Le Tour Alternatiba a fait étape ce week-end à Bayonne et Biarritz, rassemblant des centaines de citoyens, militants, associations et partenaires afin de mettre en lumière les sujets d’actualité que sont la lutte contre le dérèglement climatique, contre l’extrême-droite, et contre la prolifération des résidences secondaires, et de présenter des solutions pour y faire face.
Le week-end a commencé par une arrivée festive des cyclistes en “vélorution”. Suivant les vélos 3 et 4 places d’Alternatiba, symbole de l’action collective, plus de 100 cyclistes ont défilé avec banderoles, pancartes, musique et slogans pour réclamer une rupture dans la politique des mobilités au Pays Basque Nord, qui à l’image du boulevard du BAB et du pont Saint-Esprit, leur semble défaillante.
“En Pays Basque Nord, la mobilité est le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre et peut être celui où on a la plus grande marge de manœuvre. Ici, la culture de la voiture individuelle est ancrée, et renforcée par des politiques publiques qui ne permettent pas suffisamment de s’en affranchir.”, explique Thibaut Godin, porte-parole de Bizi!.
Deux conférences ont eu lieu, rassemblant plus de 150 participant·es, pour présenter les stratégies des mouvements Bizi, Alda, Alternatiba, et ANV-COP21 face à la montée de l’extrême-droite et au dérèglement climatique. Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France et marraine du Tour Alternatiba, était aussi présente pour rappeler l’importance de faire collectif et de se rassembler face au danger de l’extrême droite.
“Lutter contre ce système revient à proposer des alternatives qui sont justes au niveau social et écologique, et à les rendre plus accessibles. C’est en échangeant, en construisant ensemble dans les territoires, en relocalisant au plus près des habitants qu’on répond à ces urgences.”, a par exemple expliqué Gaëlle Nourry-Gardien, porte-parole d’Alternatiba.
Le Tour Alternatiba est une grande mobilisation citoyenne à bord de vélos 3 et 4 places, qui est partie de Nantes le 2 juin et arrivera à Marseille le 4 octobre, qui a pour objectif de transformer les territoires de manière concrète, soutenable et désirable, face aux conséquences du dérèglement climatique. Son passage au Pays Basque était une occasion de parler du dérèglement climatique, après une nouvelle année de records et de catastrophes climatiques passés sous les radars des médias hexagonaux.
Et pour clôturer le week-end, la plateforme Herrian Bizi – Se loger au pays a déployé à Biarritz une banderole géante clamant “Stop! Aski! Résidences secondaires”. Parce que “Le droit de chacun d’avoir un logement doit passer avant la possibilité pour une minorité d’en avoir plusieurs.”, explique Ainize Butron, porte-parole d’Herrian Bizi – Se loger au Pays!, et que “plus de 20 % des logements sont déjà des résidences secondaires au Pays Basque. Dans certaines communes, la proportion de résidences secondaires approche, voire dépasse, aujourd’hui le seuil de 50% des logements.”
Bizi! organise du 12 au 15 septembre à Mouguerre un nouveau Camp Climat, 4 journées de formation pour apprendre à s’organiser, lutter pour le climat, défendre la démocratie, renforcer les alternatives… En somme, pour continuer à mettre en pratique les actions et propositions présentées ce week-end.