Ce mercredi 3 février 2021, le tribunal administratif de Paris a condamné l’Etat français pour “carence fautive” dans la lutte contre le changement climatique. Pour la première fois, un jugement reconnaît la responsabilité de l’État français dans la crise climatique et condamne son inaction ! Il donne ainsi raison aux plus de 2 millions de citoyens et citoyennes et aux quatre ONG à l’origine du recours en justice de “l’Affaire du siècle” : Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot (FNH).
Bizi salue cette immense victoire et se réjouit du tournant juridique que prend depuis plusieurs mois la lutte contre le changement climatique, comme les relaxes au bénéfice de l’état de nécessité et de la liberté d’expression pour les décrochages de portraits présidentiels, ou encore la demande du Conseil d’Etat – la plus haute juridiction hexagonale – à l’Etat français de justifier sous 3 mois que sa trajectoire de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 pourrait être respectée.
L’insuffisance des actions climatiques, pour laquelle l’État est rappelé à l’ordre, se poursuit aujourd’hui alors que le gouvernement s’apprête à faire voter une loi Climat dépourvue de toute ambition, si l’on en juge le contenu de la future loi Climat et Résilience qui prétend reprendre les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat.
La condamnation de ce jour, dans le cadre de l’Affaire du Siècle, conforte et légitime les actions menées par les citoyens et citoyennes qui dénoncent l’inaction des dirigeant.e.s politiques.
Bizi rappelle que les élu.e.s des territoires coupables d’inaction climatique sont également condamnables. Ici, en Pays Basque, parmi les 46 communes qui se sont engagées dans le Pacte de métamorphose écologique, « la maire de Biarritz, Maider Arosteguy, ne respecte pas ses engagements et viole délibérément le Code de l’Environnement en ne prévoyant aucun aménagement cyclable dans les travaux de rénovation de l’avenue Kennedy, alors que les transports représentent le premier poste d’émission des gaz à effet de serre sur la côte basque », dénonce Emmanuelle Tosini, porte-parole de Bizi.
La justice confirme que nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre que le gouvernement agisse. C’est pourquoi Bizi invite à maintenir la pression citoyenne, judiciaire et politique pour exiger l’action climatique, le respect de la loi et des engagements signés par les États et les élu.e.s locaux.les.