Bizi ! et ANV-COP21 exigent qu’AXA cesse d’assurer des projets climaticides

A l’occasion de la sortie du rapport de l’ONG Insure our Future, Bizi ! et ANV-COP21 dénoncent l’implication d’AXA dans des projets d’énergies fossiles. Encore aujourd’hui, malgré l’urgence climatique, AXA assure des projets d’exploitation de Gaz Naturel Liquéfié. Un comportement de pompier pyromane, qui assure les responsables du dérèglement climatique, mais de moins en moins ses victimes.

Devant l’agence d’AXA située au forum à Bayonne, les activistes de Bizi ! sont venus ce matin mettre en scène un incendie. Le but ? Dénoncer les activités climaticides de l’assureur, qui accélèrent le dérèglement climatique et favorisent les catastrophes dites “naturelles”. Une série d’actions du même type sont organisées dans plusieurs villes de France à l’initiative du mouvement ANV-COP21 dont Bizi! est membre.

Des banderoles, des flammes, l’image est claire : “Avec AXA, c’est la catastrophe assurée”. “AXA se présente comme une assurance engagée contre le dérèglement climatique” explique Lilas Dinclaux, porte-parole de Bizi !, “Pourtant, le groupe continue d’assurer des projets liés aux énergies fossiles. On marche sur la tête !”

En effet, ANV-COP21 et Bizi ! citent le rapport d’Insure our Future qui montre notamment qu’AXA assure des projets d’exploitation d’énergies fossiles, en particulier de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), comme le terminal Freeport LNG aux Etats-Unis qui émet à lui seul 75 millions de tonnes de CO2 chaque année – soit un quart des émissions de la France.

Pendant ce temps, le dérèglement climatique s’aggrave, avec des conséquences visibles tous les jours, et qui nous impactent à présent directement. Les dernières inondations des 18 et 19 octobre au Pays Basque nord, ou celles dévastatrices à Valence fin octobre sont des exemples malheureux du futur qu’AXA nous assure.

Pour la première fois, le rapport d’Insure our Future montre que sur les 20 dernières années, près d’un tiers des pertes assurées liées à des phénomènes météo est imputable au changement climatique soit près de 600 milliards de dollars sur la période 2002 – 2020.

A l’heure actuelle, entre 1000 et 2000 communes en France hexagonale ne trouvent plus d’assurance souhaitant couvrir les risques encourus, jugés trop élevés. Dès 2015, l’ancien PDG d’AXA, Henri de Castrie, déclarait qu’un “monde à +4°C serait impossible à assurer”. Or ce dérèglement est accentué par le comportement incompréhensible des compagnies d’assurance comme AXA.

Il y a maintenant plusieurs années, le groupe était le premier à prendre fermement position contre l’assurance de nouveaux projets d’exploitation de charbon. Suite à cette prise de position, de nombreux autres acteurs du monde de la finance avaient suivi, lançant une véritable politique d’exclusion du charbon. “Aujourd’hui, on attend qu’AXA aille plus loin et montre le chemin en arrêtant d’assurer les projets liés à toute forme d’énergie fossile” continue Lilas Dinclaux.

Les projets fossiles ont besoin d’assurance, mais les assurances n’ont pas besoin de projets fossiles : les activités d’AXA en lien avec les énergies fossiles ne représentent qu’une petite part de son chiffre d’affaires. Raison de plus pour refermer la porte et se tourner vers l’avenir, définitivement.