Articles du Vendredi : Sélection du 25 avril 2014 !

5ème rapport du Giec : Sortir des énergies fossiles est indispensable


www.rac-f.org/5eme-rapport-du-Giec-Sortir-des

Mobilisation pour une « pollutaxe » pour les poids lourds

Collectif Pollutax
www.bastamag.net/mobilisation-pour-une-pollutaxe

Environnement et libre échange, délicat mariage

Jean-Marc Jancovici
www.manicore.com/documentation/articles/echos_avril2014_libre_echange.html

Via Campesina: L’internationalisme paysan

Esther Vivas
http://esthervivas.com/francais/via-campesina-linternationalisme-paysan/

Klima aldaketari buruzko NBEren txostena: argi gorriak piztuta

Joxerra Aizpurua
www.argia.com/argia-astekaria/2411/klima-aldaketari-buruzko-nberen-txostena-argi-gorriak-piztuta

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5ème rapport du Giec : Sortir des énergies fossiles est indispensable


www.rac-f.org/5eme-rapport-du-Giec-Sortir-des

La troisième et dernière partie du 5ème rapport du Giec, largement consacrée aux émissions de gaz à effet de serre (l’atténuation des changements climatiques), confirme que nous devons sortir des énergies fossiles.

Le Giec a déjà publié les deux première parties de son cinquième rapport. La première était consacrée aux éléments scientifiques du climat ; la seconde aux impacts des changements climatiques.

La troisième partie du rapport du Giec est donc consacrée à l’atténuation, c’est à dire aux moyens de réduire notre contribution aux changements climatiques. En d’autre termes, il cherche à proposer des solution pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, le rapport évalue les différents moyens disponibles pour lutter contre ces émissions.

Le constat est clair : nos émissions de gaz à effet de serre (surtout de CO2) augmentent de plus en plus vite, particulièrement depuis dix ans.

Ainsi entre 2000 et 2010, on a constaté que :

10 pays représentaient à eux seuls 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
75% de la hausse de ces émissions étaient dues à la production d’énergie et aux activités industrielles
Or, si l’on souhaite maintenir la hausse des températures en deçà du seuil de 2°C (seuil au delà duquel le système climatique pourrait connaître des cycles de dérèglement irréversibles), il faut réorienter au plus tôt nos modes de production d’énergie, pour diminuer significativement nos émissions de gaz à effet de serre.

Selon le Giec, rester sous les barre des 2°C est possible. Mais les énergies renouvelables devront jouer un rôle majeur, pour changer nos modes de production d’énergie et réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Si le rapport évalue d’autres solutions, comme le nucléaire ou la capture et stockage de carbone (CSC), il montre cependant que ces solutions ne sont pas les meilleures : le nucléaire est une énergie risquée qui ne répond pas aux enjeux climatiques ; et le CSC reste une technologie « théorique », dont l’efficacité n’a pas été prouvée dans la pratique.

Au delà du développement des énergies renouvelables, comme condition indispensable pour éviter la crise climatique, le rapport du Giec montre qu’il est indispensable de stabiliser les concentration atmosphériques de gaz à effet de serre – et donc de réduire drastiquement nos émissions. Cette stratégie devra inclure « la sortie à long terme des énergies fossiles ». Pour cela, il faudra une réorientation massive des investissements vers les énergies renouvelables dans les décennies à venir.
D’ici 2029, il faudra multiplier par deux les investissements dans les énergies renouvelables (par rapport aux investissements réalisés en 2010), et largement réduire les investissements dans les énergies fossiles (c’est à dire diminuer ces investissements de 30 Md$/an, soit -20% entre 2010 et 2029).

Limiter d’ici la fin du siècle la la hausse des températures à 2 °C suppose aussi de réduire les émissions mondiales entre 40 % et 70 % d’ici 2050 et de les ramener à un niveau « proche de zéro », d’ici la fin du siècle.
Les deux décennies à venir sont deux décennies de grandes opportunités pour réduire nos émissions, qu’il ne faudra pas manquer. Si on attend après 2030, il sera très difficile d’atteindre l’objectif de maintenir la hausse des températures sous les deux degrés.

