Jeûne de soutien aux prisonniers politiques et à la paix en Pays Basque : Bizi solidaire !

Le désarmement d’ETA pris en charge par les artisans de la paix et la société civile le 8 avril 2017 a permis d’ouvrir une page riche d’espoirs et de potentialités pour la société basque dans son ensemble. Elle ne peut que satisfaire un mouvement comme Bizi qui depuis sa création a toujours milité pour la paix au Pays Basque.

Le désarmement d’ETA ne signifie pas pour autant la fin de toutes violences, atteintes aux droits de l’Homme, attaques contre les libertés individuelles et collectives, et autres graves sources de tensions dont souffre le Pays Basque depuis trop longtemps.

A la persistance côté espagnol de pratiques inquiétantes comme l’utilisation de la législation anti-terroriste pour empêcher ou criminaliser des activités publiques n’ayant rien à voir avec la lutte armée viennent se rajouter des deux côtés de la frontière des politiques pénitentiaires inacceptables dans les Etats de Droit modernes.

L’éloignement et la dispersion systématique de plusieurs centaines de prisonniers politiques basques constitue un châtiment supplémentaire pour eux-mêmes mais également pour leurs familles et leurs proches. Le maintien en prison de prisonniers gravement malades ou ayant accompli le durée normale de leur peine nous heurtent également profondément. Il n’est pas acceptable qu’un traitement discriminatoire soit appliqué aux prisonnier-e-s politiques basques.La politique pénitentiaire actuelle est complètement contre-productive dans la perspective d’un tel scénario de paix, de justice et de réconciliation.

Mouvement altermondialiste du Pays Basque travaillant sur les questions d’urgence écologique et climatique et de justice sociale, Bizi s’est également défini, dans sa charte fondatrice, comme un acteur de la non-violence active, viscéralement attaché à la démocratie, aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales.

C’est dans cet esprit que certains membres de Bizi avons décidé de rester sans nous alimenter 24H00 aux côtés des 5 militant-e-s qui ont entamé samedi un jeûne de 2 semaines.

Tout comme les artisans de la paix ont contribué à résoudre la question du désarmement en Pays basque, nous espérons que ce jeûne ainsi que la manifestation “Et maintenant les prisonnier-e-s !” du 9 décembre 2017 à Paris aideront à mettre fin au régime d’exception subi par les prisonniers basques, et à avancer vers la résolution globale de leur situation, ainsi que de celle des exilés politiques, dans la perspective d’une paix globale et irréversible.

Bakea, demokrazia eta askatasuna Euskal Herrian orain !