 2050, «soit l’équivalent de 6 mois de PIB national». Certes, le montant de l’investissement est 30% plus élevé que celui du scénario tendanciel (celui de la LTECV) et les coûts de fonctionnement sont comparables dans les deux cas. Mais le montant de la facture finale (intégrant les coûts d’approvisionnement en hydrocarbures et en uranium) font bondir le montant de la facture ‘scénario tendanciel’: 4.200 Md€ d’ici à 2050, contre 3.530 pour Négawatt.

Mieux, en boutant les énergies fossiles hors de France, le scénario écolo diviserait par 17 les émissions tricolores de GES. Les puits de carbone agricoles et sylvicoles neutralisant les 31 millions de tonnes équivalent CO2 toujours relâchées chaque année par l’élevage et les grandes cultures.

De quoi atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

 

[1] La méthanation est le procédé qui consiste à produire du méthane à l’issue d’une réaction entre oxydes de carbone (CO ou CO2) et hydrogène.

 

Trump arrive : les groupes pétroliers se frottent les mains !

Emmanuel Tellier
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Très discrètement, le 2 janvier dernier, la Chambre des Représentants a validé un texte donnant tout pouvoir aux gouverneurs des cinquante Etats d’Amérique en matière d’exploitation des sous-sols. Un pur scandale… passé inaperçu.

A la tribune, bible à portée de serment, le 45e président des Américains. Dix mètres sous terre, les rats qui creusent… Bienvenue dans une Amérique qui se gouvernera désormais sur deux étages (au minimum) : pendant que Donald Trump amuse la galerie au rez-de chaussée, ses discrets amis du lobby pétrolier américain creusent des tunnels vers (toujours) plus de profit. Vivons heureux vivons cachés. Et dépêchons-nous de faire passer des amendements au Congrès (à majorité républicaine) pendant que les caméras du monde entier sont braquées sur la blonde tignasse s’agitant sur le podium.

La dernière entourloupe des grands groupes pétroliers s’est jouée fort discrètement à la Chambre des Représentants, le 2 janvier 2017 au matin, à l’heure où l’Amérique vidait le lave-vaisselle et nettoyait les cotillons planqués sous le canapé. Que disent (indirectement) les quelques lignes de texte adoptées sans faire de bruit ? Qu’il revient désormais aux cinquante Etats d’Amérique de gérer comme ils l’entendent, en toute indépendance, les ressources contenues dans leur sous-sol. C’était déjà le cas pour l’essentiel de leurs territoires, mais pas pour l’intégralité : de vastes zones sauvages, des forêts gigantesques, des parcs régionaux et parcs nationaux jouissaient d’un statut protégé, aucune extraction, aucun forage ne pouvant y être opéré sans le feu-vert d’une institution fédérale, le Bureau of Land Management (BLM). Laquelle, en d’autres termes, s’apprête à perdre ses pouvoirs, au grand désespoir des associations écologiques dont la voix peine à percer en ces temps d’hystérie donaldtrumpienne.

Coup vicieux

« Nous n’avons pas vu le coup arriver », confie au quotidien anglais The Guardian Alan Rowsone, l’un des directeurs du groupe d’action The Wilderness Society. « C’est un coup vicieux, une manip’ sous la table » – le fragment de texte étant en fait inclus, voire « planqué », dans un document beaucoup plus vaste régissant le fonctionnement de la Chambre des Représentants. Et Rowsone d’ajouter : « Ce Congrès est le pire que nous ayions connu en matière de protection des espaces publics… » Rappelons au passage que le nouveau Secrétaire d’État des Etats-Unis, Rex Wayne Tillerson, 64 ans, n’est autre que le Président sortant du conglomérat pétrolier ExxonMobil – sixième entreprise la plus profitable sur la planète, dont les actionnaires ont déjà promis de retrouver un poste à leur petit protégé quand son mandat auprès de Trump sera terminé.

Ces dernières semaines, les défenseurs de la nature pensaient pourtant avoir remporté des victoires décisives : début décembre, au Dakota du Nord, poussés dans ce sens par l’administration Obama (plus écolo que jamais à quelques jours de sa dissolution programmée), des fonctionnaires fédéraux avaient imposé au gouverneur de l’État de revoir l’itinéraire du North Dakota Access Pipeline, lequel devait initialement traverser une importante réserve indienne, celle des Lakotas. Un succès assurément, mais pour quel résultat tangible au-delà du symbole : le détournement du tracé de l’oléoduc géant de cinquante kilomètres à peine, avec les mêmes risques de pollution (mais hors d’une zone sacrée pour les Natifs) ? Et surtout pour combien de temps ? Jusqu’à ce que le nouveau ministre de l’Energie, le Texan Rick Perry – un gars qui a du pétrole brut qui lui coule des oreilles – décide de mettre son nez dans le dossier ?