Mobilisation pour une « pollutaxe » pour les poids lourds

Collectif Pollutax
www.bastamag.net/mobilisation-pour-une-pollutaxe

La décision du gouvernement de suspendre l’écotaxe, qui devait être prélevée sur les poids lourds à partir du 1er janvier 2014, a conduit à la création du collectif pour une « pollutaxe ». L’initiative veut promouvoir le principe pollueur payeur et la création d’une véritable fiscalité écologique. Elle a été lancée au Pays Basque, avec l’appui de Bizi !, de la CGT Cheminots et du CADE (Collectif d’associations pour la défense de l’environnement). À la veille de la remise du rapport de l’Assemblée nationale sur l’écotaxe au gouvernement, une semaine d’actions est organisée en France du 26 avril au 3 mai.

La mission d’information parlementaire sur l’écotaxe poids lourds va rendre son rapport vers la fin avril. Que fera alors le gouvernement ? Continuera t-il à plier au diktat des différents lobbies, entreprises de transport routier, FNSEA, grandes distribution ? Ou appliquera t-il enfin le principe du pollueur payeur en faisant payer aux poids lourds une partie de leurs nuisances : usure des routes, pollution de l’air, de l’eau, des sols, bruit, congestion… ? Et permettra t-il ainsi de financer une partie des infrastructures de transports collectifs, permettant aux moins riches de se déplacer plus facilement, plus écologiquement et moins cher ?

Ne laissons pas les lobbies être les seuls à faire pression pour faire pencher le balancier dans le sens de leurs profits. Pesons de toutes nos forces dans le sens du combat contre le dérèglement climatique en cours et pour la transition énergétique, créatrice d’emplois nombreux et non délocalisables. Mobilisons- nous pour exiger l’application immédiate d’une pollutaxe ambitieuse et solidaire !

Semaine d’actions pour la pollutaxe

Du samedi 26 avril au samedi 3 mai, organisons des actions « Masques blancs pour la pollutaxe » dans le maximum de villes de France.

Il s’agit de poser un masque blanc anti-pollution à une statue de votre ville et d’y accrocher un panneau, une affiche ou une banderole disant « Pollueur = payeur ! Pollutaxe maintenant ! ». L’action peut se faire à une ou deux personnes, ou en groupe. Il faut se prendre en photo devant la statue ainsi équipée, et poster les photos sur www.pollutaxe.org/envoi-photo/

Une fois choisie la statue, le jour et l’heure de votre action, inscrivez là sur : www.pollutaxe.org/ajout-action/

D’autres personnes voulant l’application de la pollutaxe pourront ainsi se joindre à vous. De votre côté, vous pouvez annoncer le rendez-vous par les réseaux sociaux, par phoning ou mailing, par Sms ou en posant des affichettes dans les locaux et commerces de votre ville.

Partout, bougeons nous et disons « Ça suffit ! La pollutaxe, maintenant ! » Nous en avons assez de payer à la place des grandes entreprises de transport routier, de la grande distribution et de l’agro-alimentaire ! Ensemble, exigeons l’application immédiate du principe Pollueur = Payeur ! Nos poumons et nos enfants valent mieux que leurs profits et leur trafic insensé ! Moins de camions, plus de trains, de bateaux, de trams et de bus en site propre ! La pollutaxe maintenant !

Environnement et libre échange, délicat mariage

Jean-Marc Jancovici
www.manicore.com/documentation/articles/echos_avril2014_libre_echange.html

L’Europe, et c’est tout à son honneur, a instauré depuis de nombreuses années des mesures de protection de l’environnement qui encadrent l’activité des entreprises. Economiquement, que l’on ait affaire à une norme, une interdiction, une obligation, une limitation, ou encore une fiscalité explicite, leur effet premier est en général de monter les couts, ou de baisser les revenus pour les acteurs assujettis.

C’est par exemple le cas s’il faut installer de nouveaux dispositifs de dépollution sur une usine, équiper les véhicules de nouveaux filtres, si un terrain cesse d’être constructible, ou s’il s’agit de limiter les émissions de CO2. C’est bien pour cette raison que les mesures de protection de l’environnement sont si peu populaires auprès des acteurs économiques : avant de créer éventuellement de nouveaux marchés, les nouvelles mesures commencent par rendre le monde moins simple pour les acteurs en place.

Si cela conduit à augmenter les couts, pourquoi donc protéger l’environnement, alors ? Parce que « l’environnement » n’est rien d’autre que l’ensemble du patrimoine terrestre qui permet à nos activités économiques d’exister, et que l’entamer aujourd’hui, c’est affaiblir notre aptitude à prospérer demain. Le préserver, c’est donc arbitrer en faveur de l’avenir et au détriment du présent, ou encore s’éviter collectivement de « manger le capital » trop vite.

