1ère commune de l’Hexagone à intégrer à son Plan communal de sauvegarde le risque de rupture d’approvisionnement alimentaire, Biriatou s’implique particulièrement pour la sécurité et la souveraineté alimentaires. Les élu·es municipaux ont pris cette décision après avoir suivi une formation sur la résilience alimentaire.
La commune est aussi engagée avec Hendaye et Urrugne autour d’un projet alimentaire territorial visant à assurer l’approvisionnement de la restauration collective.
Souvent ignoré par les municipalités alors qu’il est obligatoire pour nombre d’entre elles, le Plan Communal de Sauvegarde intègre un plan de prévention des risques naturels. Biriatou est la première commune de l’Hexagone à y prévoir des mesures pour tenter de pallier une éventuelle pénurie alimentaire causée par une rupture de la chaîne d’approvisionnement après une cyberattaque, une pandémie, un conflit social enraciné ou une catastrophe naturelle de grande ampleur.
Plusieurs actions à court, moyen et long terme sont envisagées. La première est de faire de la sensibilisation auprès de la population, des communes voisines, de la Communauté d’Agglomération Pays Basque et surtout des services de secours comme les pompiers, afin d’inviter le Sdis à enrichir son Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SDACR).
Ensuite, Biriatou souhaite encourager le retour des potagers familiaux et des réserves alimentaires sous formes de bocaux. Elle veut également favoriser les circuits courts et l’implantation de jeunes agriculteurs diversifiés dans leurs productions, ou encore l’ouverture d’une boulangerie-épicerie bio utilisant des farines locales, ou l’augmentation des stocks de la cantine. La création d’un stockage de semences paysannes et de jardins-forêts ou jardins pare-feu est prévue. Une commission extra-municipale sur la résilience alimentaire sera également créée.
Les élu·es ont élaboré la modification du Plan de sauvegarde après avoir suivi une formation sur la résilience alimentaire par Stéphane Linou, ancien conseiller général de l’Aude et pionnier du mouvement Locavore. De fait, le Projet Alimentaire Territorial de la CAPB nous alerte de la très faible capacité d’approvisionnement du Pays Basque nord pour les céréales, fruits et légumes : la production de fruits et légumes est 16 fois inférieure à la consommation potentielle et le blé panifiable ne permet pas d’avoir une autonomie supérieure à 1% pour la production de pain ! Le plan Communal de sauvegarde est à cet égard un outil mobilisable pour augmenter la résilience alimentaire et la relocalisation des circuits de production pour un Pays Basque véritablement écologique.
Pour rejoindre les sentinelles écologiques et participer à la métamorphose du territoire, cliquer ici ou nous contacter par mail à hitzahitz@bizimugi.eu pour plus d’informations.