Plus récemment encore, le 28 décembre dernier, Barack Obama en personne a ordonné le classement de deux sublimes étendues sauvages, dont les collines de Bears Ears, dans le sud de l’Utah, en « National Monument » (c’est à dire, de fait, en zone protégée). Fabuleuse nouvelle… mais une goutte d’eau dans l’océan si, à quelques centaines de kilomètres de là, dans les déserts qui bordent le Grand Canyon et Monument Valley, les machines à forer d’Exxon et Chevron n’attendent plus qu’un bout de papier signé par des politiciens locaux corrompus pour entamer leur méthodique travail de sape.

Nekez kontrolatuko dugu klima aldaketa Artikoa urtzen denean

Unai BREA
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Artikoa udan guztiz urtzeak erabat ezinezko bihurtuko du beroketa globala 1,5 gradu azpitik mantentzea, eta asko zailduko du bi graduren muga ez gainditzea.

 

Azken urteetan zientzialariak ohartu dira beroketa globalaren ondorioetako batzuek beroketa globala azkartzen dutela. Klima aldaketak bere burua elikatzen du, nahi baino motelago dezifratzen ditugu mekanismo konplexuen bidez. Aurkikuntza bakoitzarekin, larriagoa da begi aurrean agertzen zaigun panorama.

 

Oraindik orain Earth´s future aldizkarian argitaratutako ikerlan batek ondorioztatu du Ozeano Artikoko izotza urtzeko joerak zeharo zaildu dezakeela iazko azarotik indarrean den Parisko Klimaren Hitzarmenaren helburuak betetzea. Batere izotzik gabeko uda izateak behartu lezake karbono dioxido emisioak zerora murrizteko epemuga aurreikusitakoa baino bost eta hamabost urte bitartera aurreratzera, ikerketan parte hartu duen EAEko BC3 zentroak adierazi duenez.

Izotzik gabeko Artikoa ez da hipotesi hutsa, ia seguru mende honetan ikusiko dugun zerbait baizik. Klima Aldaketari buruzko Gobernuarteko Taldeak (IPCC) 2040 eta 2060 bitarterako aurreikusi du Artikoa guztiz urtuta egongo den lehenengo uda. Beste ikerketa batzuek, berriz, 2030 baino lehenagorako iragarri dute gertakari hori. Bihar bertan emisioak gutxitzen hasita ere –eta hori ez da gertatutako, ez bihar ez etzi–, denbora beharko litzateke inertzia klimatikoa gainditu eta Artikoa hozten hasteko, BC3ko Sérgio H. Fariaren esanetan.

 

Parisko Klimaren Hitzarmena betetzeko orain arte agertutakoa baino askoz borondate handiagoa beharko da, azken ikerketak erakutsi duenez. Irudian, agintariak Hitzarmena ospatzen COP21 gailurraren amaieran.

 

Izotzik gabe, bero handiagoa atxikitzen du Lurrak

Azken ikerketaren ondorio nagusia izan da Artikoa erabat urtzeak albedoa gutxituko duela. Pertsona arrunten hizkeran: Lurrak eguzki-erradiazioaren portzentaje txikiagoa islatuko du atmosferarantz. Itsasoak energia gehiago xurgatuko du eta beroketa globala areagotu egingo da.

“Zenbat eta izotzik gabeko uda lehenago gertatu, orduan eta zailagoa izango da klima aldaketa kontrolatzea”, esan du BC3ko ekonomialari Mikel González-Eguinok. Hainbat agertoki aztertuta, ikerlariek kalkulatu dute oraindik isur dezakegunaren kopurua %20 eta %50 bitartean murriztu beharko litzatekeela aurreikusi gabeko bero-iturri horren ondorioak berdintzeko. Eta klima aldaketaren ondorioak arintzeko erabili beharko den dirutza %20 eta %60 bitartean handitu daiteke.

Orain arte esandakoa Parisko Hitzarmenak ezarritako helburu nagusiari dagokio, alegia, mende honetan beroketa globala bi gradutik behera mantentzeari. Baina Hitzarmenak dio ahal den heinean 1,5 ºC-ren langa ez gainditzeko ahaleginak egin behar direla. “Helburu hori lortzeko modu bakarra etorkizunean emisio negatiboak izatea da”, González-Eguinoren berbetan. Hau da, atmosferatik karbono dioxidoa erauztea, horretarako aurreikusitako teknologia eta mekanismoak era masiboan eta elkarrekin konbinatuta erabiliz. Arazo handi bat dago ordea, BC3ren prentsa oharrak aipatzen ez duena: ez dago batere garbi teknika horiek behar bezala garatuta ote dauden edota benetan balio ote duten arazoari aurre egiteko. Kasurik txarrenean, egoera okertzea ere eragin lezakete.