Pour matérialiser une rareté croissante de ressources ou un danger croissant lié à nos rejets, les mesures instaurées visent au fond à matérialiser dans les comptes des entreprises de nouvelles « dotations aux amortissements » ou « provisions pour risques » qui n’existaient pas avant. La mise en libre compétition, au niveau mondial, de producteurs qui doivent subir ces nouvelles charges, avec d’autres qui n’ont pas cette obligation, peut alors devenir un jeu inéquitable.

Supprimons les mesures de protection génératrices de couts, demandent les uns. Il y a une autre manière de rétablir l’équilibre, qui n’obère pas l’avenir celle-là : n’accepter les accords de libre-échange qu’entre zones ayant les mêmes standards de protection de l’environnement. Au moment où elle négocie avec un pays qui, au surplus, n’a pas non plus de plancher sur la rémunération de ses salariés (les USA), l’Europe ne devrait-elle pas y penser un peu plus ?

Via Campesina: L’internationalisme paysan

Esther Vivas
http://esthervivas.com/francais/via-campesina-linternationalisme-paysan/

La terre, l’eau et les semences sont indispensables pour cultiver et pour se nourrir. De la nourriture pour tous ou de l’argent pour quelques uns, telle est la question. La Via Campesina, le plus grand mouvement international de petits agriculteurs, d’ouvriers agricoles et de paysans sans terre, le revendique quotidiennement. Aujourd’hui, le 17 avril, à l’occasion de la journée internationale de la lutte paysanne, nous retraçons son histoire.

Combattre la mondialisation alimentaire

La mondialisation alimentaire, développée par et pour l’agro-industrie et les chaînes de supermarchés, privatise les biens communs, élimine ceux qui prennent soin de la terre et qui la travaillent et elle transforme l’alimentation en un business. La libéralisation de l’agriculture n’est rien d’autre qu’une guerre menée contre la paysannerie. Il s’agit de politiques qui, soutenues par les institutions et les traités internationaux, font disparaître les petits et moyens agriculteurs et les communautés rurales.

Face à cette offensive, la Via Campesina est née en 1993 en tant que principal instrument de ceux qui résistent et combattent dans les campagnes contre la mondialisation néolibérale et les diktats d’organisations internationales telles que la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les origines de La Via Campesina remontent aux années 1980 lorsqu’à l’occasion de l’ « Uruguay Round » du GATT (ancêtre de l’OMC, NdT) plusieurs organisations paysannes menèrent à bien des efforts soutenus afin d’internationaliser la protestation.

La Via Campesina s’est constituée au début des années 1990 en tant qu’alternative la plus radicale jamais vue face à l’unique organisation paysanne internationale de l’époque, la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (IFAP), créée en 1946. Celle-ci représentait principalement les intérêts des gros agriculteurs, généralement situés dans les pays du Nord et elle était favorable au dialogue avec les institutions internationales.

La Via Campesina est donc née à l’aube du mouvement altermondialiste, coordonnant ses luttes avec de nombreuses autres organisations ; féministes, contre la dette, pour la taxation des transactions financières internationales, indigènes, collectifs de solidarité internationale, etc. Tous ces mouvements étaient unis dans le combat contre une mondialisation au service des intérêts du capital. La Via Campesina constitua « l’aile paysanne » de ce « mouvement des mouvements ».

De la fin des années 1990 au début des années 2000, La Via Campesina a impulsé les protestations massives contre l’OMC et les autres institutions internationales et y a participé activement. Dans les marches contre le sommet de l’OMC à Cancún (2003) et à Hong Kong (2005), les paysans furent les acteurs les plus significatifs et visibles. Il faut rappeler ici la mémoire du paysan coréen Lee Kyung Hae, président de la Fédérations des Paysans et des Pêcheurs de Corée du Sud. Lee s’est ôté la vie à Cancún en sautant de la clôture qui entourait le périmètre de sécurité afin de dénoncer la manière dont l’agro-business détruisait la vie de nombreux agriculteurs.

Derrière la politique d’alliances de La Via Campesina se trouvait la conviction que sa lutte contre l’agro-industrie faisait intrinsèquement partie d’un combat plus large contre la mondialisation néolibérale et qu’un autre modèle d’agriculture et d’alimentation ne pouvait être possible que dans le cadre d’un changement global de système. Pour y parvenir, la création de larges coalitions entre différents secteurs sociaux était perçue comme une question fondamentale. Il s’agissait de frapper ensemble à partir d’une unité tissée sur base de la diversité.

La Via Campesina fut de cette manière capable de construire une identité « paysanne » globale, politisée, liée à la terre et à la production alimentaire. Ses membres représentent les secteurs les plus frappés par la mondialisation alimentaire ; petits et moyens paysans, ouvriers agricoles, paysans sans terre, femmes des campagnes, communautés agricoles indigènes. Elle rompt la division Nord-Sud en intégrant en son sein des organisations de toute la planète : 150 groupes de 56 pays. Il s’agit, selon les termes de Walden Bello, d’un nouvel « internationalisme paysan ».

 

Pour la souveraineté alimentaire

L’émergence de La Via Campesina a également apporté un nouveau regard sur les politiques agricoles et alimentaires. En 1996, dans le cadre du Sommet Mondial sur l’Alimentation de la FAO, à Rome, La Via Campesina a lancé un nouveau concept politique, celui de la souveraineté alimentaire. Jusqu’alors, la faim dans le monde était seulement abordée du point de vue de la sécurité alimentaire et pour le droit de tous à avoir accès à l’alimentation. Mais on ne remettait pas en question ce qu’on mange, comment on le produit et sa provenance : le concept forgé par La Via Campesina a ainsi « révolutionné » le débat.

Il ne s’agit déjà plus uniquement de pouvoir manger, mais aussi d’être « souverains » et de pouvoir décider. La souveraineté alimentaire va un pas plus loin que la sécurité alimentaire et ne revendique pas seulement que tout le monde ait accès à la nourriture mais, aussi, aux moyens de production, aux biens communs (eau, terre, semences). Il s’agit d’un choix en faveur de l’agriculture locale et de proximité, paysanne, écologique, de saison, en opposition à une agriculture aux mains de l’agro-business, qui appauvrit les paysans, avec des aliments qui parcourent des milliers de Km avant de parvenir sur nos tables, qui détruit la diversité alimentaire et qui, en outre, nous rend malades.

Il ne s’agit pas d’une idée romantique, d’un retour à un passé archaïque, mais bien de récupérer les connaissances paysannes traditionnelles et les combiner avec de nouvelles technologies et de nouveaux savoirs. Il s’agit aussi de rendre leur dignité à ceux qui travaillent la terre, de faire en sorte que celle-ci soit pour ceux qui la travaillent, d’établir des liens de solidarité entre le monde rural et urbain et, surtout, de démocratiser la production, la distribution et la consommation des aliments. Ce n’est pas un concept qui doit être interprété dans un sens autarcique mais bien solidaire et internationaliste, qui opte pour une agriculture locale et paysanne ici et dans chaque recoin de la planète.

Les femmes comptent

La souveraineté alimentaire doit être féministe si elle veut signifier un changement réel de modèle. En dépit du fait que les femmes sont aujourd’hui les principales fournisseuses d’aliments dans les pays du Sud (entre 60 et 80% de la production de nourriture retombe sur leurs épaules), ce sont elles qui souffrent le plus de la faim (60% de la faim chronique globale selon les chiffres de la FAO). La femme travaille la terre et cultive les aliments mais elle n’a pas accès à sa propriété, aux machines, au crédit agricole. Si la souveraineté alimentaire ne permet pas une égalité de droits entre les hommes et les femmes, elle ne sera pas une véritable alternative.

Avec le temps La Via Campesina a intégré une perspective féministe. Elle œuvre pour parvenir à l’égalité de genre au sein de ses organisations et à établir des alliances avec des organisations féministes comme le réseau international de la Marche Mondiale des Femmes. Dans La Via Campesina, les femmes se sont organisées de manière autonome pour revendiquer leurs droits, que ce soit à l’intérieur de leurs propres collectifs ou à un niveau général.

La Commission Femmes de La Via Campesina a mené un bien un travail fondamental en promouvant les échanges entre femmes paysannes de différents pays, en organisant des rencontres spécifiques de femmes à l’occasion de sommets et de réunions internationales et en stimulant leur participation à tous les niveaux et dans toutes les activités de l’organisation. En octobre 2006 s’est tenu le Congrès Mondial des femmes de La Via Campesina, à Santiago de Compostela. Ce congrès a mis en évidence la nécessité de renforcer encore plus l’articulation des femmes et a approuvé la création de mécanismes pour favoriser encore plus les échanges d’expériences et de projets de luttes spécifiques. Parmi les propositions adoptées figurait, entre autres, le lancement d’une campagne mondiale contre la violence machiste et une campagne destinée à ce que l’on reconnaisse les droits des femmes paysannes à l’égalité réelle dans l’accès à la terre, aux crédits, aux marchés et aux droits administratifs.

En dépit de la parité formelle qui existe dans La Via Campesina, les femmes ont de plus grandes difficultés pour voyager ou assister aux rencontres et aux réunions. Comme le soulignait Annette Aurélie Desmarais dans son livre « La Via Campesina » (2007) : « Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les femmes ne participent pas à ce niveau. La plus importante est sans doute la persistance d’idéologies et de pratiques culturelles qui perpétuent les rapports de genre inégaux et injustes.

Par exemple, la division des tâches par genre signifie que les femmes rurales ont moins accès à la ressource la plus précieuse, le temps libre, pour participer en tant que dirigeantes aux organisations paysannes. Vu que les femmes sont les principales responsables des soins aux enfants et aux anciens (…). La triple journée des femmes – qui implique le travail reproductif, productif et communautaire – rend beaucoup moins probable qu’elle aient du temps à consacrer pour des sessions d’information et d’apprentissage pour les renforcer en tant que dirigeantes ». Au-delà des difficultés objectives, avancer vers l’égalité est une priorité pour La Via Campesina, et cela grâce à ses femmes.

Cela fait plus de 20 ans que La Via Campesina articule les résistances dans les campagnes et tisse des réseaux et des alliances à l’échelle internationale. Nous alimenter est indispensable pour tous, que ce soit à la ville ou à la campagne, au Nord ou au Sud de la planète. Et comme le rappelle La Via Campesina, manger, aujourd’hui, est devenu un acte politique.

Klima aldaketari buruzko NBEren txostena: argi gorriak piztuta

Joxerra Aizpurua
www.argia.com/argia-astekaria/2411/klima-aldaketari-buruzko-nberen-txostena-argi-gorriak-piztuta

NBEko IPCC erakundeak (Klima Aldaketari Buruzko Gobernu Arteko Taldeak) bere bosgarren txostenaren bigarren zatia aurkeztu zuen martxoaren 31n, Japonian –gutxi gorabehera sei urtero argitaratzen dute txosten bat–. Adituek esandakoak kezka eragiteko modukoak izan dira. Hona hemen laburpen bat:

Sistema hidrikoenganako eragina

Eskualde askotako euri-joerak aldatu egin dira, eta glaziar ugari urtu dira; ondorioz, sistema hidriko naturalak aldatu dira. Elikagaien ekoizpenean eragin negatiboa izan du horrek; bestalde, animali espezie askoren ale kopurua gutxitu egin da, edota migrazio ohiturak aldatu dituzte.

Ur edangarri gutxiago

Herrialde txiroetan lurrazpiko ura gero eta urriagoa da. Hala ere, kontinente guztietan dago arriskua ur edangarria nahikoa izan ez dadin.

Txirotasunaren hazkundea

Klima aldaketak hazkunde ekonomikoa motelduko du, eta horren ondorioz pobrezia areagotu egingo da hiri handietan.

Gero eta gatazka gehiago

Txirotasunaren eraginez populazio multzo handiak mugituko dira batetik bestera, eta estatuen artean gero eta gatazka gehiago eta latzagoak izango dira baliabide naturalak eskuratzearren.

Uholdeak eta higadura

Itsas mailaren igoerak lehorreko eremu asko urperatuko ditu, eta jende multzo handiak beharko ditu migratzera.

Itxaropen bakarra, egokitzapena

Eragin horien guztien neurria txikiagoa izan daiteke bitartekoak jartzen baditugu. IPCCko adituek azpimarratu dute egokitzeko beharrezkoa izango dela, klima aldaketaren ondorioak leuntzeko neurriak hartzearekin batera, herrialdeen arteko desberdintasunak laburtzea, pobreenen garapena sustatuz.